Arrête sa ronde
De nuit
Devant mur de glace,
Mirant son panache
Transi,
Béni est qui pense
Passer la nuit blanche
Au chaud,
Dans sa maisonnette,
Versifiant fleurette
Tout haut,
Au clair de chandelle,
À sa douce Belle
Offrant
Foisons de tendresses
Ainsi que caresses
D'amant.
Quand, dans la nuit froide,
Se promène, roide,
Le loup,
À la panse vide
Et la dent avide,
Partout
Cherchant brebis tendre,
Ou tout autre viande,
Qu'enfin,
En son sac s'apaise
Ce brûlant malaise
De faim.
Le froid guillotine
Des longs clous, la cime
Et fait
Que dans la baraque
Partout les murs craquent
En fait.
Sur son bois ulule
L'oiseau noctambule
Joignant
Son morne murmure
À la démesure
Du vent.
Béni est qui rêve
En cette nuit brève,
La main
Ceignant, de sa Belle,
Sa ferme mamelle
D'airain.
Et la lune blonde
Continue sa ronde
De nuit
Laissant mur de glace
Seul, sans son panache
Transi.
![Attached File](http://www.toutelapoesie.com/poesie/public/style_extra/mime_types/gif.gif)
Mélancolique
![sad.gif](http://www.toutelapoesie.com/archives/3/style_emoticons/default/sad.gif)