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[Candide]

REMINISCENCE



Viens, allons retrouver la flamboyante aurore ;
Parmi les genêts d’or nos printemps sont restés.
De nos jardins en fleurs nous retrouvons encore
Un baume pour nos yeux, quelquefois attristés.



La nuit éteint le jour, ta voix calme ma peine
Quand tes doigts de soleil viennent me caresser.
L’automne peut s’enfuir, tu demeures la reine
Qui retarde l’hiver venant nous oppresser.



Le temps s’est envolé comme un fétu de paille,
Quand l’espiègle zéphyr enrubannait nos jours !
J’entends battre ton cœur, et le mien qui défaille
T’adresse par moment un appel au secours.



Le flot de ton amour m’inonde de tendresse ;
Dans le val de tes seins je revois ce torrent
Qui jadis déposait dans ce lac, tout d’ivresse,
Ces riches souvenirs qui bercent mon présent.

Candide

[Félice]

Faut-il vraiment en choisir un ?
Je m'abrite avec gratitude au creux de tes mots. Souvent la mémoire semble prison... barrière... frontière... cet escalier pourtant me mène vers hier... intime, cristalisé... et me fait respirer.

Félice.

Le deuxième... la nuit, une reine : j'y suis chez moi.