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Un Petit Jeu Qui Passe Le Temps.


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32 replies to this topic

#1 Presse

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Posted 22 February 2006 - 12:58 PM

Le principe est simple tout le monde le connait... On écrit une sorte d'histoire en ajoutant chacun morceau de phrase je pesne qu'avec les gens qui viennent ici cela peut être sympatique.. smile.gif

Voila donc je commence:

Un homme marchait calmement

#2 Carla.

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Posted 22 February 2006 - 02:38 PM

cueillant des brassées de mots

#3 Carla.

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Posted 22 February 2006 - 03:49 PM

au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu

#4 Presse

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Posted 22 February 2006 - 04:10 PM

smile.gif Je pesne que ce serai plus simple de remettre dans chaque post l'intégralité de l'histoire, sinon on ne va plus rien comprendre! wink.gif

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou goutelettes caressaient sa peau silencieusement.

#5 Presse

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Posted 22 February 2006 - 10:18 PM

Bon mon petit jeu qui passe le temps n'amuse que moi et Carla peut être..
C'est dommage je trouve. Je pense qu'avec le niveau d'écriture des gens d'ici ca aurai pu très bien marcher enfin tampis...

#6 Carla.

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Posted 23 February 2006 - 09:54 AM

Laisse du temps (voix suisse)...C'est une petite mécanique à mettre en marche, peut-être que le week-end, les gens ont plus de disponibilité pour ce genre d'exercice de style...

A suivre...

#7 Presse

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Posted 23 February 2006 - 07:59 PM

Oui nous verrons bien, de toute manière je laisse mon poste, qui sait epu être marcherat il dans 2ans... rolleyes.gif

#8 (cloud)

(cloud)

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Posted 08 March 2006 - 01:56 AM

Citation (Presse @ Feb 23 2006, 07:59 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Oui nous verrons bien, de toute manière je laisse mon poste, qui sait epu être marcherat il dans 2ans... rolleyes.gif


... et des poussières

#9 Presse

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Posted 08 March 2006 - 08:24 AM

Moderateur!
Pourquoi mon post est dans le petit salon?
C'est pas une publication... Si le forum ecrire ensemble est supprimé, il devrai l'être aussi...
Je ne comprend pas votre logique très cher...

#10 comtedormestconti

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Posted 20 April 2006 - 04:27 AM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!

#11 comtedormestconti

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Posted 25 April 2006 - 12:26 PM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.

#12 Presse

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Posted 25 April 2006 - 08:46 PM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.

Edited by Presse, 25 April 2006 - 08:47 PM.


#13 comtedormestconti

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Posted 26 April 2006 - 04:21 AM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...

#14 heloise

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Posted 26 April 2006 - 02:06 PM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.

#15 GUILLAUME Alain

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Posted 26 April 2006 - 04:32 PM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée

#16 heloise

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Posted 27 April 2006 - 01:15 PM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée.
Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.

#17 Presse

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Posted 27 April 2006 - 06:23 PM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée.
Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.
Naturellement il vint s'asseoir à ses cotés. Il admirait ses lacets serrés, c'était une obsession chez lui, un lacet détendu était pour lui comme une braguette ouverte...

#18 heloise

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Posted 27 April 2006 - 08:05 PM

Citation (Presse @ Apr 27 2006, 07:23 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée.
Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.
Naturellement il vint s'asseoir à ses cotés. Il admirait ses lacets serrés, c'était une obsession chez lui, un lacet détendu était pour lui comme une braguette ouverte...

Une fine brume de sueur ombra le haut de ses pommettes. Il faisait trop chaud dans cette pièce et la promiscuité de la femme-amazone commençait à le mettre mal à l'aise. Il n'avait qu'une envie, se jeter à ses pieds et caresser ses jambes bottées.
Elle, impassible, continuait à le fixer de son oeil unique. La couleur en était indéfinissable, mais d'une pâleur inhabituelle.

#19 Presse

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Posted 29 April 2006 - 03:50 PM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
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Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.
Naturellement il vint s'asseoir à ses cotés. Il admirait ses lacets serrés, c'était une obsession chez lui, un lacet détendu était pour lui comme une braguette ouverte...
Une fine brume de sueur ombra le haut de ses pommettes. Il faisait trop chaud dans cette pièce et la promiscuité de la femme-amazone commençait à le mettre mal à l'aise. Il n'avait qu'une envie, se jeter à ses pieds et caresser ses jambes bottées.
Elle, impassible, continuait à le fixer de son oeil unique. La couleur en était indéfinissable, mais d'une pâleur inhabituelle....

Il regarda autour de lui hébété, juste une pente douce s'étalant devant ses yeux, un arbre au dessus de sa tête... son fourre-tout posé là sous sa main... il s'était endormi si rapidement la veille! Il resta là quelques minutes hagard, les yeux encore lourd d'un sommeil bien encombré.
Puis il ramassa le petit avion de papier et se leva...
Plouf! Il n'était plus dans une pièce mais au beau milieu de l'océan. Surprit par ce brutal changement il en oublia comment nager. Il décida alors de flotter sur le dos en attendant que quelqu'un ou quelquechose passe dans les alentours.

