Que veux tu faire de tous ces corps,
Sans saveurs et sans esprit,
Ces corps ignares et déformés;
Masse trop forte et trop compacte
Pour laisser une bouche hurler.
Je ne déblaierais pas
Ma nation poussiéreuse :
Je la regarderais mourir
Elle et son cortége
D’égoïsme collectif.
L’Histoire se prononcera.
Elle arrive et je suis en retard,
Alors je marche sur les têtes des humains :
Les tiennes, les vôtres.
Mais je ne vaux pas autant
Car je tends le cou
Pour sucer vos mamelles.
Moi, au-dessus, je veux être
Ce qu’il reste de nos crimes.
L’Histoire s’étouffera, confuse.
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Le Possible Des Aventures.
22 December 2006 - 06:12 PM
Jk
21 December 2006 - 07:18 PM
Mâchant sans cesse,
Je suis l'animal moderne; myope- et sans souvenirs,
Le passif qui
Pauvre d'âme,
Du temps de sa jeunesse
Tout ce temps l'a dechiré.
L'ennui trompe le suicide,
Seul comme un chien
L'écrit trompe la recherche.
Je me suis trompé. Je suis tombé aujourd'hui.
J'ai deux mains mais je ne saurais pas quoi en faire pour manger,
Et je ne me passerait pas la corde au cou, non:
À la mort!
J'ai opposé mon identité,
la fraîcheur de mon visage.
Je me suis rasé
dans les éclats de ce miroir.
Non- je n'ai pas de visage pour pleurer, ou pour rire!
Pas dans ces éclats. Sans jeunesse. Sans histoires.
Qu'on me mette dans un appartement
(je mangerais le blanc des murs)
Plus rien ne se chasse aujourd'hui.
Je suis l'animal moderne; myope- et sans souvenirs,
Le passif qui
Pauvre d'âme,
Du temps de sa jeunesse
Tout ce temps l'a dechiré.
L'ennui trompe le suicide,
Seul comme un chien
L'écrit trompe la recherche.
Je me suis trompé. Je suis tombé aujourd'hui.
J'ai deux mains mais je ne saurais pas quoi en faire pour manger,
Et je ne me passerait pas la corde au cou, non:
À la mort!
J'ai opposé mon identité,
la fraîcheur de mon visage.
Je me suis rasé
dans les éclats de ce miroir.
Non- je n'ai pas de visage pour pleurer, ou pour rire!
Pas dans ces éclats. Sans jeunesse. Sans histoires.
Qu'on me mette dans un appartement
(je mangerais le blanc des murs)
Plus rien ne se chasse aujourd'hui.
Les Loups
21 December 2006 - 02:30 AM
As-tu peur des loups?
De leur nombre
Filant sur la neige;
De leur crocs
Et du sang
Qu'ils versent
De ton cou
À la neige?
Leurs gueules rouges
Assassinent,
Leurs gueules noires
Grondent.
Ton peuple a-t-il peur des loups?
De leur nombre
Filant sur la neige;
De leur crocs
Et du sang
Qu'ils versent
De ton cou
À la neige?
Leurs gueules rouges
Assassinent,
Leurs gueules noires
Grondent.
Ton peuple a-t-il peur des loups?
Sagesse
20 December 2006 - 10:32 AM
Je connais un homme qui n'a ni yeux ni mains. Je lui demande "que penses tu de la poésie?". Il me répond "mon doux ami, je n’ai ni main ni yeux, je ne peux ni voir ni écrire, comment veux-tu que je fasse de la poésie". Je lui réponds "tu as toujours deux oreilles pour écouter, et une bouche pour parler, pourquoi ne pas te faire lire de la poésie?". Et lui de me répondre: "C'est que, je ne sais pas ce que c'est la poésie".
Un homme, encore, dans la rue me dit: "Alexis es-tu seul?". Je lui réponds: "Camarade je suis plus seul que mon vieux grand-père". Et il continue sa route, balancant son parapluie.
Je pose un caillou sur la route. Je pose un point sur la ligne.
Encore un homme dans la rue, je me retourne. Sa tête était sans peau. "Alexis comment vas-tu?". Et que je lui réponds: "Et bien, certainement mieux que toi camarade".
Il y a un royaume des crétins la ou j'habite,
Pourtant je ne connais personne qui pour 4 sous mangerait 4 sous.
