Cacochyme, la bouille ignoble du festin
Me fait du charme - ou presque – en grimaçant, l’affreuse,
Sur les lampes de chère où je ris de sa gueuse
Cent fois ratatinée au bord de l’intestin ;
Burlesque, absurde et très pachydermique en diable
Elle nuit au bon goût, comme un foie au matin
Ourlé d’un beurre à l’ail et de tartes Tatin
Dont on ne sait l’odeur la moins insupportable.
Je couvrirais ses traits d'un vomi surpuissant,
Si le jet n’était faible au regard du passant
Avoisinant parfois ma nausée excentrique ;
Si, de ma voix lactée et grasse je n’aimais
Ne rendre qu’en larguant cette courbe réplique
Au seul digne de foi : le bon dieu des gourmets !
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Edited by Sylvain, 29 November 2006 - 03:21 AM.