#20 comtedormestconti

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Posted 30 April 2006 - 07:25 AM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée.
Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.
Naturellement il vint s'asseoir à ses cotés. Il admirait ses lacets serrés, c'était une obsession chez lui, un lacet détendu était pour lui comme une braguette ouverte...
Une fine brume de sueur ombra le haut de ses pommettes. Il faisait trop chaud dans cette pièce et la promiscuité de la femme-amazone commençait à le mettre mal à l'aise. Il n'avait qu'une envie, se jeter à ses pieds et caresser ses jambes bottées.
Elle, impassible, continuait à le fixer de son oeil unique. La couleur en était indéfinissable, mais d'une pâleur inhabituelle....

Il regarda autour de lui hébété, juste une pente douce s'étalant devant ses yeux, un arbre au dessus de sa tête... son fourre-tout posé là sous sa main... il s'était endormi si rapidement la veille! Il resta là quelques minutes hagard, les yeux encore lourd d'un sommeil bien encombré.
Puis il ramassa le petit avion de papier et se leva...
Plouf! Il n'était plus dans une pièce mais au beau milieu de l'océan. Surprit par ce brutal changement il en oublia comment nager. Il décida alors de flotter sur le dos en attendant que quelqu'un ou quelquechose passe dans les alentours.
Et ce fut quelqu'une pas quelconque qui montra le bout de ses levres! Elle revenait d'on ne sait ou, parfaitement en nage telle la sirene de nos reves. La femme-amazone se retrouvait face a lui en vetement bleu mer comme si la Dame le lui avait prete®. Ces jambes s'unissaient a la base pour finir en queue de poisson. Mais celle-ci ne le faisait pas marmonner comme on marmonne apres un pietre conducteur parisien mais bien plutot perdre encore tous ces moyens!

#21 heloise

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Posted 30 April 2006 - 07:21 PM

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Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée.
Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.
Naturellement il vint s'asseoir à ses cotés. Il admirait ses lacets serrés, c'était une obsession chez lui, un lacet détendu était pour lui comme une braguette ouverte...
Une fine brume de sueur ombra le haut de ses pommettes. Il faisait trop chaud dans cette pièce et la promiscuité de la femme-amazone commençait à le mettre mal à l'aise. Il n'avait qu'une envie, se jeter à ses pieds et caresser ses jambes bottées.
Elle, impassible, continuait à le fixer de son oeil unique. La couleur en était indéfinissable, mais d'une pâleur inhabituelle....

Il regarda autour de lui hébété, juste une pente douce s'étalant devant ses yeux, un arbre au dessus de sa tête... son fourre-tout posé là sous sa main... il s'était endormi si rapidement la veille! Il resta là quelques minutes hagard, les yeux encore lourd d'un sommeil bien encombré.
Puis il ramassa le petit avion de papier et se leva...
Plouf! Il n'était plus dans une pièce mais au beau milieu de l'océan. Surprit par ce brutal changement il en oublia comment nager. Il décida alors de flotter sur le dos en attendant que quelqu'un ou quelquechose passe dans les alentours.
Et ce fut quelqu'une pas quelconque qui montra le bout de ses levres! Elle revenait d'on ne sait ou, parfaitement en nage telle la sirene de nos reves. La femme-amazone se retrouvait face a lui en vetement bleu mer comme si la Dame le lui avait prete®. Ces jambes s'unissaient a la base pour finir en queue de poisson. Mais celle-ci ne le faisait pas marmonner comme on marmonne apres un pietre conducteur parisien mais bien plutot perdre encore tous ces moyens!


Elle le fixait toujours de son oeil unique et frappait doucement l'eau de sa cravache. Il finit par comprendre que ces coups repetes avaient une signification. C'etait bel et bien un message en morse.
Sauvez-moi ! Sauvez-moi ! Ramenez-moi au Louvre. Je suis tombee du tableau qui a ete vole le jour ou vous y etiez.
Ainsi elle n'etait pas reelle. L'enigmatique amazone, aujourd'hui sirene, n'etait qu'une trainee de peinture, probablement du XIXe siecle.

#22 (cloud)

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Posted 30 April 2006 - 07:23 PM

biggrin.gif vous êtes excelllent
je vous laisse continuer... laugh.gif

#23 Presse

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Posted 01 May 2006 - 02:48 PM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée.
Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.
Naturellement il vint s'asseoir à ses cotés. Il admirait ses lacets serrés, c'était une obsession chez lui, un lacet détendu était pour lui comme une braguette ouverte...
Une fine brume de sueur ombra le haut de ses pommettes. Il faisait trop chaud dans cette pièce et la promiscuité de la femme-amazone commençait à le mettre mal à l'aise. Il n'avait qu'une envie, se jeter à ses pieds et caresser ses jambes bottées.
Elle, impassible, continuait à le fixer de son oeil unique. La couleur en était indéfinissable, mais d'une pâleur inhabituelle....

