#1
Posted 11 March 2005 - 10:46 AM
Télévision//
C'est cuit mes
agneaux ! c’est cuit, Nous allons
vous donner quelques nouvelles de l'ombre !
Adieu nuques à massacre, langues et pistils de la cyberfleur,
tout poudreux de sainte vérité...
Il y a si longtemps qu'on use nos ailes à vous fuir, si longtemps
que vous tirez à vous le suaire, laissant notre âme dans l'hiver !
A l'écluse mousse un fiel vert cyclone.
Il est temps, mes gentils poissons, d'allumer vos lampes
abyssales...
Nous n'espérions pas si rapide reflux.
Ce fracas de coquilles où l'éloge croupit,
qu'il se retire avec vos rêves plats
comme des soles !
Coulez vite et de tout votre poids !
Oui, le carton du masque était bien détrempé. Déjà la
langue barattait dans sa cage des mots de police.
On sciait dans les icônes le bois des bûchers
Bien sûr, vous donniez le change, un sourire faux flottait
sur vos paradis à répétitions !
On posait l'échelle contre les décors, le miel coulait des ruches, comme
dans le vrai monde. Mais, dans la ronde, las de perdre l'axe,
nous louchions vers de moins fluctuantes bergères.
Coupé au plexus
voici le tronc de vingt heures: scalp vissé sur la sphère où tiédit la pensée. L’iceberg au salon surchauffe ! Vite s'assemble
le kit rhétorique :
on pique le compas dans l'ethnocentre et l'on trace la limite.
Par un tube fiché au tympan un joyeux gaz gonfle
le ballon cervical, quelque chose exhibe des dents. La cra
vate vrille jusqu'à l'ombilic son bleu d'œil myope. Depuis le nœud
sous la glotte, qui pulse l'air des scoops
jusque dans la molle pompe des joues, la soie charrie ses motifs : poulpes et méduses. Art
iculant les lettres lumineuses qu'il lit, le spectre coagule sous l’œil
de l'oracle, et se jette luisant de bave dans les ténèbres du living.
Images par images vous écorchez la fée, à l'aorte ayant bu
sa magie, vous nous jeté sa peau. Merci !
Reste t-il sur le monde un peu d'étrangeté ?
De vos ardeurs humanistes avez vous
dépucelé tous les mystères ?
Il doit bien rester
quelques têtes rétives,
espèces insolubles dans l'utopie,
rebelles aux comptines majoritaires, ailes
qui dépassent du poulailler ! coupez à l’os.
Des voix englouties remonteront de l'eau noire
pour vous apprendre
à tenir la rame, vous qui l'avez toujours laissez
pendre dans le courant.
Propres dans le fleuve trouble, les orbites évidées
dans un savon rose, vous bricolez l'empire du bien, contents
spasme cardiaque en sourdine sous l'émeute,
coassants sous le pont qui relit l'usine à l'usine. Toujours
à menacer les fusibles par surtension émotive. Voici l’enfant
coupé en trois
dans une île privée d'esprit cartésien, toujours entre machettes et
mouches à viande,
avec doigts exsangues tapotant le bureau design qui lévite
au raz du poumon non fumeur. Une oblique
pupille surveille la serrure où siffle
un vent froid. Puis plonge dans le cône, vers la convexe lentille qui filme le gouffre à miracles. La maquilleuse, poudre sur la faïence nasale
le reflet d'une ampoule mille watts.
De nouveau le gong secoue l'aggloméra des neurones. Ponctuel, le scaphandre s'immerge jusqu'à l'épave. Dedans, prolixe,
le rhéteur embue son hublot. Némo
fait gronder dans la soute son orgue, ça
RE
commence ! Bourrée de sciure,
la veste extirpe de son col une boule fissurée
de syllabes. La main loin devant
tient sa cible à photons. Contre
l'occiput du
locuteur, se multiplie par dix l'image matrice.
Dix spectres qui dupliquent sa volatile grimace.
On voit sans voir des rues, des témoins, des impacts, d'hebdomadaires
désastres. Verticale, l'amante croise l'horizontal
défenestré. O sommeil des bêtes….
VARENNE
#2
Posted 11 March 2005 - 11:28 AM
#3
Posted 11 March 2005 - 05:23 PM
C'était long en effet mais pas plus long qu'un journal télévisé ou imprimé . . .
A . . . (quand, je ne sais pas) . . . c'est toi qui décide . . .
Cordialement,
Jean-Michel .
#4
Posted 11 March 2005 - 05:43 PM
On n'est pas obligé d'avoir la télé. J'essayé, on peut.
Pour varenne :
Ton talent nous renvoie à nous-mêmes
merci
#5
Posted 11 March 2005 - 06:14 PM
#6
Posted 11 March 2005 - 06:27 PM
Arrête tes conneries ou bien je me casse moi aussi !
Il y a de la place ici pour les bons comme toi, les moins bons qui deviendront des bons et même les ingénues libértines !!!
#7
Posted 11 March 2005 - 06:49 PM
toi Héloise As tu lu mon message? je crois que je vais vous envoyer mon clone
Amitiés
#8
Posted 11 March 2005 - 07:04 PM
Une perle fine parmi d'autres :
"on pique le compas dans l'ethnocentre et l'on trace la limite."
Formidable raccourci de ce que j'avais pensé confusément devant le journal télévisé, sans savoir l'exprimer...
#9
Posted 11 March 2005 - 07:10 PM
#10
Posted 11 March 2005 - 07:13 PM
#11
Posted 16 December 2005 - 04:38 PM
#12
Posted 16 December 2005 - 04:58 PM
comme varenne me manque
à moins que...
...sous un autre pseudo
mais alors...
#13
Posted 25 May 2006 - 10:20 AM
quelques têtes rétives,
espèces insolubles dans l'utopie,
rebelles aux comptines majoritaires, ailes
qui dépassent du poulailler ! coupez à l’os.
#14
Posted 25 May 2006 - 10:27 AM
J'aurais aimé
Des mots encore
Il nous lit peut-être
#15
Posted 25 May 2006 - 01:06 PM
J'aurais aimé
Des mots encore
Il nous lit peut-être
oui,je viens de decouvrir
une belle et grande voix
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