42 replies to this topic

Toute chose a une fin; qu'on se trouve là ou non au moment où elle passe, peu importe: un jour elle nous prendra. Dans un ravage ou dans un hôpital, dans une vague ou au fond du désert, dans la foule frappée ou dans l'horreur d'être solitaire, elle nous prendra.
Son instant, ses moyens, et ses... fins, c'est l'affaire de la vie. Tandis que Dieu, c'est peut-être plus simplement l'affaire des hommes...

Magnifique poème en passant, Altaïr !

merci à Martin, Nhand et Victor d'avoir débattu à l'occasion de ce poème sur l'existence ou non de Dieu, il faut aussi compter avecc ceux qui s'interrogent comme Babeton ou Cabestan et Labelledes champs pour qui Dieu est naturellement aux champs plus que dans les temples ou les églises.

j'ai l'impression que pour les poètes, il peut y avoir une sorte de pari pascalien de Dieu (du genre pile je gagne , face tu perds!), c'est dire que poétiquement, n'avons nous pas tout à gagner à nous référer à Dieu qui ouvre une dimension spirituelle à la poèsie, un peu comme passer d'un jeu d'ordinateur en 2 Dimensions à un jeu à trois dimensions.
En lisant Hugo et les illuminations il ya une référence omni- présente à Dieu une sorte de panthèisme qui autorise tous les superlatifs, tous les effets les plus grandioses, sans que cela exprime quoique ce soit la foi personnelle d'Hugo. La poèsie ne serait elle pas plus plate et plusmorne sans Dieu ?

Assurément. C'est dans la poésie que je crois le plus en Lui !

...Mais non, je ne me prends pas pour Dieu, voyons! :-)

Où est Dieu??? la réponse, par Lautréamont:
"C'était une journée de printemps. Les oiseaux répandaient leurs cantiques en gazouillements, et les humains rendus à leurs différents devoirs, se baignaient dans la sainteté de la fatigue. Tout travaillait à sa destinée: les arbres, les planètes, les squales. Tout, excepté le Créateur! Il était étendu sur la route, les habits déchirés. Sa lèvre inférieure pendait comme un câble somnifère; ses dents n'étaient pas lavées, et la poussière se mêlait aux ondes blondes de ses cheveux. Engourdi par un assoupissement pesant, broyé contre les cailloux, son corps faisait des efforts inutiles pour se relever. Ses forces l'avaient abandonné, et il gisait, là, faible comme le ver de terre, impassible comme l'écorce. Des flots de vin remplissaient les ornières, creusées par les soubresauts nerveux de ses épaules. L'abrutissement, au groin de porc, le couvrait de ses ailes protectrices, et lui jetait un regard amoureux. Ses jambes, aux muscles détendus, balayaient le sol, comme deux mâts aveugles. Le sang coulait de ses narines: dans sa chute, sa figure avait frappé contre un poteau... Il était soûl! Horriblement soûl! Soûl comme une punaise qui a mâché pendant la nuit trois tonneaux de sang!"

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trés joli texte

( je parlais de celui d'altaïr
lautrémont n'est pas mal non plus )

strofka
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pour moi (c'est très perso), c'est avec dieu que la poésie est la plus plate. j'adore utiliser le symbole d'ange voire même de Satan (peut-être est-ce de la pure provocation, mais ces images sont pour moi + profondes) pour donner à un texte une dimension un peu mystique, mais l'image de dieu.. c'est trop simple, trop naïf, ça manque de réalité, de lucidité!(except Lautréamont bien sûr, dans un style très puissant, c'est de la cocaïne littéraire). enfin bref, probablemen peu de gens apprécieront mon avis. je suis plutôt du genre nihiliste. désolé si j'ai choqué des gens.

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merci à 6o51 et à altaïr d'être là


(d'écrire)


des fleurs du mal,
strofka
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mais c'est tout naturel! mdr

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rire too.



du tao,
strofka
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6051,
j'ai été également fasciné par les Chants du Maldoror, sorte d'Orange mécanique du XIX siècle, exaltation du meurtre, fascination de l'abîme et de la chute; mais cette polarité négative n'a de force que parce qu'elle est le négatif du Divin, comme on parle du négatif d'une photo. A ce titre elle nous renvoie à nos aspirations et à notre liberté, libres du meilleur comme du pire.
Sans Dieu, Lautréamont ne serait que le chantre de la perversité pédophile.

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lieu du débat dans "Discussion"
où l'on a relégué mes dires...
la censure pointe ses griffes,
patience...



strofka
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Je dois bien avouer que je suis d'accord, Altaïr, mais les Chants sont pour moi une exception; et il faut noter accessoirement que le Deu des chants en prend pas mal pour son grade, il est une incarnation assez originale du "bien" qui se défoule facilement dans la perversion. Pour moi Maldoror est plutôt en négatif du neutre, dans une version psychotique et dénuée de morale. Mais je suis assez d'accord avec toi.

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là .

( merci pour l'estrade )
str.

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