Dune
Sur l’ocre détrempé de la dune venteuse,
Le jour, déjà figé, grisâtre crayonné,
Hâtif, un peu tremblé, dans le temps étonné,
Laisse entre les oyats une traînée laiteuse.
Une langue de mer, agile, velouteuse,
Dans le contre-jour blanc et noir a floconné.
Quand je me souviendrai de ce jour griffonné,
Que pourrai-je accrocher à sa vague écumeuse ?
La pluie vient s’écraser sur les carreaux salis,
Mon attente a brouillé la page que je lis,
Je regarde sans voir une cime qui bouge.
Nul n’entendra jamais notre cri bâillonné.
Le temps s’écoule, lent, et semblable à la vouge,
Élague, patient, ce long jour griffonné.
20 avr. 06
Les Piérides-2
Sur l’ocre détrempé de la dune venteuse,
Le jour, déjà figé, grisâtre crayonné,
Hâtif, un peu tremblé, dans le temps étonné,
Laisse entre les oyats une traînée laiteuse.
Une langue de mer, agile, velouteuse,
Dans le contre-jour blanc et noir a floconné.
Quand je me souviendrai de ce jour griffonné,
Que pourrai-je accrocher à sa vague écumeuse ?
La pluie vient s’écraser sur les carreaux salis,
Mon attente a brouillé la page que je lis,
Je regarde sans voir une cime qui bouge.
Nul n’entendra jamais notre cri bâillonné.
Le temps s’écoule, lent, et semblable à la vouge,
Élague, patient, ce long jour griffonné.
20 avr. 06
Les Piérides-2