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#338672 Fossiles_morts_et_vivants

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 02:14 PM in Salon de publication principal

Je ne sais pas qui a fait une chose pareille. Pas moi, car c'était seulement une question de grammaire. Or, la poésie, sans mots, cela ne fait pas un poème. Sinon, sur le fond, c'est tout à fait vrai qu'une goule peut prendre l'apparence d'un serpent, et anéantir totalement ceux qui se laissent attirer par des besoins pressants hors du sentier licite qui leur était réservé. C'est un peu l'histoire des sirènes d'Ulysse. Néanmoins, se faire anéantir juste pour un peu d'urine, cela me paraît un peu raide. Pisser est quand même un droit, et en fait, c'est plutôt sur le sentier battu qu'il est interdit de le faire. Mon sentiment est que Socque est parfois un peu radicale dans ses idées, même quand elles sont justes en soi.

Mais je ne mesure pas la qualité d'un poème à la justesse d'une idée qui est dedans : je trouve que cela n'a pas de sens. Evidemment, il vaut mieux que les idées soient justes, mais je crois qu'il faut surtout qu'elles soient énoncées avec conviction, en poésie. La justesse ne vaut que dans le sens où, en théorie, on croit plus à une idée juste qu'à une idée fausse. Mais on voit de tout.

En fait, sur le fond, je suis président d'une association d'agriculture biologique, et des discours sur les désatres qui nous attendent, j'en entends des millions tous les jours. Or, au lieu de motiver à l'action, je constate que, bien souvent, cela décourage complètement. L'important est pourtant ce qu'on fait pour arranger les choses, et non pour prendre conscience qu'on va bientôt mourir. Je suis en effet pleinement convaincu, depuis que je suis tout petit, que je ne dépasserai pas cent ans.



#338666 Fossiles_morts_et_vivants

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 01:14 PM in Salon de publication principal

Non, non, je suis d'accord avec vous. En fait, c'est une question de tonalité : je crois qu'il ne faut pas trop s'énerver contre le monde dans lequel on vit. La conscience de l'être humain permet de faire le bien ou le mal, tandis que l'intelligence du sphex est purement mécanique. Mais je considère que c'est par la conscience du bien qu'on peut évoluer. Je ne crois pas à la mécanique qui progresse d'elle-même. Or l'intelligence mêlée à la conscience peut permettre d'affiner la vision du bien. Ou simplement accroître la puissance sur la matière, bien sûr.



#338648 Fossiles_morts_et_vivants

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 11:58 AM in Salon de publication principal

Citation (Gaston Kwizera @ Aug 9 2006, 10:19 AM) <{POST_SNAPBACK}>
j'ai lu ce passage hier soir justement  smile.gif

Moi, il y a quelques années, j'ai lu Fabre, qui raconte que les sphex (espèces de guêpes, je crois) paralysent des scarabées en piquant à un point très précis leur exosquelette : les scarabées peuvent bouger les pattes, mais ne peuvent pas ne pas rester sur le dos. Ensuite, le prédateur place ses oeufs juste sous la patte antérieure, de manière que le scarabée ne peut l'atteindre. Quand la larve apparaît, elle mange le scarabée, qui agite les pattes, en pénétrant à l'intérieur de sa carapace.

Personnellement, je crois que l'intellectualisme ou l'excès d'intelligence peut faire beaucoup de dégâts, mais pas au point de faire tout disparaître. De surcroît, l'intelligence entre dans la sélection naturelle, et je ne vois pas comment elle peut empêcher la survie du plus apte, car au contraire, l'exemple de l'intelligence pratique du sphex, qui paralyse le scarabée sans le tuer, montre que l'intelligence aide à la survie.



#338646 Le Héros Des âges Farouches

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 11:48 AM in Salon de publication principal

Citation (bohemia @ Aug 9 2006, 09:52 AM) <{POST_SNAPBACK}>
on est d'accord sur un point, l'humain est capable du meilleurs comme du pire, mais je respecte les points de vue de certains chercheurs éminents.

Moi aussi, mais je ne les adopte pas forcément.



#338634 Le Héros Des âges Farouches

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 10:48 AM in Salon de publication principal

Oui, mais à cette époque, la Convention de Genève, on n'en parlait pas.

Au demeurant, pour revenir à ce qui précède, on peut dire aussi des gens en général qu'ils ont le potentiel pour inventer ceci ou cela mais que, dans les faits, ils en sont, pour la plupart d'entre eux, complètement incapables, et qu'ils le seraient même s'ils le devaient. Néanmoins, avec les siècles de culture scientifique et d'endurcissement quasi imperceptible mais à mon avis réel des fibres du cerveau, si on peut dire, je reste persuadé que l'être humain moyen d'aujourd'hui aurait plus de facilité pour inventer un mécanisme fondé sur les lois physiques que l'être humain de l'époque de Lucy.