Il regarda autour de lui hébété, juste une pente douce s'étalant devant ses yeux, un arbre au dessus de sa tête... son fourre-tout posé là sous sa main... il s'était endormi si rapidement la veille! Il resta là quelques minutes hagard, les yeux encore lourd d'un sommeil bien encombré.
Puis il ramassa le petit avion de papier et se leva...
Plouf! Il n'était plus dans une pièce mais au beau milieu de l'océan. Surprit par ce brutal changement il en oublia comment nager. Il décida alors de flotter sur le dos en attendant que quelqu'un ou quelquechose passe dans les alentours.
Et ce fut quelqu'une pas quelconque qui montra le bout de ses levres! Elle revenait d'on ne sait ou, parfaitement en nage telle la sirene de nos reves. La femme-amazone se retrouvait face a lui en vetement bleu mer comme si la Dame le lui avait prete®. Ces jambes s'unissaient a la base pour finir en queue de poisson. Mais celle-ci ne le faisait pas marmonner comme on marmonne apres un pietre conducteur parisien mais bien plutot perdre encore tous ces moyens!Elle le fixait toujours de son oeil unique et frappait doucement l'eau de sa cravache. Il finit par comprendre que ces coups repetes avaient une signification. C'etait bel et bien un message en morse.
Sauvez-moi ! Sauvez-moi ! Ramenez-moi au Louvre. Je suis tombee du tableau qui a ete vole le jour ou vous y etiez.
Ainsi elle n'etait pas reelle. L'enigmatique amazone, aujourd'hui sirene, n'etait qu'une trainee de peinture, probablement du XIXe siecle.
En effet les quelques coups de peinture qui leur avait donné naissance ne leur permettaient pas de parler. Leurs peintres respectifs n'avaient pas la même nationalité et par conséquent ils ne pouvaient pas se comprendre.

Edited by Presse, 01 May 2006 - 02:48 PM.


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Posted 02 May 2006 - 12:18 AM

Citation (Presse @ May 1 2006, 01:48 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée.
Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.
Naturellement il vint s'asseoir à ses cotés. Il admirait ses lacets serrés, c'était une obsession chez lui, un lacet détendu était pour lui comme une braguette ouverte...
Une fine brume de sueur ombra le haut de ses pommettes. Il faisait trop chaud dans cette pièce et la promiscuité de la femme-amazone commençait à le mettre mal à l'aise. Il n'avait qu'une envie, se jeter à ses pieds et caresser ses jambes bottées.
Elle, impassible, continuait à le fixer de son oeil unique. La couleur en était indéfinissable, mais d'une pâleur inhabituelle....

Il regarda autour de lui hébété, juste une pente douce s'étalant devant ses yeux, un arbre au dessus de sa tête... son fourre-tout posé là sous sa main... il s'était endormi si rapidement la veille! Il resta là quelques minutes hagard, les yeux encore lourd d'un sommeil bien encombré.
Puis il ramassa le petit avion de papier et se leva...
Plouf! Il n'était plus dans une pièce mais au beau milieu de l'océan. Surprit par ce brutal changement il en oublia comment nager. Il décida alors de flotter sur le dos en attendant que quelqu'un ou quelquechose passe dans les alentours.
Et ce fut quelqu'une pas quelconque qui montra le bout de ses levres! Elle revenait d'on ne sait ou, parfaitement en nage telle la sirene de nos reves. La femme-amazone se retrouvait face a lui en vetement bleu mer comme si la Dame le lui avait prete®. Ces jambes s'unissaient a la base pour finir en queue de poisson. Mais celle-ci ne le faisait pas marmonner comme on marmonne apres un pietre conducteur parisien mais bien plutot perdre encore tous ces moyens!Elle le fixait toujours de son oeil unique et frappait doucement l'eau de sa cravache. Il finit par comprendre que ces coups repetes avaient une signification. C'etait bel et bien un message en morse.
Sauvez-moi ! Sauvez-moi ! Ramenez-moi au Louvre. Je suis tombee du tableau qui a ete vole le jour ou vous y etiez.
Ainsi elle n'etait pas reelle. L'enigmatique amazone, aujourd'hui sirene, n'etait qu'une trainee de peinture, probablement du XIXe siecle.
En effet les quelques coups de peinture qui leur avait donné naissance ne leur permettaient pas de parler. Leurs peintres respectifs n'avaient pas la même nationalité et par conséquent ils ne pouvaient pas se comprendre.


Surtout que le patois saturnien était aux antipodes du charabia des plutoniens d'en bas!
Comment pareils chefs d'oeuvres extraterrestres furent remis au Louvre, est une bien longue histoire.
Tout commence un beau jour très loin des sphères, sur une minuscule planète...
Y poussait la plus belle des fleurs de l'espace...
une fleur que n'importe quel peintre sensé aurait voulu retranscrire comme on aimerait donner des couchers de soleil...

#25 heloise

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Posted 02 May 2006 - 06:28 AM

Citation (cloud @ May 2 2006, 01:18 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Surtout que le patois saturnien était aux antipodes du charabia des plutoniens d'en bas!
Comment pareils chefs d'oeuvres extraterrestres furent remis au Louvre, est une bien longue histoire.
Tout commence un beau jour très loin des sphères, sur une minuscule planète...
Y poussait la plus belle des fleurs de l'espace...
une fleur que n'importe quel peintre sensé aurait voulu retranscrire comme on aimerait donner des couchers de soleil...


Une fleur que nul ne devait jamais cueillir. Son coeur ne palpitait qu'au crépuscule, quelques brefs instants. Le reste du temps, elle semblait dormir. Sa douce tête de longs pétales pourpre d'or penchée sur sa tige d'un vert translucide. Une légende racontait qu'un jour, un homme venu d'une autre galaxie, caresserait son coeur minuscule et qu'elle s'éveillerait à la vie pour devenir femme.

