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[regard blanc]

C’est l’histoire d’un jeune homme.
Ce n’est pas n’importe quel jeune homme.
C’est un drogué.
Pour certains cela change tout.
Pour d’autre, ils se disent…ben et alors s’il est drogué.

Certains disent qu’il est justement n’importe qui.
Parce qu’il se drogues.

C’est l’histoire d’un jeune homme.
Qui veut faire ses excuses.
Au gens qu’il aime et qui l’entourent.
Il veut s’excuser d’être un drogué.
Parce que c’est mal vu.

Il veut qu’on le pardonne de prendre des risques.
De jouer un peu à la roulette russe avec sa vie.
Ce n’est pas parce qu’il n’aime pas la vie.
Ce n’est pas parce qu’il n’aime pas les gens qui l’entourent.
C’est parce qu’il aime le risque.
Parce qu’il aime la révolte.
Parce qu’il aime la modulation des vibrations intérieures.
Parce qu’il est attiré par l’interdit.
Attiré par la recherche des états de conscience.
Parce qu’il est occidental, il ne médites pas toute la journée.
Parce qu’il est dans un certain manque spirituel.
Parce qu’il recherche des connections neurochimiques.
Parce qu’il à un caractère qui tends vers les sensations irrationnelles
Parce que c’est un marginal.
Parce qu’il à presque une attirance sexuelle envers la mort.
Parce qu’il se sent vivre plus lorsqu’il découvre des intuitions
Que seul ces produits peuvent lui apporter.

Il veut que sa famille, ses amis, et toutes les rencontres contenant des sentiments
Le pardonnent.
De ne pas toujours faire les choix les plus sages.
De se laisser tomber langoureusement dans la décadence.
De ne pas toujours agir comme un adulte responsable.
De n’avoir pas comme divinité absolue la santé.
De faire certains paris devant ce que ses contemporains nomment le savoir.
De mettre en doute certains piliers, certains murs bâtis par l’histoire commune.
De mettre ce qu’il à comme chance de réussite sur le sol des valeurs occidentales
en péril.

C’est un gars pas comme les autres.
Pas parce qu’il est drogué.
Pas parce qu’il dépends de certains produits.
C’est un gars pas comme les autres.



Il ne parle pas comme les autres.
Il ne marche pas comme les autres.
Il n’avale pas comme les autres.
Il vie une vie intérieure digne d’un roi poète.
Il vie un jour le jour macérant dans la spontanéité.
Il sait plonger, voler, planer en des mondes à lui
Des mondes de liberté…des mondes d’espaces
Car à l’intérieur d’un homme
Il n’ y a rien de plus réel, rien qui en matière de conviction
puisse dépasser l’imaginaire.

C’est un jeune homme habité par de nombreux pays.
C’est un jeune homme dans lequel poussent des cultures intimes
Des cultures riches.
Des cultures intelligibles.
Des cultures rien qu’a lui.
Et il vit dedans.
Et il à de la force de caractère.
Il vit dans son monde.
Un monde qu’il fait visiter au travers des mots
Soigneusement choisis.

C’est un jeune homme qui est comme il est.
Composé de qualités gigantesques, de talents presque hideux.
Et qui, pour pouvoir tenir en équilibre sur ses deux jambes.
A des catastrophes naturelles comme défauts.
Des guerres sanglantes d’imperfections.

C’est avec un équilibre d’homme qu’il avance
Dans ce que compose sa vie.
L’espace de sa vie.
Le temps de sa vie.

Il est désolé d’avoir des défauts grands comme l’Australie.
Il est désolé d’avoir fait des choix mauvais comme un combat perdu.
Il est désolé de ne faire que la moitié de ce qu’il désire
Pour aider ceux qu’il aime.
Désolé de ne pouvoir être présent pour tous ceux pour qui son cœur
Bats.
Toc-toc, Toc-toc.

Il est rarement désolé.
Il vous dira d’ailleurs que les excuses
sont faites pour les faibles.






Mais il ne peut s’empêcher de se rendre compte
A quel point le fait d’être humain
A quel point ses défauts
Peuvent être des blessures pour ceux qu’il aime.
A quel point les choix irresponsables qu’il fait parfois
Peuvent être dans le cœur de ceux qui l’aiment
Des dizaines d’âmes de poignards
Transperçant le cœur qui espère

Qui espère l’amour ?
Qui espère la réussite ?
Qui espère la gloire ?
Qui espère le bonheur ?
Qui espère la liberté ?
Qui espère avec des ondes positives la réalisation d’autrui ?

Soudainement, le radio réveil sonna.
Les mots s’encoururent vers les nuages de la journée.
La sonnerie retentissait dans tout le building.
Il ne se réveillait pas.
Il dormait bien, trop bien.

C’est un jeune homme qui dort pathologiquement bien.

A la fenêtre du jeune homme, réunis par groupes de dix,
des insomniaques manifestaient pour la justice du sommeil
dans leur pays.