Et puis c'est vrai que parfois, les savants aiment bien les belles phrases, mais que, dans la réalité, cela ne se passe pas exactement comme dans leurs phrases.



#338631 Le Héros Des âges Farouches

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 10:39 AM in Salon de publication principal

C'est peut-être que le cerveau ne suffit pas pour inventer des mécanismes complexes, alors. Mais même si Coppens a raison, il y a une différence entre avoir un potentiel et l'utiliser.



#338628 Le Héros Des âges Farouches

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 10:34 AM in Salon de publication principal

Il faut dire que dans les cirques, les singes font encore mieux. Par contre, pour ce qui est d'inventer le mécanisme grâce auquel la voiture avance, je reste persuadé que Lucy en aurait été complètement incapable.

Merci, sinon, d'avoir approuvé le thème en lui-même : on aime souvent blâmer les poèmes pour leurs sujets, alors que ce n'est quand même pas le problème.



#338624 Fossiles_morts_et_vivants

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 10:26 AM in Salon de publication principal

Enfin, pour moi, c'est juste un excès chez quelques-uns. Peut-être que quand on retrouvera les ossements de ces personnes, on se dira, un jour : "Ouh là, quelle étrange espèce ! C'était vraiment des êtres qui pensaient dans le vide, parce que trop." Mais je suis quand même favorable en soi à l'intelligence. Et je ne crois pas que survivre suffise au bonheur du genre humain. Pour moi, il n'est pas anormal que celui-ci raisonne aussi dans ses plaisirs. Bref, je vous trouve un peu sévère pour les acquis de la science et de la raison, si on peut dire. Personnellement, je ne suis pas très adepte de ce qu'on pourrait nommer le primitivisme.



#338619 Orientalisme

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 09:53 AM in Salon de publication principal

Citation (socque @ Aug 9 2006, 05:53 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Drapée dans ses voiles de soie,
Une odalisque en rut murmure,
Et ses grands yeux noirs t'assurent
D'une promesse qui t'assoit.

Ébloui, hébété, tu ploies :
Ces délices de fourrure,
Cette adorable fissure,
Te remplissent presque d'effroi !

Tu te tords les mains, perplexe :
On te reparle de sexe ?!
Ton doigt gourd caresse ta nuque

Rasée, traquant du pileux
Dans ce poli. Malheureux !
Rappelle-toi : tu es eunuque...

Très amusant et bien fait. C'est un peu dans le style de Rimbaud. Mais les eunuques, paraît-il, gardent dans la zone érogène toute leurs ardeurs. Du coup, ensuite, il y a d'autres solutions, pour le doigt.



#338617 Fossiles_morts_et_vivants

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 09:36 AM in Salon de publication principal

Non, Hugo n'a pas fait du tout que des alexandrins.

Le parallèle entre les dents de sabre du smilodon et le cerveau humain est très ingénieux et très amusant.

Pour ce qui est du fond, puisqu'effectivement c'est un poème engagé, je ne sais pas s'il faut en parler ici, car chacun a les idées qu'il veut. En poésie, l'important est de les exprimer poétiquement. Or, la comparaison entre les dents et le crâne était suffisamment ingénieuse pour justifier un poème.

Personnellement, néanmoins, je crois à l'Evolution, et si effectivement les êtres humains actuels ont un cerveau trop développé, cela veut dire que précisément ceux qui ont un cerveau trop développé ne pourront plus évoluer, qu'ils seront bloqués dans leur évolution, comme dirait Teilhard de Chardin. Mais cela ne signifie pas que l'Evolution en elle-même puisse s'arrêter. Car je ne crois pas que tout le monde ait forcément un cerveau trop développé, mais qu'il y en a beaucoup qui l'ont juste comme il faut, et que c'est par ceux-là que l'Evolution peut continuer, comme elle a continué au delà du smilodon par le tigre, qui effectivement n'a pas de trop grandes dents. Bref, je ne suis pas si pessimiste, et l'intelligence en soi me paraît être une bonne chose, même si, quand on se focalise sur elle, il est vrai qu'on se met dans une voie de garage. Au bout du compte, je suis d'accord, mais je trouve la tonalité un peu polémique, et j'aime mieux la satire.