#26 Presse

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Posted 03 May 2006 - 08:57 PM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée.
Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.
Naturellement il vint s'asseoir à ses cotés. Il admirait ses lacets serrés, c'était une obsession chez lui, un lacet détendu était pour lui comme une braguette ouverte...
Une fine brume de sueur ombra le haut de ses pommettes. Il faisait trop chaud dans cette pièce et la promiscuité de la femme-amazone commençait à le mettre mal à l'aise. Il n'avait qu'une envie, se jeter à ses pieds et caresser ses jambes bottées.
Elle, impassible, continuait à le fixer de son oeil unique. La couleur en était indéfinissable, mais d'une pâleur inhabituelle....

Il regarda autour de lui hébété, juste une pente douce s'étalant devant ses yeux, un arbre au dessus de sa tête... son fourre-tout posé là sous sa main... il s'était endormi si rapidement la veille! Il resta là quelques minutes hagard, les yeux encore lourd d'un sommeil bien encombré.
Puis il ramassa le petit avion de papier et se leva...
Plouf! Il n'était plus dans une pièce mais au beau milieu de l'océan. Surprit par ce brutal changement il en oublia comment nager. Il décida alors de flotter sur le dos en attendant que quelqu'un ou quelquechose passe dans les alentours.
Et ce fut quelqu'une pas quelconque qui montra le bout de ses levres! Elle revenait d'on ne sait ou, parfaitement en nage telle la sirene de nos reves. La femme-amazone se retrouvait face a lui en vetement bleu mer comme si la Dame le lui avait prete®. Ces jambes s'unissaient a la base pour finir en queue de poisson. Mais celle-ci ne le faisait pas marmonner comme on marmonne apres un pietre conducteur parisien mais bien plutot perdre encore tous ces moyens!Elle le fixait toujours de son oeil unique et frappait doucement l'eau de sa cravache. Il finit par comprendre que ces coups repetes avaient une signification. C'etait bel et bien un message en morse.
Sauvez-moi ! Sauvez-moi ! Ramenez-moi au Louvre. Je suis tombee du tableau qui a ete vole le jour ou vous y etiez.
Ainsi elle n'etait pas reelle. L'enigmatique amazone, aujourd'hui sirene, n'etait qu'une trainee de peinture, probablement du XIXe siecle.
En effet les quelques coups de peinture qui leur avait donné naissance ne leur permettaient pas de parler. Leurs peintres respectifs n'avaient pas la même nationalité et par conséquent ils ne pouvaient pas se comprendre.Surtout que le patois saturnien était aux antipodes du charabia des plutoniens d'en bas!
Comment pareils chefs d'oeuvres extraterrestres furent remis au Louvre, est une bien longue histoire.
Tout commence un beau jour très loin des sphères, sur une minuscule planète...
Y poussait la plus belle des fleurs de l'espace...
une fleur que n'importe quel peintre sensé aurait voulu retranscrire comme on aimerait donner des couchers de soleil...
Une fleur que nul ne devait jamais cueillir. Son coeur ne palpitait qu'au crépuscule, quelques brefs instants. Le reste du temps, elle semblait dormir. Sa douce tête de longs pétales pourpre d'or penchée sur sa tige d'un vert translucide. Une légende racontait qu'un jour, un homme venu d'une autre galaxie, caresserait son coeur minuscule et qu'elle s'éveillerait à la vie pour devenir femme.
Mais malheureusement pour cette fleur, elle ne deviendrai jamais femme... (les légendes racontent beaucoup de conneries...)
Elle restait donc inanimé attendant qu'un peintre lui offre l'esquisse de la vie dont elle révait.

#27 comtedormestconti

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Posted 04 May 2006 - 04:40 AM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée.
Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.
Naturellement il vint s'asseoir à ses cotés. Il admirait ses lacets serrés, c'était une obsession chez lui, un lacet détendu était pour lui comme une braguette ouverte...
Une fine brume de sueur ombra le haut de ses pommettes. Il faisait trop chaud dans cette pièce et la promiscuité de la femme-amazone commençait à le mettre mal à l'aise. Il n'avait qu'une envie, se jeter à ses pieds et caresser ses jambes bottées.
Elle, impassible, continuait à le fixer de son oeil unique. La couleur en était indéfinissable, mais d'une pâleur inhabituelle....

