26 replies to this topic

[Félice]

Etranger, qui que tu soies,
si je te croise,
je ne te contourne pas,
je te traverse.

Je t'offre de suspendre l'instant.
Je me suspends moi-même.
Tu deviens mon chemin,
tu deviens ma famille.

Je soulève le couvercle fumant
de ton histoire, de ton récit.
Et je respire, je me gonfle
de la saveur de ton altérité.

Je vois comme tu vois.
Je te couronne de toutes les dignités.

La démesure serait-elle un antique péché ?
Je ne peux le croire.

[irena]

J'ai comme toi , la même écoute vis à vis des autres, ceux qui nous entourent,
J'ai , la profonde conviction que les mots viennent d'eux mêmes, à qui sait écouter l'autre.........

Amitiés

valérie

[Félice]

si seulement les poètes n'étaient pas les seuls à tendre l'oreille...

Merci de ton passage, Valérie

Espérément, Félice.

[dune]

Si seulement...

Couronner l'universel ?
Oui !

Au plaisir.
Amitiés,
dune

[Félice]

Merci pour ton passage et ton com, Dune. A nous de prendre nos responsabilités dans la réalité autant que dans nos poétiques imaginaires...

Félice.

[lacape]

un beau moment d'humanisme
amitié

[Félice]

Je me demande si l'on peut être humain sans être humaniste... en tout cas, merci à la poésie de me permettre de l'exprimer comme ça et merci à toi pour ton com !

Félice.

[ambreance]

tu nous rappelles à nos engagements, Félice
et c'est tant mieux
poser un regard, accueillir l'autre
chaque jour, à tout instant
Merci
Ambréance

[Félice]

avant de rappeler aux autres leurs engagements, j'essaies de me les rappeler à moi-même (chaud, chaud !). Merci d'y être sensible Ambréance (et merci pour ton aquarelle) !

Félice

[Carla.]

Un style volontaire. Si je peux me permettre, je me serais peut-être arrêtée à "dignités". Belle réflexion.

[vallée]

Je soulève le couvercle fumant .
de ton histoire, de ton récit.
Et je respire, je me gonfle
de la saveur de ton altérité.

on peut sans doute faire pire
mais en s'y mettant à plusieurs

[Félice]

Permets-toi, surtout, permets-toi ! Je vais y réfléchir, à ta suggestion...
C'est vrai que je suis peut-être la seule à trouver cet élan démesuré, au fond.

merci, Carla !

Félice.

Je le saurai pour la prochaine fois, vallée... à moins que je ne soies incurable !

Félice.

[vallée]

je ne parle pas de la vie des gens
hein
cela ne me regarde pas

mon avis
est à propos de ton texte
qui détonne tout du long
et surtout de cette strophe
que j'ai citée

quand même

la saveur de ton altérité

c'est rudement croquignol

je parle de poésie
ici
le reste ne m'appartient pas
et d'ailleurs
ce n'est que mon avis

[Félice]

Merci pour ton explication de com, vallée. Je suis suceptible en général, mais pas sur TLP. Ton com me semblait juste nécessiter un développement.

Moi qui écrit sur l'Autre, différent et étranger, je ne me permettrai pas de rejeterr ton avis et ta perception !

Félice.

[Marygrange]

si seulement les poètes n'étaient pas les seuls à tendre l'oreille...

Merci de ton passage, Valérie

Espérément, Félice.

Oui, si seulement... parfois on la tend l'oreille, on entend et on le dit, mais ce qu'on dit n'est pas toujours à son tour entendu. C'est dommage !

C'est beau d'aimer l'étranger, Felice. Merci de le dire ainsi !

Amitiés,
Béa

[Félice]

Merci Béa. Si on se met tous à crier, on finira par nous entendre, c'est sûr.

Espérément... comme d'hab. Félice.

[Hauteur]

"Etranger, qui que tu soies,
si je te croise,
je ne te contourne pas,
je te traverse."

J'ai adoré cette strophe.

Aller vers, laisser entrer, partager avec...



Amitié
Hauteur

[Félice]

merci, Hauteur, je suis touchée de ton passage. Aller vers ou laisser entrer, il faut de l'audace or beaucoup préfèrent la sécurité de leurs propres prisons.

Félice.

[moonage]

Bon allez, je vais faire un peu de mauvais esprit:
ton texte me semble un tantinet angélique.
Nous sommes tous les étrangers d'un autre et on sait bien que le simple épithète d'étranger ne justifie en rien un couronnement systématique.
Evidemment qu'il est fondamental de s'ouvrir à la différence, celà dit, ton poème est toujours bon à entendre dans notre début de siècle perturbé et intolérant

Edited by moonage, 22 February 2006 - 09:02 PM.

[balila]

Aimer l'autre tel qu'il est, et surtout aller vers sans regarder... C'est ce que je ressens, et c'est joliment exprimé dans les trois premières strophes. Je suis moins sensible à la fin, mais peu importe, j'apprécie ton texte ainsi Félice.

(juste une petite faute à "sois")

balila

[Félice]

Merci Moonage et Balila, merci à tous pour vos commentaires. Je note que la dernière strophe ne fait pas l'unanimité et que le sujet touche. Ca me fait chaud à l'intérieur et ça me fait réfléchir.

Sur le fond, je parlais de mon boulot...
qui m'oblige à utiliser avec bonheur la soupape TLP.

Félice.

[vallée]

comme je l'ai dit ailleurs
en poésie
pire encore
que les mauvais sentiments
il y a les bons
qui font croire à l'auteur
et souvent même aux lecteurs
que le sujet du texte
ne nécessite pas un vrai
travail poétique

après
pour la démesure
elle n'est supportable
qu'avec le génie

(et encore même là ça se discute )

[Félice]

J'adhère, Vallée ! C'est précisément le travail qui m'occupe en ce moment... distinguer les sentiments du travail poétique. C'est pour cette raison que j'ai utilisé le terme de "technique" concernant tes commentaires sévères mais éclairés.

Dur, dur de faire la part des choses. C'est un apprentissage parfois violent, mais qui permet certainement de s'élever soi-même.

Félice.

[moonage]

Bel échange Vallée/ Felice.
J'adhère aux deux comms.
(Heu pourquoi je la ramène au fait, moi?)

[Félice]

moonage,

tu la ramène parce que c'est chouette de se la ramener... d'ailleurs ramenez-vous tous, on va faire un groupe ! ! !

merci

Félice.

[Remo]

Je suis suceptible en général

et en soubrette ?

[Félice]

en soubrette ? Précise ta pensée...