#338614 Le Héros Des âges Farouches

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 09:24 AM in Salon de publication principal

Citation (Gaston Kwizera @ Aug 9 2006, 07:38 AM) <{POST_SNAPBACK}>

Bon, ce n'est pas mal, ce chant lyrique, cette ode de Coucoucircus. Evidemment, moi, je regrette toujours un peu que les vers ne soient pas très rigoureusement cadencés, car qu'ils le soient donne de la dignité. D'un autre côté, si on ne parvient pas à garder à la langue son naturel, quand on fait des vers, il vaut mieux sans doute ne pas en faire.

Sinon, merci pour les compliments, Goldmund, mais je pense quand même que la voie du hasard et les aspirations à un monde plus beau sont des thèmes universels. Néanmoins, je vais regarder le poème sur les fossiles.



#338613 Ambiance_celte

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 09:14 AM in Salon de publication principal

Je donnais mon sentiment de lecteur. Quand on est auteur, on ne se rend pas toujours bien compte de ce que peut ressentir un lecteur. En tout cas, c'est mon avis.



#338606 Le Héros Des âges Farouches

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 08:18 AM in Salon de publication principal

Chers camarades,

Personne ne pense rien, de mon beau poème sur Rahan ? Je l'ai fait sur la suggestion de l'un d'entre vous. Je crée donc un sujet spécial :

Ô Rahan, ô héros de ces âges farouches
Où l'homme avec sa main devait se protéger
Du mammouth, l'attaquant, pour le voir se figer
Dans son élan, de ces épieux vagues et louches

Qu'on faisait en ce temps, guerrier nu, chasseur blond,
Tu choisissais ta route en mettant sur la pierre
Ton couteau, qui luisait sous l'étrange lumière
Du hasard, quand sa lame au beau dessin oblong

Indiquait le chemin que tu désirais suivre,
Traçant vers l'horizon, que tu regardais ivre
D'espoir d'y découvrir un pays fabuleux,

Le sentier lumineux d'un bonheur qui sans cesse
Te fuyait en plaçant devant tes pas fiévreux
Des obstacles haïs - bien que nés de l'ivresse.

J'ai changé un peu la fin. Ce n'est jamais facile, de finir un poème.



#338603 Ambiance_celte

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 08:07 AM in Salon de publication principal

Ah non, je ne crois pas qu'il soit spécialement légitime de présupposer qu'une goule a des glandes venimeuses comme un serpent. Car sinon, il est légitime de présupposer tout ce qu'on veut. Mais il n'est pas illégitime, bien sûr, de lui en inventer. Simplement, il faut que le lecteur soit prévenu. Ce que même ne fait que supposer un écrivain n'est connu que de lui. Le lecteur n'a pas à essayer de le découvrir. Cela ne le concerne pas, en fait !

Le thème et le prédicat appartiennent à ce qu'on appelle la grammaire de texte, différente de la grammaire de phrase. En clair, il est normalement logique de préciser ce dont on parle avant de savoir ce qu'on en dit. Cela n'a d'ailleurs pas de lien avec le contenu du message, comme on dit. J'en ai vu beaucoup (je ne dis pas que c'est votre cas, Socque) qui croyaient qu'avec le fantastique, on pouvait faire autrement, mais ce n'est pas le cas : c'est une règle qui a trait à la langue, et non à la nature de ce qu'elle évoque.

C'est de la grammaire, en ce sens que c'est une règle qu'on applique pour être bien compris de son interlocuteur.



#338593 Ambiance_celte

Posted by Ramiel on 09 August 2006 - 03:35 AM in Salon de publication principal

Malheureusement, on peut tourner la chose dans tous les sens, et finalement juste avoir l'impression que le manque de clarté est venu des contraintes formelles, qui ont étriqué la pensée exprimée. Comme il ne va pas de soi qu'une goule a des glandes, commencer par dire qu'elles sont funestes apparaît comme prématuré. Car quand on dit : "aux funestes glandes", on parle comme si l'information première qu'on apportait était qu'elles étaient funestes ; or, en réalité, que la goule ait des glandes comparables à celles des serpents est plus important, à ce stade du poème, que sa façon de les utiliser. Il serait donc plus cohérent, à mon avis, d'en dire la fonction :

"Une goule aux venimeuses glandes"

Ou même la situation dans le corps :

"Une goule aux glandes enfouies dans sa bouche"

Ou la nature des glandes par comparaison avec l'animal dont on les a tirées, dans son esprit :

"Une goule qui avait des glandes comme un serpent"

Tout cela, bien avant, à mon avis, de qualifier moralement ces glandes, c'est-à-dire de dévoiler la façon dont la goule va les utiliser, ou ses intentions. Car avant de savoir ce qu'on dit de quelque chose, il faut bien savoir ce qu'est ce quelque chose : c'est le principe du thème et du prédicat. Principe pas métaphysique, en fait, mais plutôt grammatical, au fond. Cela dit, la grammaire est liée à l'esprit humain plus qu'on ne croit. Donc, on peut facilement penser que le problème est d'un ordre différent.