Il regarda autour de lui hébété, juste une pente douce s'étalant devant ses yeux, un arbre au dessus de sa tête... son fourre-tout posé là sous sa main... il s'était endormi si rapidement la veille! Il resta là quelques minutes hagard, les yeux encore lourd d'un sommeil bien encombré.
Puis il ramassa le petit avion de papier et se leva...
Plouf! Il n'était plus dans une pièce mais au beau milieu de l'océan. Surprit par ce brutal changement il en oublia comment nager. Il décida alors de flotter sur le dos en attendant que quelqu'un ou quelquechose passe dans les alentours.
Et ce fut quelqu'une pas quelconque qui montra le bout de ses levres! Elle revenait d'on ne sait ou, parfaitement en nage telle la sirene de nos reves. La femme-amazone se retrouvait face a lui en vetement bleu mer comme si la Dame le lui avait prete®. Ces jambes s'unissaient a la base pour finir en queue de poisson. Mais celle-ci ne le faisait pas marmonner comme on marmonne apres un pietre conducteur parisien mais bien plutot perdre encore tous ces moyens!Elle le fixait toujours de son oeil unique et frappait doucement l'eau de sa cravache. Il finit par comprendre que ces coups repetes avaient une signification. C'etait bel et bien un message en morse.
Sauvez-moi ! Sauvez-moi ! Ramenez-moi au Louvre. Je suis tombee du tableau qui a ete vole le jour ou vous y etiez.
Ainsi elle n'etait pas reelle. L'enigmatique amazone, aujourd'hui sirene, n'etait qu'une trainee de peinture, probablement du XIXe siecle.
En effet les quelques coups de peinture qui leur avait donné naissance ne leur permettaient pas de parler. Leurs peintres respectifs n'avaient pas la même nationalité et par conséquent ils ne pouvaient pas se comprendre.Surtout que le patois saturnien était aux antipodes du charabia des plutoniens d'en bas!
Comment pareils chefs d'oeuvres extraterrestres furent remis au Louvre, est une bien longue histoire.
Tout commence un beau jour très loin des sphères, sur une minuscule planète...
Y poussait la plus belle des fleurs de l'espace...
une fleur que n'importe quel peintre sensé aurait voulu retranscrire comme on aimerait donner des couchers de soleil...
Une fleur que nul ne devait jamais cueillir. Son coeur ne palpitait qu'au crépuscule, quelques brefs instants. Le reste du temps, elle semblait dormir. Sa douce tête de longs pétales pourpre d'or penchée sur sa tige d'un vert translucide. Une légende racontait qu'un jour, un homme venu d'une autre galaxie, caresserait son coeur minuscule et qu'elle s'éveillerait à la vie pour devenir femme.
Mais malheureusement pour cette fleur, elle ne deviendrai jamais femme... (les légendes racontent beaucoup de conneries...)
Elle restait donc inanimé attendant qu'un peintre lui offre l'esquisse de la vie dont elle révait.
Ce peintre charmant au pinceau delicat vint en effet peindre ses effets un matin, je ne sais plus, ou etait-ce une nuit pres d'un lac! Je m'etais endormi quand soudain il apparut. Il lui manquait un oeil. Cet oeil manquant cache il etait la perfection meme. Et il aimait depuis rechercher en tout la beaute des choses qu'il figeait de son mieux sur les toiles. On lui avait dit qu'une fleur parfumait les yeux comme nulle part, ici, ou il prit le temps d'observer mieux que n'importe quel quidam a la vue parfaite, ce bijou ephemere...

#28 heloise

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    Héloïse

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Posted 06 May 2006 - 07:07 AM

La nuit vint et le peintre était toujours en contemplation de la fleur. Elle était devenue sa fleur, son obsession, son unique vision, l'amante passionnée qu'il n'avait jamais eue.
Il lui sembla qu'elle ouvrait davantage son coeur, comme pour attirer son attention.
Il plongea son regard au centre de ses pétales palpitants et ce qu'il y vit l'épouvanta.
Un oeil magnifique et unique le fixait intensément. D'une couleur qu'il n'aurait jamais su reproduire. Une couleur qu'aucun peintre ne possédait sur sa palette.
Il comprit que ses pensées les plus intimes ne lui appartiendraient jamais plus.
Le choc de la première caresse le jeta sur l'herbe encore tiède. Ainsi la fleur avait pu établir entre eux une connection non seulement mentale mais physique aussi.
- Comment puis-je te caresser à mon tour ?
- Il te suffit de penser à moi comme d'une femme. Quel est le premier endroit où tu aimerais poser ta main ?
- Le visage. J'aimerais caresser longuement ton visage. Suivre chacun des méplats tout doucement, très doucement, jusqu'à en ressentir la chaleur jusqu'au plus profond de moi.

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Posted 07 May 2006 - 12:48 PM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée.
Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.
Naturellement il vint s'asseoir à ses cotés. Il admirait ses lacets serrés, c'était une obsession chez lui, un lacet détendu était pour lui comme une braguette ouverte...
Une fine brume de sueur ombra le haut de ses pommettes. Il faisait trop chaud dans cette pièce et la promiscuité de la femme-amazone commençait à le mettre mal à l'aise. Il n'avait qu'une envie, se jeter à ses pieds et caresser ses jambes bottées.
Elle, impassible, continuait à le fixer de son oeil unique. La couleur en était indéfinissable, mais d'une pâleur inhabituelle....