Un autre ami à moi, à Moscou, portait une cruche. "Alexis, aide moi a porter cette cruche!". Je l'aidais. Arrivé a sa maison, je demande a boire. L'homme renverse sa cruche. Je luis dis "Es-tu ingrat, moi qui portais ta cruche!". Et lui de me répondre "C'est l'eau empoisonné qui va tuer ma tante". Je lui dit: "Pourquoi veux-tu tuer ma tante". Et lui de me dire "C'est une méchante femme".
Derrière ma maison. Un homme passe. Je lui dis "pourquoi ne passes-tu pas par devant ma maison, par la route!" L’homme répond: "Je ne vais nul part, je n'ai pas besoin de routes". Et je lui dis: "Si tu ne vas nul part alors pourquoi ne t'arrêtes tu pas?". Il me répond "Parce que je suis derrière ta maison".
L'homme qui pleure, pleure la moitié pour lui et la moitié pour l'autre.
Mais si cet homme marche, c'est qu'il n'est pas mort, n'est-ce pas? Si cet homme boit c'est qu'il à soif.
Un homme, encore, dans la rue me dit: "Alexis es-tu seul?". Je lui réponds: "Camarade je suis plus seul que mon vieux grand-père". Et il continue sa route, balancant son parapluie.
Je pose un caillou sur la route. Je pose un point sur la ligne.
Encore un homme dans la rue, je me retourne. Sa tête était sans peau. "Alexis comment vas-tu?". Et que je lui réponds: "Et bien, certainement mieux que toi camarade".
Il y a un royaume des crétins la ou j'habite,
Pourtant je ne connais personne qui pour 4 sous mangerait 4 sous.
Un autre ami à moi, à Moscou, portait une cruche. "Alexis, aide moi a porter cette cruche!". Je l'aidais. Arrivé a sa maison, je demande a boire. L'homme renverse sa cruche. Je luis dis "Es-tu ingrat, moi qui portais ta cruche!". Et lui de me répondre "C'est l'eau empoisonné qui va tuer ma tante". Je lui dit: "Pourquoi veux-tu tuer ma tante". Et lui de me dire "C'est une méchante femme".
Derrière ma maison. Un homme passe. Je lui dis "pourquoi ne passes-tu pas par devant ma maison, par la route!" L’homme répond: "Je ne vais nul part, je n'ai pas besoin de routes". Et je lui dis: "Si tu ne vas nul part alors pourquoi ne t'arrêtes tu pas?". Il me répond "Parce que je suis derrière ta maison".
L'homme qui pleure, pleure la moitié pour lui et la moitié pour l'autre.
Mais si cet homme marche, c'est qu'il n'est pas mort, n'est-ce pas? Si cet homme boit c'est qu'il à soif.
Projet Martien
14 December 2006 - 06:43 PM
J’ai connu une femme, une paysanne. Des bombardements avaient tué l’un de ses deux fils. Un éclat de vitre dans l’œil.
Il faisait froid, il fallait manger. Il lui restait un porc, maigre.
Elle nourrissait le porc avec le cadavre de son fils.
Le porc fut volé.
La femme et son fils sont morts de faim.
« -Mars n’est plus qu’une planète d’aventuriers.
- De fous. »
Pourtant je me souviens de rires d’enfant,
Courant sur Mars.
« - Ce que nous n’oublions pas nous rend plus forts.
- Allons encore boire et cherchons un musicien. »
Sur le dernier vaisseau américain en direction de la Terre, il y avait écrit : Every planet we reach is dead. Mais toi, toi et moi, nous sommes encore vivants.
Nous avons vus dans une rue un musicien. Il jouait de la flûte. Un air martien.
Attendons.
Il faisait froid, il fallait manger. Il lui restait un porc, maigre.
Elle nourrissait le porc avec le cadavre de son fils.
Le porc fut volé.
La femme et son fils sont morts de faim.
« -Mars n’est plus qu’une planète d’aventuriers.
- De fous. »
Pourtant je me souviens de rires d’enfant,
Courant sur Mars.
« - Ce que nous n’oublions pas nous rend plus forts.
- Allons encore boire et cherchons un musicien. »
Sur le dernier vaisseau américain en direction de la Terre, il y avait écrit : Every planet we reach is dead. Mais toi, toi et moi, nous sommes encore vivants.
Nous avons vus dans une rue un musicien. Il jouait de la flûte. Un air martien.
Attendons.
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