Des boutons de chemise qui bondissent un par un
Les courbes élaguées qui s’échappent des reins
Le rythme soutenu jusqu’au petit matin
Des yeux qui se croisent comme des chromosomes
Deux âmes qui se confondent le temps d’un môme
Les grains de peau qui glissent sous les paumes
Le regard espiègle qui coule sur la nuisette
Le doux sifflement de l’ouverture des braguettes
Luis Mariano et ses bouquets de violettes
Les tarifs abordables qui claquent sur les trottoirs
Quelques décès polissons qui marqueront l’Histoire
Des cuisses exposées comme des jambons en abattoir
Le danseur de tango qui mordille la rose
Le rêveur inspiré, son stylo plein de prose
Le fond des têtes submergées de névroses
Le cri abominable des volontés contraintes
Des prétendues innocences à jamais éteintes
Le goût d’aigreur de certaines étreintes
Les corps caoutchouteux qui posent sur les affiches
La sous-culture et les esprits en friche
Le nombre des nobles choses dont on se fiche
De sinistres soutanes brûlant de concupiscence
L’insatiable conquête de l’Empire des Sens
La tendresse des ébats mêlés de violence
Une douçâtre gâterie, un tout petit caprice
Le talent édenté d’une gracieuse fellatrice
La lie amer tapissant le fond du calice
L’épluchure textile nous dévoile l’animal
Les gouttes amniotiques qui donnent le signal
Un ininterruptible processus vital
Les mots soigneusement écrits sur les missives
L’imagination débordante de scènes lascives
La fine dentelle parfumée de lessive
Le nectar capiteux que les curieux butinent
Le charme étrange des fesses qui se dandinent
Le frémissement escaladant l’échine
Le gémissement du cuir qui recouvre le torse
Le visage sur le sol, maintenu avec force
Des poignets menottés et passibles d’entorse
Des orifices béants qui servent de garage
Des poings fermés qui s’élancent avec rage
L’expérience de la chair pour unique bagage
Des utérus joyeux chargés de leur trésor
Ces quelques hommes qu’on insulte de porc
Les marins et les femmes qu’ils ont dans chaque port
La tiédeur des souffles déposée sur les épaules
Les caresses ondulées comme des toits de taule
Les corps enjolivés par un abus de gnaule
Des lèvres qui redoublent d’impatience
La sueur refroidie où s’étale le silence
Des cœurs fatigués par de longues errances...
juillet 2006
Benjamin M.W. Fletsh
De Longues Errances...
Started by Benjamin M.W. Fletsh, Oct 23 2006 11:54 PM
6 replies to this topic
#1
Posted 23 October 2006 - 11:54 PM
#2
Posted 24 October 2006 - 10:43 AM
Citation (Benjamin M.W. Fletsh @ Oct 23 2006, 11:54 PM) <{POST_SNAPBACK}>
juillet 2006
Benjamin M.W. Fletsh
Benjamin M.W. Fletsh
C'est ton vrai nom? meme le W;M?
#3
Posted 24 October 2006 - 11:32 AM
jE ne dirai que ceci : j'ai apprécié ce poeme sincérement, oui, très beau (j'ai pas envie de dire pourquoi, ni rien, c'est comme ça)
#4
Posted 24 October 2006 - 02:46 PM
plutot percutant
mais bon les rimes, et surtout à la longue comme ça...
bienvenue
mais bon les rimes, et surtout à la longue comme ça...
bienvenue
#5
Posted 24 October 2006 - 03:14 PM
merci Gaston ... tu n'es pa loin de ce que je cherchais à exprimer. En fait, ce qui m'a gèné justement dans cette longeur (outre les rimes), c'est que s'alternent les formules percutantes, originales et celles plus passe-partout, déjà vues.
exemple avec cette strophe :
mais par contre sur le vers "une douçâtre gaterie, un tout petit caprice" : belle alternance (je sais plus ce que je cherchais exactement comme terme alors j'arrête là mon compliment, je le reprendrais quand j'aurais le cerveau moins embrouillé)
exemple avec cette strophe :
Citation
Une douçâtre gâterie, un tout petit caprice
Le talent édenté d’une gracieuse fellatrice
La lie amer tapissant le fond du calice
Le talent édenté d’une gracieuse fellatrice
La lie amer tapissant le fond du calice
mais par contre sur le vers "une douçâtre gaterie, un tout petit caprice" : belle alternance (je sais plus ce que je cherchais exactement comme terme alors j'arrête là mon compliment, je le reprendrais quand j'aurais le cerveau moins embrouillé)
#6
Posted 24 October 2006 - 03:19 PM
vu qu'on est d'accord, on peut faire du sexe ensemble ?
(je te demande avant que ton cerveau ne puisse à nouveau tirer la sonette d'alarme)
(je te demande avant que ton cerveau ne puisse à nouveau tirer la sonette d'alarme)
#7
Posted 24 October 2006 - 05:37 PM
rhooo l'autr' eh ! Gourmand va !
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