#338527 Ambiance_celte

Posted by Ramiel on 08 August 2006 - 03:58 PM in Salon de publication principal

-doublon-



#338526 Ambiance_celte

Posted by Ramiel on 08 August 2006 - 03:55 PM in Salon de publication principal

Et ça l'est, mais il faut savoir si on publie un poème en sachant parfaitement ce qu'on veut dire, ou en espérant que les autres le comprennent tout de suite, comme soi-même. Or, toi seule pouvais savoir que le serpent avait des pattes, si tu l'avais décidé. Car on décide bien de ce qu'est la chose dont on va parler avant d'en parler. En revanche, le lecteur ne peut la connaître qu'au moment où on en parle. C'est pourquoi on lui explique ce qu'on avait décidé avant qu'on ait commencé à lui parler : "en effet, j'ai décidé que ce serpent-là aurait des pattes". Du coup, c'est clair. Le lecteur n'est plus du tout perplexe. Il n'a plus l'impression que quelque chose lui échappe.



#338515 Ambiance_celte

Posted by Ramiel on 08 August 2006 - 02:28 PM in Salon de publication principal

Chère Socque, les glandes dont s'exsude le venin sont propres aux serpents, et non aux femmes, ni aux goules telles qu'elles sont connues par la tradition que recoupe le mot même. C'est comme si je disais : "Ce serpent, dont les pattes avant étaient un peu molles..." Il faut tout de suite expliquer, par une parenthèse : "(car c'était un serpent à pattes)", sinon, on a simplement l'impression que le mot a été utilisé à mauvais escient. Ou alors, c'est du surréalisme. Mais pas du fantastique, même burlesque.

Dans le fantastique, il y a un enchaînement de faits qu'on comprend. Si on comprend tout sauf un élément, c'est extrêmement bizarre. Dans le surréalisme, lorsqu'il y a récit, on ne comprend quasiment rien. C'est pareil pour la terminologie : si on montre que la modification du sens est récurrente, on comprend de quoi il s'agit ; si c'est une fois seulement, alors que le reste du temps, "lande" désigne une vraie lande, par exemple, on ne comprend plus. Car il est invraisemblable que le glissement de sens n'ait eu lieu que pour un mot, si c'est la perceptrion même des choses en général qui a changé.

Mais je te donne mon ressenti. Selon la tradition, un beau vers est un vers qui se comprend comme s'il était de la prose, et qui ne se ressent pas de sa contrainte formelle. On donne toujours l'exemple de Racine. Il est lisse. "Oui, je viens dans son temple adorer l'Eternel" ne se ressent pas de sa contrainte formelle. Sans la rime au vers suivant, on pourrait croire à de la prose.



#338507 Ambiance_celte

Posted by Ramiel on 08 August 2006 - 12:49 PM in Salon de publication principal

Oui, mais même la parodie ne peut pas, à mon avis, prendre les mots qu'on utilise dans un sens inattendu et bizarre. Que le mot ne corresponde pas à quelque chose qui existe n'y change en fait rien. La définition est claire. On ne comprend pas de quelles glandes une goule pourrait faire jaillir de l'acide : cela mériterait une explication (même burlesque). Car la langue n'est pas faite de choses qui existent qu'on désigne, mais de mots dont le sens est connu au sein d'une collectivité, qu'ils désignent des réalités ou de simples croyances.

Par ailleurs, une rime ne justifie pas, en théorie, une anomalie sémantique, surtout si on a annoncé qu'on a fait des rimes sérieuses. En tout cas, c'est mon avis.

Sinon, je crois que les Celtes et les Orientaux, quand on écrit un texte en français, n'ont en fait pas beaucoup d'importance. Les Français aussi ont cru aux démons, ou y croient encore, et cela ne vient pas forcément des Celtes et des Orientaux, car les Latins avaient aussi leurs vampires, en lesquels certains parmi eux croyaient, et le français vient du latin.



#338477 Ambiance_celte

Posted by Ramiel on 08 August 2006 - 04:05 AM in Salon de publication principal

Elle l'a rongé par où, la goule, si c'était au moment où il satisfaisait un besoin pressant ?

Par ailleurs, d'habitude, une goule, c'est immatériel, et parler de glandes, à son sujet, est un peu étrange. Pas forcément d'acide, car les fantômes peuvent toujours en créer à volonté, et de leur sorte, mais de glandes, c'est bizarre. Car c'est propre aux êtres physiques, qui ont des organes visibles et palpables.