Il regarda autour de lui hébété, juste une pente douce s'étalant devant ses yeux, un arbre au dessus de sa tête... son fourre-tout posé là sous sa main... il s'était endormi si rapidement la veille! Il resta là quelques minutes hagard, les yeux encore lourd d'un sommeil bien encombré.
Puis il ramassa le petit avion de papier et se leva...
Plouf! Il n'était plus dans une pièce mais au beau milieu de l'océan. Surprit par ce brutal changement il en oublia comment nager. Il décida alors de flotter sur le dos en attendant que quelqu'un ou quelquechose passe dans les alentours.
Et ce fut quelqu'une pas quelconque qui montra le bout de ses levres! Elle revenait d'on ne sait ou, parfaitement en nage telle la sirene de nos reves. La femme-amazone se retrouvait face a lui en vetement bleu mer comme si la Dame le lui avait prete®. Ces jambes s'unissaient a la base pour finir en queue de poisson. Mais celle-ci ne le faisait pas marmonner comme on marmonne apres un pietre conducteur parisien mais bien plutot perdre encore tous ces moyens!Elle le fixait toujours de son oeil unique et frappait doucement l'eau de sa cravache. Il finit par comprendre que ces coups repetes avaient une signification. C'etait bel et bien un message en morse.
Sauvez-moi ! Sauvez-moi ! Ramenez-moi au Louvre. Je suis tombee du tableau qui a ete vole le jour ou vous y etiez.
Ainsi elle n'etait pas reelle. L'enigmatique amazone, aujourd'hui sirene, n'etait qu'une trainee de peinture, probablement du XIXe siecle.
En effet les quelques coups de peinture qui leur avait donné naissance ne leur permettaient pas de parler. Leurs peintres respectifs n'avaient pas la même nationalité et par conséquent ils ne pouvaient pas se comprendre.Surtout que le patois saturnien était aux antipodes du charabia des plutoniens d'en bas!
Comment pareils chefs d'oeuvres extraterrestres furent remis au Louvre, est une bien longue histoire.
Tout commence un beau jour très loin des sphères, sur une minuscule planète...
Y poussait la plus belle des fleurs de l'espace...
une fleur que n'importe quel peintre sensé aurait voulu retranscrire comme on aimerait donner des couchers de soleil...
Une fleur que nul ne devait jamais cueillir. Son coeur ne palpitait qu'au crépuscule, quelques brefs instants. Le reste du temps, elle semblait dormir. Sa douce tête de longs pétales pourpre d'or penchée sur sa tige d'un vert translucide. Une légende racontait qu'un jour, un homme venu d'une autre galaxie, caresserait son coeur minuscule et qu'elle s'éveillerait à la vie pour devenir femme.
Mais malheureusement pour cette fleur, elle ne deviendrai jamais femme... (les légendes racontent beaucoup de conneries...)
Elle restait donc inanimé attendant qu'un peintre lui offre l'esquisse de la vie dont elle révait.
Ce peintre charmant au pinceau delicat vint en effet peindre ses effets un matin, je ne sais plus, ou etait-ce une nuit pres d'un lac! Je m'etais endormi quand soudain il apparut. Il lui manquait un oeil. Cet oeil manquant cache il etait la perfection meme. Et il aimait depuis rechercher en tout la beaute des choses qu'il figeait de son mieux sur les toiles. On lui avait dit qu'une fleur parfumait les yeux comme nulle part, ici, ou il prit le temps d'observer mieux que n'importe quel quidam a la vue parfaite, ce bijou ephemere...

le peintre pensait que la fleur désirait l'esquisse de son pinceau et qu'il la fasse vivre sur sa toile.... mais elle vivait déjà, bien qu'à souffle lent prenant son temps...
sa plus grande crainte était d'être figée ainsi sous un trait ou sous un autre, de telle ou telle couleur, sous cet angle ou celui ci... que les pinceaux soient rangés, le chevalet replié, le peintre parti, et reste ainsi, ne se reconnaissant plus elle-même, la toile posée à ses pieds sans espoir de retouches... elle périrait ainsi prisonnière...

elle avait du mal à se faire comprendre car elle n'était qu'un brin de la nature et le peintre parlait la langue des hommes... elle comprenait bien sûr ce langage car sur son bord de chemin sa demeure était la même... mais elle ne savait traduire le sien... elle avait juste cru...
mais elle ne désirait pas se faire habiller de coups de pinceaux, mais rester... rester celle des champs sans jamais casser sa tige, voulant rester là au bord du chemin parmi la sève de sa vie tout en continuant à sourire avec sa candeur au quidam...
le peintre écouta puis dit 'que veux tu?'
- ne pas être figée
- oui mais je t'imagine comme cela, avec ce que je vois là regarde tu es identique à ce que mes pinceaux ont crée, tout y est, même les détails du paysage... tu es identique...
- oui c'est vrai mais... mais tu as peint ce que ton oeil a vu.... mais mon âme, mon âme n'y est pas.... il y a ton ressenti... pas le mien'
- un brin des champs peut-il ressentir?
- bien sûr!
- prouve le!
- regarde moi différement, regarde moi de par mon âme... et puis retends une toile, et je serais enfin révélée...'

cela n'en faisait pas un mauvais peintre ni une étrange fleur.... une simple rencontre entre l'homme et la nature... parlant chacun sa langue..


La nuit vint et le peintre était toujours en contemplation de la fleur. Elle était devenue sa fleur, son obsession, son unique vision, l'amante passionnée qu'il n'avait jamais eue.
Il lui sembla qu'elle ouvrait davantage son coeur, comme pour attirer son attention.
Il plongea son regard au centre de ses pétales palpitants et ce qu'il y vit l'épouvanta.
Un oeil magnifique et unique le fixait intensément. D'une couleur qu'il n'aurait jamais su reproduire. Une couleur qu'aucun peintre ne possédait sur sa palette.
Il comprit que ses pensées les plus intimes ne lui appartiendraient jamais plus.
Le choc de la première caresse le jeta sur l'herbe encore tiède. Ainsi la fleur avait pu établir entre eux une connection non seulement mentale mais physique aussi.
- Comment puis-je te caresser à mon tour ?
- Il te suffit de penser à moi comme d'une femme. Quel est le premier endroit où tu aimerais poser ta main ?
- Le visage. J'aimerais caresser longuement ton visage. Suivre chacun des méplats tout doucement, très doucement, jusqu'à en ressentir la chaleur jusqu'au plus profond de moi.

