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Nuit

Prendre sa main prolonge le jour.
Mais quand nos paupières fermées recréent les étoiles,
Elle est ma seule nuit.

 

Ni "je t'aime", ni "je t'adore".

Mais en trois vers, quel chant d'amour...

[size=9][list]Sur le cadran comme un détour
S'incorporent les gestes se décalent
En gonds de pluie.[/i][list]

[i][size=9][list]murmure d'un jour
repos, re-dépôt des voiles
sur l'aujourd'hui[list]

[list]partira-t-elle le coeur lourd
les yeux clos aux muettes étoiles
au pas lent de l'ennui[/i][/size][list]

Les yeux dans l'infini
Cette nuit est leur nuit

Ils sont en harmonie

[i][list]comme un poids sourd
sur ma gorge et les langueurs astrales
en fuyant appui[/size][list]

[Silences...]

Je regarde la mer étale
et je mange des crevettes
en pensant aux embruns salées...
Mille manières personnelles
de me souvenir des jours passés
et je pleure doucement
Des autrefois, des avec toi

[i][list]passivité des retours
des lassitudes apposées sur nos toiles
où repose un drap de suie[/size][list]

murmure de la mort lente
dans chaque mot
arraché comme une amygdale

Nuit

Prendre sa main prolonge le jour.
Mais quand nos paupières fermées recréent les étoiles,
Elle est ma seule nuit.

 

Lors que sans son amour ne suis que moitié d’âme
Il prend ma main
Et ma nuit devient jour

Et ma nuit devient jour

Et chaque soleil jeune oublie la nuit
 

[Silences...]

Passent les nuits noires et se lêvent les matins
Fraicheurs des réveils, une rosée matinale
La lumière succède à la nuit et le soir vient
il en est ainsi depuis des éternités

Si le matin ne vient
Si le soleil ne luit
Règne la nuit

Plus rien
Ne vit

Les collines soulèvent la paupière de la nuit.
Une lettre tombe dans le vestibule ;
La vie va recommencer.

 

[Silences...]

A l'heure de ma montre
Cela varie tous les temps
A l'heure de ma vie
Mon coeur est toujours exact

Et le temps passe
Lentement
Quand on attend
Si lentement

Les images, la vitesse du temps, c'est compliqué, tout ça.
 

[Silences...]

Nuit noire, nuit profonde et sans attentes
Nuits sans peurs, ni joies, nuits de rien
Des nuits de cendres fines

[Silences...]

Aller à tâtons dans la nuit sombre
Sentir ces odeurs de terre humide
Se piquer aux roses, te les offrir
Et prendre ta main...

Se tenir par la main
Quitter notre jardin
Partir sur les chemins
Sourire aux lendemains

Sourire aux lendemains
Et au présent.
Se prendre par la main…
Tu auras le temps ?
 
 

Si je n'ai pas le temps
Je le prendrai
Voici ma main
Allons-nous en

Que ferai-je de cette main
j'ai des griffes plein le corps
un coeur de fauve mesquin
Pars, profite, je m'endors.

[Silences...]

Nuits tièdes et douces d'avril
Ce printemps tellement désirable
Qui est à nouveau parmi nous
Germination et bourgeonnement
Fleurs en bouton, rosée du matin...

[Ariel]

Infiltrées entre deux entailles,
les ondes lentes, sur le désordre.

[Silences...]

La lune éclaire mes paysages
intérieurs et extérieurs

[heloise]

La lune m'est traîtresse
Le ciel est comme éteint
La mer est en détresse
Le navire indistinct

Le vent n'est que caresse
La tempête est apaisée
Que s'efface toute tristesse
Sur la plage de soleil dorée

[Ariel]

Des générations d'ossements

Où se frisent les rayons