Sinon, l'idée de faire un sonnet à partir d'un conte fantastique est vraiment bonne. Peut-être faudrait-il juste soit éviter de parler de glandes pour une goule, soit parler d'un monstre organique mais inconnu qui a des glandes, bref, à mon avis, il faut tenir compte de ce qui entre dans une culture donnée, ou pas.

Je crois bien, sinon, qu'une goule vide les hommes de leur substance vitale immatérielle, d'habitude. On en meurt sans se dissoudre physiquement. C'est la tradition qui le dit.



#338304 Superman

Posted by Ramiel on 06 August 2006 - 02:02 PM in Salon de publication principal

Un chef-d'oeuvre !



#338288 Superman

Posted by Ramiel on 06 August 2006 - 01:00 PM in Salon de publication principal

Ô Rahan, ô héros de ces âges farouches
Où l'homme avec sa main devait se protéger
Du mammouth, l'attaquant, pour le voir se figer
Dans son élan, de ces épieux vagues et louches

Qu'on faisait en ce temps, guerrier nu, chasseur blond,
Tu choisissais ta route en mettant sur la pierre
Ton couteau, qui luisait sous l'étrange lumière
Du hasard, quand sa lame au beau dessin oblong

Indiquait le chemin que tu désirais suivre,
Traçant vers l'horizon, que tu regardais ivre
D'espoir d'y découvrir un pays fabuleux,

Le sentier lumineux d'un bonheur qui sans cesse
Te fuyait, en plaçant devant tes pas fiévreux
Mille obstacles honnis dont croissait ton ivresse.



#338137 Superman

Posted by Ramiel on 04 August 2006 - 07:25 PM in Salon de publication principal

Bon, alors, personne n'a vu la dernière version de ce mythe qui paraît-il prend racine dans l'ésotérisme juif et le mythe du Golem, pour me dire s'il l'a trouvé de la même atmosphère que mon poème ? J'ai été très vexé par l'absence de réaction. Trouvez-vous le sujet trop vulgaire ? "Le Monde" a pourtant, sur le sujet, consacré récemment un article, et je vous invite à vous y référer. Vous verrez que cela peut être très sérieux !



#335695 Avant L'aube

Posted by Ramiel on 19 July 2006 - 05:23 PM in Salon de publication principal

Citation (Edgar @ Jul 19 2006, 03:57 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Si je ne suis pas fondamentalement hostile aux croyants, qu'ils soient musulmans ou juifs, chrétiens ou bouddhistes, animistes ou shintoistes, je crains de devoir attaquer là où l'on tente d'annexer l'humain au bénéfice du fait religieux. Parfois avec des mots très doux, on asphyxie la liberté de l'athéisme. Dans la logique qui est la mienne, les musulmans ne sont pas plus mes ennemis que les autres formes de croyance. Mais dans le discours de tolérance qu'on nous demande d'avoir à l'égard des religions, je crains de voir se renforcer, non pas la liberté de foi individuelle, mais les églises et leur obsession unionistes qui ne conduisent, au bout du compte, qu'au bain de sang.

Ni Aristote ni Platon, je me situe pour ma part entre Boulez, Foucault, Benveniste, Goody et... Jean Grosjean !

Jean Grosjean, il n'était pas mystique ?

Pour Platon et Aristote, c'était un jeu sur les deux pôles : car Aristote passe pour être le père du rationalisme moderne, même s'il était encore très marqué par une vision plutôt religieuse de la nature et de l'homme.

L'athéisme est un droit, qu'il est absolument nécessaire de défendre. Mais je ne suis pas favorable à la stratégie consistant à attaquer ceux qui pourraient un jour attaquer aussi. Je suis simplement favorable à ce qu'on se défende. Parce que sinon, c'est sans fin.



#335685 Avant L'aube

Posted by Ramiel on 19 July 2006 - 04:48 PM in Salon de publication principal

Un renversement complet ferait pourtant de l'adepte de l'Islam l'ennemi fantasmatique nouveau. Sur le plan humain, je ne crois pas qu'on serait beaucoup plus avancé. Moi, je considère qu'il faut conserver l'équilibre entre la Terre et le Ciel, entre Platon et Aristote, entre l'essence et l'existence, entre la chose et le signe, etc. Rien de ce qui est humain ne m'est étranger, et l'homme vit en réalité sur les deux plans. Pas sur un seul. Je ne crois pas que les Musulmans, quoiqu'ils soient effectivement dans une optique plutôt spiritualiste, en général, soient moins humains que n'importe qui d'autre.