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Tautologie


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#1 vélo

vélo

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Posted 07 September 2006 - 07:02 AM

Ecole conceptuelle.

Acheter une brouette et une roue, les appeler « Tautologie ».
Ecrire encore la brouette. La brouette désignant l'imaginaire: il n'y a pas à chier dessus - là-dessus. La brouette (un objet du jardin) (outil pour transporter la pierre, la terre, etc.)


Dictionnaire.

C'est l'idée initiale de la brouette qui m'a conduit au dictionnaire. Historiquement, il faut savoir que j'ai toujours été contre le dictionnaire. Non que j'aie promu la destruction de tous les dictionnaires, ou même que j'aie refusé d'en employer un. J'en ai plusieurs et je les consulte à dessein. Mais il faut mépriser le sens du dictionnaire, et sa prétention à légiférer sur nous. Ainsi de la brouette.


Série.

C'est une série de tautologies (<< paroles pour chacun de nous vieillards») qui seraient juxtaposées. Parmi elles, Emmanue( e) et la brouette.
Tautologie égale métrique.


ln situ.

S'asseoir à la table de jardin: il fait doux aujourd 'hui mais le ciel est couvert de nuages clairs et l'on peut craindre qu'il ne pleuve. J'ai reçu une goutte quand je suis sorti, une autre un peu plus tard, lorsque j'étais assis j'ai senti sous moi des gouttes légères, qui m'ont fait douter qu'il plût vraiment. Il y avait tout un jeu avec la lumière du soleil, parfois atténuée par la présence de nuages, perçant parfois le rideau des nuages pour retrouver, l'espace d'un instant, son éclat: l'air se réchauffait alors.


Résolution (métrique).

« Ce sont des écritures du fragmentaire. Il n'y a pas à s'y complaire. C'est un passage ...
Passage fragment merde! »


Rosa.

Un jour ou l'autre il vous vient un rire qui vous fait écrire « Rosa ». Et ce n'est pas Rrose Selavy ce n'est pas Rosa Luxembourg (quoique ce pourrait être Rosa Luxembourg, des balles dans la peau dans mes bras), c'est un nombre précis de semaines après avoir acheté une sorte de livre, compilation de toutes sortes d'essais de poèmes de tableaux et de dessins, pourquoi manquaient les partitions, sur le thème de la rose; peut-être, à moins que ce ne soit à cause de Rosa Luxembourg.


Lulu.

Il est un peu plus de six heures, l'orage éclate de derrière l'orchestre à la radio qui joue Lulu de Berg. Et l'orchestre se calme et l'on entend la pluie diffuse dehors. Le thème de Lulu reprend et on entend encore la foudre mais plus loin à ce qu'il semble. A côté de moi une bouteille thermos à demi-remplie de café, et quand j'ai pris conscience que le temps se mettait à l'orage, j'ai pensé prendre une tasse. Comme il fallait que je me déplace puisque j'en suis encore à mettre du sucre dans mon café, j'ai fermé toutes les fenêtres de la maison et je me suis dit que c'était un vrai rituel cela. Je me suis assis sans penser à prendre un morceau de sucre pour le café, ce qui m'a obligé, plus tard, à me relever. Et je suis retourné à la cuisine et je suis resté un moment à la fenêtre, la seule que je n'avais pas fermée, après l'avoir écrit de sorte que le passé de l'écriture serait mon futur immédiat; et je me verse une tasse de café.


Planification.

L'orage a cessé. L'heure était celle de manger donc j'ai mangé. Et j'ai allumé la télévision pour regarder, avec un très grand intérêt, une enquête policière où un père prostitue sa fille à son employeur. Mais la fille abat l'employeur qui s'était « amusé avec » elle toute la nuit. C'est ici que l'enquête commence. Série de questions et de réponses. L'inspecteur enquête auprès d'un éducateur: « un père qui a certainement abusé d'elle».


Cuisine.