'Alors, suis moi...'

Et ils s'envolèrent vers Pluton,

dans les étoiles
une fleur à l'âme en oeil, un peintre amoureux au cerne solaire, et un long sourire de comète...

une peinture vivante!

#30 comtedormestconti

comtedormestconti

    Monsieur le Comte

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Posted 08 May 2006 - 03:37 AM

Un homme marchait calmement, cueillant des brassées de mots au détour d'un désert, d'un fleuve ou d'un feu. Grains de sables, Braises ou gouttelettes caressaient sa peau silencieusement.
Sans hâte, il les entassaient dans son fourre tout... à le voir on pouvait penser qu'il errait sans but, mais une lueur dans son regard affirmait qu'il connaissait sa destination.
Il gravirait les elements un a un, son calme dans une main et ces amis si doux dans l'autre. Bien decide®!
Des mots il fit un avion de papier.
Du sable il en fit de la neige pour se rafraichir un peu.
Quand ses yeux s'ouvrirent, il était encadré
au Louvre.
Des milliers de flashs l'aveuglaient et l'extase qu'il pouvait lire dans les yeux de son public le dégoutait.
Il avait a peine commence® un parcours nouveau, a peine organise® deux ou trois mots, deux ou trois pas, deux ou trois sourires. A peine qu'on le figeait deja! Peine qu'il ne cacha pas...
Mais il ne pouvait plus pleurer. Seul un rictus vint s'incruster sur son visage. Alors les flashes redoublèrent, les micros se téléscopèrent, des mains puissantes se mirent à applaudir, des enfants blonds accoururent, des jeunes filles émotives lui envoyèrent de timides baisers. S'en était trop pour lui. Il prit son élan et écartant la foule à grands coups de moulinets, il s'enfuit vers le grand escalier.
le systeme d'alarme hurla toute glotte dehors,des vigiles mains au gilet sur leur crosse tentaient maladroitement de se frater un passage.Un vieux gardien ,soudain deplié de son âme assoupie,au détour d'un couloir
fit signe a l'inconnu lui désignant une porte dérobée.
Il se baissa et refit le lacet de sa chaussure.
Il referma la porte avec fracas, faisant sursauter la femme qui se trouvait dans la pièce. C'était une pièce splendide. Mieux qu'un salon. Tout en ocre et en pourpre, avec une cheminée où brûlait avec des flammes parme orangé un demi-tronc de citronnier.
La femme était vêtue comme une amazone, une fine cravache d'un cuir noir luisant à la main. Elle le regarda intensément de son oeil magnifique. L'autre était caché par un bandeau du même cuir que sa cravache.
Naturellement il vint s'asseoir à ses cotés. Il admirait ses lacets serrés, c'était une obsession chez lui, un lacet détendu était pour lui comme une braguette ouverte...
Une fine brume de sueur ombra le haut de ses pommettes. Il faisait trop chaud dans cette pièce et la promiscuité de la femme-amazone commençait à le mettre mal à l'aise. Il n'avait qu'une envie, se jeter à ses pieds et caresser ses jambes bottées.
Elle, impassible, continuait à le fixer de son oeil unique. La couleur en était indéfinissable, mais d'une pâleur inhabituelle....

Il regarda autour de lui hébété, juste une pente douce s'étalant devant ses yeux, un arbre au dessus de sa tête... son fourre-tout posé là sous sa main... il s'était endormi si rapidement la veille! Il resta là quelques minutes hagard, les yeux encore lourd d'un sommeil bien encombré.
Puis il ramassa le petit avion de papier et se leva...
Plouf! Il n'était plus dans une pièce mais au beau milieu de l'océan. Surprit par ce brutal changement il en oublia comment nager. Il décida alors de flotter sur le dos en attendant que quelqu'un ou quelquechose passe dans les alentours.
Et ce fut quelqu'une pas quelconque qui montra le bout de ses levres! Elle revenait d'on ne sait ou, parfaitement en nage telle la sirene de nos reves. La femme-amazone se retrouvait face a lui en vetement bleu mer comme si la Dame le lui avait prete®. Ces jambes s'unissaient a la base pour finir en queue de poisson. Mais celle-ci ne le faisait pas marmonner comme on marmonne apres un pietre conducteur parisien mais bien plutot perdre encore tous ces moyens!Elle le fixait toujours de son oeil unique et frappait doucement l'eau de sa cravache. Il finit par comprendre que ces coups repetes avaient une signification. C'etait bel et bien un message en morse.
Sauvez-moi ! Sauvez-moi ! Ramenez-moi au Louvre. Je suis tombee du tableau qui a ete vole le jour ou vous y etiez.
Ainsi elle n'etait pas reelle. L'enigmatique amazone, aujourd'hui sirene, n'etait qu'une trainee de peinture, probablement du XIXe siecle.
En effet les quelques coups de peinture qui leur avait donné naissance ne leur permettaient pas de parler. Leurs peintres respectifs n'avaient pas la même nationalité et par conséquent ils ne pouvaient pas se comprendre.Surtout que le patois saturnien était aux antipodes du charabia des plutoniens d'en bas!
Comment pareils chefs d'oeuvres extraterrestres furent remis au Louvre, est une bien longue histoire.
Tout commence un beau jour très loin des sphères, sur une minuscule planète...
Y poussait la plus belle des fleurs de l'espace...
une fleur que n'importe quel peintre sensé aurait voulu retranscrire comme on aimerait donner des couchers de soleil...
Une fleur que nul ne devait jamais cueillir. Son coeur ne palpitait qu'au crépuscule, quelques brefs instants. Le reste du temps, elle semblait dormir. Sa douce tête de longs pétales pourpre d'or penchée sur sa tige d'un vert translucide. Une légende racontait qu'un jour, un homme venu d'une autre galaxie, caresserait son coeur minuscule et qu'elle s'éveillerait à la vie pour devenir femme.
Mais malheureusement pour cette fleur, elle ne deviendrai jamais femme... (les légendes racontent beaucoup de conneries...)
Elle restait donc inanimé attendant qu'un peintre lui offre l'esquisse de la vie dont elle révait.
Ce peintre charmant au pinceau delicat vint en effet peindre ses effets un matin, je ne sais plus, ou etait-ce une nuit pres d'un lac! Je m'etais endormi quand soudain il apparut. Il lui manquait un oeil. Cet oeil manquant cache il etait la perfection meme. Et il aimait depuis rechercher en tout la beaute des choses qu'il figeait de son mieux sur les toiles. On lui avait dit qu'une fleur parfumait les yeux comme nulle part, ici, ou il prit le temps d'observer mieux que n'importe quel quidam a la vue parfaite, ce bijou ephemere...

