luluprat

Lire les mots
quand il est tôt
et que la distance est profonde
entre soi et ce qui nous inonde
parfois.
laisser
les sensations aller
les mots parler
en place
de ce que l'on ne sait nommer
que si communément abréger
autrement que du mot concret
désir
par un mot seul
il me plairait de conter
et d'oublier
barrière, murs, océans..
juste pour aller de l'avant
juste pour ne pas taire cet élan..
il me plairait d'entendre
tes mots
à toi
ceux que tu ne dis pas
par peur de marquer
par peur d'engager
alors que j'aimerais
par ces lettres tracées
te rencontrer.

arrettez de croire
mon coeur
arretez l'espoir
arretez les pleurs
faut-il
dans le noir
vous mirez
faut il
juste le vouloir
garder
le temps passant
griffonant
effaçant
tout espoir
les deux main dans le dos
partir
..
mon coeur
dis moi quel avenir
a renoncer
prouve moi
qu'aucune fissure
ne s'effilochera
qu'aucune blessure
ne restera
à ne pas dire
a ne pas croire
que le possible existe
qu'il est en moi
une âme qui persiste
à
espérer
et croire
à pleurer
et s'émouvoir

dis moi
que partir
n'est pas fuir
dis moi...

là,
où la pluie se déchire,
là,
où il est vain de dire,
je me trouve.
j'éprouve
chaque jour passant,
je découvre
chaque nuit aidant,
chaque moment touchant
et prenant
le sourire d'un matin,
ton geste de la main,
qu'il n'est point
ce temps
venu et espéré
où je n'aurais plus
pour toi
d'attrait.

là,
où la pluie se déchire,
là,
où il est vain de dire,
je me trouve.
j'éprouve
chaque jour passant,
j'entrouvre
chaque nuit aidant,
chaque moment pesant
et prenant
le sourire d'un matin,
ton geste de la main,
qu'il n'est point
ce temps
venu et espéré
où je n'aurais plus
pour toi
d'attrait.

je prouve
par mon absence
par mon insignifiance
la persistance
de ce fait.
je découvre
avec joie
avec souffrance
qu'il ne suffit
point de dire
et de s'abstenir
ou de décider
que tout s'en ira
d'un geste de la main
d'un sourire
sans qu'il ne reste chagrin.

comment ?
avec force
et volonté
comment ?
de mon torse
que je voudrais bombé,
résister
un instant,
un seul
au tournoiement
rougeoiement
au délice,
précipice
comment
se retourner
sans broncher.

là
reste en moi
ce qu'il est peu de dire
ce qu'il me plairait de vivre
là
sans mots vit
si peu, si las
et restera
au delà du temps passé
en deçà
que je n'oublierais
que je redécouvrirais
à chacun,
sans doute aucun,
de tes sourires.

toucher l'embrasure d'une porte
et sentir qu'elle est forte
sans le branlant
sans le grincement
qui porte
aux oreilles le doux
le clair chuintement
l'incommensurable battement
imperceptible tintement
qui perle
et déferle...
oh ! vibration.