Jump to content


endymion

Member Since 07 Oct 2006
Offline Last Active Oct 08 2006 08:33 PM
-----

Topics I've Started

Histoire Malade#1

07 October 2006 - 11:16 AM

Je me levais ce matin et regardais par la fenêtre, je ne me souciais guère du temps mais j'aimais voir le ciel matinal. Je lézardais quelques temps dans mon lit puis me décidais à interrompre ma méditation pour m'habiller et prendre mon petit-déjeuner. Ce matin, le ciel était différent, il était pâle mais sans nuage, les fleurs étaient belles tout de même. Mon jardin s'étendait jusque loin dans l'horizon, mon domaine était délimité par la forêt à l'ouest et par un lac à l'est. Parfois, je me promenais emprunt d'un élan de liberté sans borne. Le vent soufflait, les herbes se pliaient, les arbres gémissaient et mes cheveux s'emplissaient d'une fraicheur incroyable!! J'étais heureux, libre et heureux! Je crois que ces moments n'auraient pas put être plus parfait en rêve! Mon domaine n'était pas réellement mon domaine, j'y partageais ma vie avec une femme, une femme riche et intelligente, belle et charmante, cultivée enfin une femme parfaite. Je l'aimais, elle m'aimais tout aussi fort! J'étais heureux, libre et heureux!! Sans cesse cette phrase me tournait dans la tête, je la tournée dans tous les sens pour m'amuser et surtout pour ne pas l'oublier: "J'étais libre, libre et heureux! " ou encore "heureux et libre, j'étais heureux" enfin je la tournais sans cesse vous l'aurez compris. Combien de fois, combien de fois n'ai-je pas souhaité mourir en ce jour pour ne me souvenir que de ces merveilleux moments mais a chaque fois, cette date reculait!
<<C'est dommage, me dis-je en me réveillant, que ce ne soit pas auujourd'hui.>> Je me réveillais donc de ce songe merveilleux, je me retrouvais dans cette salle obscure, obscure et si petite...si petite que je ne pouvais pas même bouger, et le peu de lumière qui me parvenait,elle aussi, était agressive. Tout ici est agressif, la douleur seule et un réconfort, au moins on pense à autre chose et puis on se dit que c'est bientôt la fin, plus très longtemps à tenir... En même temps, j'aurai bien aimé continué un peu se rêve, ce n'était peut-être qu'une illusion mais je m'y sentais bien! Pourquoi vouloir me priver de ça? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Si je le savais...on m'a dit un jour que c'était parce que je n'étais pas quelqu'un de bien et de civilisé, un barbare comme on m'a dit. Mais à peine me suis-je réveillé que je dois me recoucher, le temps passe si vite lorsqu'on l'oubli...
Encore une fois, je me réveillais plein de sentiments libertaires, je regardais donc, comme à mon habitude, par la fenêtre mais je n'y voyais pas le ciel. C'était aujourd'hui. Aujourd'hui, pourquoi je ne pouvais pas faire une dernière fois mon rêve merveilleux? Je VEUX faire MON rêve!!! Je ne veux pas qu'aujourd'hui soit triste...Je voudrais tellement être encore libre et heureux! Pourquoi me torturer? N'est ce pas assez dur? Ne souffrirais-je pas assez? Mon âme n'est elle pas assez noirçit par la conscience? Oh non pas la conscience du bien et du mal mais celle qui me dit que je ne suis plus libre ni heureux!! C'est elle, elle qui, de sa voix grailleuse et sans pudeur, clame haut et fort ma présence en ces cloisons! C'est une voix que d'autres mon obligé à entendre, je ne la connaissais pas avant! Je souffre, je souffre comme un rocher assaili par les vagues, des attaques violentes et répétées entrecoupées de douceur, de mon rêve!
<<Debout, me cria le gardien, c'est fini pour toi, aujourd'hui tu y passes!!>> Pourquoi? Pourquoi aujourd'hui, pourquoi pas hier? Hier j'avais fait mon rêve, hier j'étais libre, heureux et libre! On m'a attrapé par le bras, je me débat, je les conjure d'attendre encore un jour! D'attendre que je refasse mon rêve! Mais ils n'entendent rien!
Heureux, heureux qui est libre!