le peintre pensait que la fleur désirait l'esquisse de son pinceau et qu'il la fasse vivre sur sa toile.... mais elle vivait déjà, bien qu'à souffle lent prenant son temps...
sa plus grande crainte était d'être figée ainsi sous un trait ou sous un autre, de telle ou telle couleur, sous cet angle ou celui ci... que les pinceaux soient rangés, le chevalet replié, le peintre parti, et reste ainsi, ne se reconnaissant plus elle-même, la toile posée à ses pieds sans espoir de retouches... elle périrait ainsi prisonnière...

elle avait du mal à se faire comprendre car elle n'était qu'un brin de la nature et le peintre parlait la langue des hommes... elle comprenait bien sûr ce langage car sur son bord de chemin sa demeure était la même... mais elle ne savait traduire le sien... elle avait juste cru...
mais elle ne désirait pas se faire habiller de coups de pinceaux, mais rester... rester celle des champs sans jamais casser sa tige, voulant rester là au bord du chemin parmi la sève de sa vie tout en continuant à sourire avec sa candeur au quidam...
le peintre écouta puis dit 'que veux tu?'
- ne pas être figée
- oui mais je t'imagine comme cela, avec ce que je vois là regarde tu es identique à ce que mes pinceaux ont crée, tout y est, même les détails du paysage... tu es identique...
- oui c'est vrai mais... mais tu as peint ce que ton oeil a vu.... mais mon âme, mon âme n'y est pas.... il y a ton ressenti... pas le mien'
- un brin des champs peut-il ressentir?
- bien sûr!
- prouve le!
- regarde moi différement, regarde moi de par mon âme... et puis retends une toile, et je serais enfin révélée...'

cela n'en faisait pas un mauvais peintre ni une étrange fleur.... une simple rencontre entre l'homme et la nature... parlant chacun sa langue..


La nuit vint et le peintre était toujours en contemplation de la fleur. Elle était devenue sa fleur, son obsession, son unique vision, l'amante passionnée qu'il n'avait jamais eue.
Il lui sembla qu'elle ouvrait davantage son coeur, comme pour attirer son attention.
Il plongea son regard au centre de ses pétales palpitants et ce qu'il y vit l'épouvanta.
Un oeil magnifique et unique le fixait intensément. D'une couleur qu'il n'aurait jamais su reproduire. Une couleur qu'aucun peintre ne possédait sur sa palette.
Il comprit que ses pensées les plus intimes ne lui appartiendraient jamais plus.
Le choc de la première caresse le jeta sur l'herbe encore tiède. Ainsi la fleur avait pu établir entre eux une connection non seulement mentale mais physique aussi.
- Comment puis-je te caresser à mon tour ?
- Il te suffit de penser à moi comme d'une femme. Quel est le premier endroit où tu aimerais poser ta main ?
- Le visage. J'aimerais caresser longuement ton visage. Suivre chacun des méplats tout doucement, très doucement, jusqu'à en ressentir la chaleur jusqu'au plus profond de moi.

'Alors, suis moi...'

Et ils s'envolèrent vers Pluton,

dans les étoiles
une fleur à l'âme en oeil, un peintre amoureux au cerne solaire, et un long sourire de comète...

une peinture vivante!

Pluton planete plus vaste pour l'etendue de la decouverte qui s'appretait d'etre faite.Sur la sienne notre fleur savait que plus rien n'aurait survecu pas meme les brins d'herbe, le grain de sable, pas meme... Un amour qui emporte tout sur son passage? La comparaison s'y prete.
Le peintre avait pris soin de la placer sous un globe dessous lequel un pot bleu nuit lui servait de carossse, trone ou lit d'altesse.




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