J'avais un creux dans le coeur,
Un vide absolu dans lequel se confondait
La tristesse, la peine et le bonheur,
Des pensées d'hier qui me torturaient.
"Mais à quoi peut bien me servir la mort ?
Je nage dans cette torpeur, cette solitude,
Elle m'abîme l'esprit et mords
Mes pauvres chairs victimes de la décrépitude !"
A l'horizontale, même le néant devient vertigineux,
Les ténèbres se fondent en un paysage
Éden lugubre, entre deux mondes vaporeux
Qui façonne un monde conçu de sombres nuages.
C'est alors que l'on frappa sur ma tombe.
Des coups de pioches – les pelles de Dieu ?
- Désensablait ma couche d'ombres,
Puis un rubis éclata en un torrent merveilleux.
Fiole de sang, presque noir, venue se briser ici
Ou sabrée par le couteau d'une main experte,
Une cascade inonda ma vision affaiblit
Chaude, onctueuse, que je reconnu, le parfum d'un être...
Un corps s'effondra sur mon cadavre
Et je compris que venait mourir ma reine
Douce, encore vivante, accrochée à cette épave
Pressant ses lèvres bleutées contre les miennes.
La pluie a engloutit nos reste et nous a but.
Puis le soleil a gravé de ses rayons
Un « Ci-gît, deux amants éperdus,
Dont l'amour n'était que folle passion. »
Edited by Icefull, 07 May 2006 - 07:30 AM.