En marchant, passé la porte de la cuisine, j'étouffe un rire pleur à l'odeur qui a empli la cuisine, et qui remonte très loin en arrière dans le temps. Ce qui provoque un retour. Je retourne mais dans la cuisine. Alors je me retourne et je survole la table, ce qui est écrit sur le papier et le feuilleton qui se poursuit :
Nolte a été tué. Et l'homme qui l'accompagnait cherche à se faire couvrir par sa femme, en même temps qu'il lui avoue des choses invraisemblables (qui ne sont pas dîtes). Toujours à un moment, un bar, une boîte de nuit. Et un éducateur qui donne la leçon du monde. Parle le dos tourné à son interlocuteur. Puis debout il se prend la tête dans les bras, les coudes sur la table, posée contre le mur (maintenant l'inspecteur et lui sont dans une loge jaune). Le corps cassé en deux, il parle encore une ou deux minutes dans cette position, puis il se redresse, se tourne vers son interlocuteur qui l'interrompt.


Finalement.

Le meurtre a été résolu. Quelque chose de très triste est arrivé. Cela me rappelle une scène ancienne où un homme se tirait une balle dans la tête, à l'aide d'un fusil de chasse. Ce qui n'est pas pratique.
Réalités contestées. « Arrière, arrière! » Il faudrait être plus qu'absolument, postmoderne.
Ce qui est observer, gérer la circulation des valeurs dans un cadre évolutif.
Il y a eu cette scène où tout s'est retourné, renversé, c'est-à­dire que l'intrigue s'est résolue, comme si un événement avait vraiment eu lieu.
Mais rien, de tout cela, n'est avéré.
Je me moque pas mal du travail qui me reste à boucler. Je « flotte », sériellement tout s'oppose à une « construction ».


Ecole conceptuelle.

Sur sa jeunesse, François Morellet a cette phrase: «Je n'avais alors aucun goût pour le "mal foutu" que certains appellent "sensibilité d'exécution" ». Et, à la fin de l'entretien qu'il a accordé au magazine d'un musée d'art moderne parisien: « Je vais très bien maintenant. Merci. »


Perfonnance (rétrospective).

Chris Burden se fait tirer une balle dans le bras par un ami.
Tire sur un avion à la sortie d'un aéroport. Reste plusieurs jours enfermé à l'intérieur d'une consigne dans une grande gare. Chris Burden provoque une décharge électrique contre sa poitrine, se fait pendre par les pieds lors d'une performance publique jusqu'à ce que quelqu'un coupe la corde. Chris Burden tombe. Ou il s'expose lui-même dans un lit, s'abstenir de manger et de boire le temps d'un salon. Une expérience des limites, le plus souvent des expériences du corps. Le corps et le danger: une artiste dont je n'ai pas retenu le nom, à Paris, se faisait déverser des seaux de vers sur le visage. L'événement (happening) est filmé. D'où le problème de la valeur de ces documents (films, photographies). Et c'est le moment de pensée précis où l'on retourne à la problématique conceptuelle du support, pour s'apercevoir qu'on a été le jouet de véritables manipulations mentales.

#2 .ds.

.ds.

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Posted 07 September 2006 - 05:03 PM

1. Ecole conceptuelle.

J'ai pu aisément trouver une brouette, mais il me manque la roue, alors je dirais, ne pas mettre la charrue avant les boeufs !


2. Dictionnaire.

L'imaginaire a ses sens que la raison ignore bien souvent, et vice et versa ; ceci dit rien ne peut légitimer la prétention voire la destruction.
Il n'en reste pas moins que si l'on est contre* le dictionnaire, il existe une soif certaine.


3. Série.

Je ne m'avancerai pas plus avant de savoir, car si l'âge oppose, il reste le facteur de l'existence.


4. Rien.

Je m'arrêterais là, beaucoup de choses à créer, je reprendrai la suite ultérieurement, mon dessein est à venir ! Je reprends mon souffle...

à suivre donc...


* proche

#3 vélo

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Posted 07 September 2006 - 06:55 PM

Je suis dans la merde, je ne retrouve plus mes photos !

Toute ma critique artistique est anéantie. Je ne serai jamais un artiste conceptuel. Grand-mère Marcelle va me tuer.




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