Les Armes S'envolent

07 October 2006 - 11:14 AM

LES ARMES S'ENVOLENT


Le ciel est éparse de lumière
Et en son centre la lune éclate
Un poing se lève écarlate
Ce soir, Stephan part à la guerre
Il n'aura pas le choix des armes
Ils se battront sans sentir
Ils se battront aux larmes
Ce soir, Stephan va mourir
Lui et ses hommes n'ont pas le choix
Il n'ont pas choisi de vivre ainsi
Ce soir, les armes s'envolent
Et les larmes coulent sur les épaules,
Les cous et perlent en épis
Ce n'est pas une tragedie
Ils mourront comme tant d'autres hommes
Et c'est pour ça qu'ils pleurent
Ils vont mourir en fantômes
Mais ils sont déjà mort de honte et ils meurent

Ils n'ont pas choisi d'être Allemand
Dans vingt minutes et un instant
Ce sera l'hiver 1940
Et les hommes fument sous la tente
leur dernière cigarette qu'ils fumeront avec plaisir
Font l'amour une dernière fois
Avec une fille de joie
Qu'ils payeront avec leur sang et leur désir
Ils vont mourir pour le dessein d'un fou
Et finiront étalés dans un trou
Sans nom, sans honneur et s'ils survivent
Les hommes le punieront de ne pas avoir eu le choix
De ne pas avoir put choisir son destin,
De n'avoir était qu'une proi
De la chair qui marche sans effroi
Face aux meurtres et au sang qui se glace
Ou qui coule à flôt comme une rivière ou l'espace

C'est pour ça que Stephan lève son poing
Ce soir ils ne combattront pas,
Ce soir ils se rendront au festin
Et mangeront pour ceux qui ne mangeront pas
Ils couriront face à ceux là
Face à ceux qu'ils ne connaissent pas
Dans vingt minute
Sans sera fini de leur vie
  
Ils ne penser pas alors
que chaque guerre n'apporte
que pour les dirigents de l'or
et les soldats la mort
désormais je sais
que si l'envie leur prenait
de m'envoyer camper
au milieu des fachox
pour prendre un pays
j'irai seulement pour précher
l'amour sans danger

Ma Beauté

07 October 2006 - 10:18 AM

Ma beauté


La rose entre les dents
Et les étoiles dans les yeux
Nos mains dansaient deux par deux
Nous étions des enfants
Nous ne savions pas nous aimer
Malgré tous nos baisers
Nos jambes étaient trop fines
Pour danser un tango
Sous la pluie des mégots
Trop d'amour sous les épines
Mais avons nous le droit de nous moquer
Oh ma beauté...

Nous vivions ensemble
À dix-sept ans déjà
Alors qu'encore on tremble
Comme les feuilles de l'Au-delà
Celui que l'on ne voit pas
Et qui te prit par surprise
Au détour d'un sous-bois
Chez le saint père des belles prises
Le père machin qui clopinait
Qui ne savait pas articuler
Mais avons nous le droit de nous moquer
Oh ma beauté...

Moi je suis mort bien peu après
J’avais 20 ans et je n'étais pas prêt
Je souriais à la romance et à l'espoir
D’un sourire amer c'est sure
Mais vous savez quand on s'fend la poire
Y a pas moyen d'être triste j'vous jure
Et le vieux qui t'avait enlevé à moi
Est mort lui aussi quelle ironie
Qu’est ce qu'on s'amuse dans la soie
Quand l'âme part dans la folie...
Mais avons nous le droit de nous moquer
Oh ma beauté...
Nous qui avons vécu
Trois fois moins de temps
Que tous ces vrai-culs
Capable de lécher votre sang
À la moindre égratignure
Pour vivre un peu plus longtemps
Dans la grande déroute
Pour s'accaparer le temps
Sans le moindre doute
Alors oui on a le droit
Le droit d'avoir le choix
Et qui viendra m'en empêcher
Verra que le coeur des hommes
N’est pas plus dur que mon poing...