7 replies to this topic

[iahhel]

Jeu Psychanalytique

A l'aplomb de ma conscience
gît toute l'arborescence
d'une vie.

Un instant évanescent,
une illusion naissante
sur l'échelle du temps,
quelques secondes.

Au commencement du jeu,
il y avait ce miroir
qui donne conscience au je,
un reflet à l'histoire
qu'il tue.

L'idéal s'est tue.
Je suis moi, palpable, réel;
après je, viens le tu
image du pluriel
multiplication de l'être;
nous, vient d'apparaître.

Faire avec l'un, avec l'autre,
son regard qui me touche
avec elle et tous les autres;
féminin qui me couche
cherchant un subterfuge,
masculin qui me juge
vous êtes là, je suis ça !

Pulsionnel, d'où s'échappent des mots
charmants, blessants, censurés.
J'acquiesce mot à maux,
j'avance, me construit du passé;
il vous tue de son jeu avec nous.

Réminiscence marquant l'esprit,
images de ma mémoire
qui coulent sur mes envies,
qui encrent mon histoire

A l'aplomb du miroir
renvoyant ces reflets,
je joue le jeu !

Iah-hel

[Pritos]

Et d'ailleurs, il arrive qu'il y ait du jeu dans le je!

Très sympa, ton poème!

[ORIENTEUR]

J'aime celui-là

[Nobody's perfect]

Des idées qui se repetent, je jeu, bref, déjà écrit dans ce qtyle et lu aussi, rien de nouveau donc.

[iahhel]

c pas fait pour etre nouveau...

c juste une reflexion sur le stade du miroire en psychanalyse,
l'acceptation de soi,
la prise de conscience du regard des autres ...
l'acceptation de l'autre,
la construction de son moi,
l'acceptation des ses pulsions (ça)
etc.....

il faut aller chercher un peu plus loins que que l'on voit, ce n'est pas un texte a prendre au premier degrés...

iah-hel

[Salam]

oui, moi j'aime bien ce jeu avec tout "ça", "moi", "surmoi" ou sournois moi
C'est amusément bien rendu dans ce reflet du moi miroir

[missix]

L'acceptation de l'absence par la simple présence d'un silence en lequel on a confiance est un sens qui permet la délitescence.

[serioscal]

Le titre me faisait un peu peur, le poème ne me déplaît pas, le style est fluide. Quelques petites critiques ?

Le jeu de mots, malgré son importance en psychanalyse, me satisfait rarement en poésie (ou dans certaines conditions...) "J'acquiesce mot à maux" est une facilité. L'association "féminin" / "couche" me paraît elle aussi trop peu approfondie (sans jeu de mots, hum). Ma critique ne concerne pas le rapport je / jeu qui est au centre du poème et qui, déjà exploité, peut toujours servir de base à une réflexion poétique ou autre. Justement, cette association-là est approfondie et tient bien le coup.

Mais surtout, au fil du poème, on a l'impression que tu deviens de plus en plus démonstratif : l'attaque du poème est vraiment très bonne, donne la sensation d'une écriture à fleur d'inconscient ; la suite retourne au programme du titre, ce que j'aime moins.

Bonne continuation !