9 replies to this topic

[Sebastian1980]

Et toutes ces choses que mère la nuit
A de plus indéfinissable
Je les mettais sans faire de bruit
Bien à l’abri dans mon cartable,

Mais comme on rêve,
En rêve

Et je restais des heures peut-être
Assis tout seul sans dire un mot
Loin de la craie sur le tableau
A regarder par la fenêtre,

Mais comme on rêve,
En rêve

Et toutes ces choses que mère la nuit
A de plus inimaginable
Je les garde encore aujourd’hui
Dans mes histoires et dans mes fables,

Mais comme on rêve,
En rêve

Et je suis là de tout mon être
Qui m’assied seul au bord de l’eau
A voir partir barques et bateaux
Sur des océans d’algues vertes,

Mais comme on rêve,
En rêve

Et toute ces choses que mère la nuit
A de plus beau, de plus notable
Je les mettrais sans faire de bruit
Dedans ma tombe et sous le sable.

[sweetyoffire]

J'ai lu plusieurs de tes textes et que dire... j'aime beaucoup! J'avais envie de faire remonter celui-ci car je trouve dommage qu'il n'ait pas eu de commentaire. De plus je m'y retrouve dedans.

Merci de nous faire partager tes écrits, c'est un plaisir

Sweetyoffire

[Sebastian1980]

J'ai lu plusieurs de tes textes et que dire... j'aime beaucoup! J'avais envie de faire remonter celui-ci car je trouve dommage qu'il n'ait pas eu de commentaire. De plus je m'y retrouve dedans.

Merci de nous faire partager tes écrits, c'est un plaisir

Sweetyoffire

Merci à toi et aux autres de me faire partager vos émotions avant tout, c'est
surout ça qui compte. Je ne pensais pas que quelqu'un pourrait se retrouver
dans ce texte, je m'y retrouve beaucoup et pour une fois il parle de moi à la
première personne. J'ai encore bien des textes à te faire lire.

Bonne soirée,
Sébastien.

[Vasavoirsi]

On le regarde ce petit garçon devant le tableau noir. Il a dans la main cette craie blanche. On lui demanderait bien d'écrire un seul mot. Mais il ne veut pas l'écrire. Lui, il regarde par la fenêtre. Des formes et des visages qu'on ne voit pas. Que sans doute, lui, ne voit plus. Le temps a passé. Et la fenêtre a vu défiler bien des vies humaines.

On ne sait pas si ce qu'il cache dans son cartable c'est quelque chose de beau. Si c'est une grenouille pour faire peur à la maîtresse. Si c'est un mot écrit pour la petite fille de devant qu'il aime en secret. Si c'est un bâton pour se défendre contre le costaud de l'école qui l'embête. La photo d'un être cher. Qu’il caresse.
Mère la nuit dissimule tellement de choses. Elle emporte avec elle, les silences et les secrets. Elle nous fait nous étendre sur le sol à regarder longtemps le vide derrière les étoiles. C'est joli. Cela fait du bien. De prendre ce temps là. Inutile de regarder les étoiles dans le ciel. Les bateaux s'éloigner sur l'océan. Cela ne fera jamais revenir ceux que nous attendons. Cela nous fait juste nous souvenir. Juste écrire des mots. Des chansons. Des partitions.

[Sebastian1980]

On le regarde ce petit garçon devant le tableau noir. Il a dans la main cette craie blanche. On lui demanderait bien d'écrire un seul mot. Mais il ne veut pas l'écrire. Lui, il regarde par la fenêtre. Des formes et des visages qu'on ne voit pas. Que sans doute, lui, ne voit plus. Le temps a passé. Et la fenêtre a vu défiler bien des vies humaines.

On ne sait pas si ce qu'il cache dans son cartable c'est quelque chose de beau. Si c'est une grenouille pour faire peur à la maîtresse. Si c'est un mot écrit pour la petite fille de devant qu'il aime en secret. Si c'est un bâton pour se défendre contre le costaud de l'école qui l'embête. La photo d'un être cher. Qu’il caresse.
Mère la nuit dissimule tellement de choses. Elle emporte avec elle, les silences et les secrets. Elle nous fait nous étendre sur le sol à regarder longtemps le vide derrière les étoiles. C'est joli. Cela fait du bien. De prendre ce temps là. Inutile de regarder les étoiles dans le ciel. Les bateaux s'éloigner sur l'océan. Cela ne fera jamais revenir ceux que nous attendons. Cela nous fait juste nous souvenir. Juste écrire des mots. Des chansons. Des partitions.

-

Si de par sa fenêtre les yeux du petit garçon avaient croisé le regard de cette fille
assise sous les branches d'un vieil arbre il se serait certainement levé de sa chaise
et l'aurait retrouvé. Elle lui aurait écrit des choses sur son cahier à secrets, il aurait
fait de même, ils en auraient souri...

-

Voila que le petit garçon a grandi et que par la fenêtre de son bureau il se prend à rêver.

Je t'enverrais bien mes rêves depuis ma fenêtre mais j'ai peur qu'ils s'envolent au vent.
Si tu les attrapent au passage garde les...

Sébastien.

[Vasavoirsi]

Ce n'est pas grave que les rêves s'envolent. Les rêves sont faits pour s'envoler. Pour être attrapés dans un grand bondissement de joie. Pour le sourire après. Pour ces instants de partage.
Ils sont plus beaux comme cela. Je les aime comme cela. La petite fille aime écrire pour les autres. Si personne ne la lisait, elle en serait bien triste. Elle aime le regard porté sur ses mots. Souvent elle laisse traîner son petit cahier à secrets. Elle fait semblant de l'avoir oublié. Quelque fois, quelqu’un passe et s’assoit alors près du grand arbre, il ouvre le cahier et se met à lire. Ce ne sont pas des secrets. Il n’y a rien de bien important là dedans. Que de simples mots. Que des histoires humaines banales. Un bout de la vie des autres. Des passants qui passaient et qui se sont arrêtés quelques instants pour elle.
Elle a photographié leurs paroles. Elle leur a laissé ses émotions en obole. Et puis, ils sont repartis. Les passants ne feront jamais que passer. Ce n’est pas grave que les rêves s’envolent. Ils repasseront peut être. D’autres encore. Sûrement. Mon sourire, éternellement, à la fenêtre.

[Sebastian1980]

Ce n'est pas grave que les rêves s'envolent. Les rêves sont faits pour s'envoler. Pour être attrapés dans un grand bondissement de joie. Pour le sourire après. Pour ces instants de partage.
Ils sont plus beaux comme cela. Je les aime comme cela. La petite fille aime écrire pour les autres. Si personne ne la lisait, elle en serait bien triste. Elle aime le regard porté sur ses mots. Souvent elle laisse traîner son petit cahier à secrets. Elle fait semblant de l'avoir oublié. Quelque fois, quelqu’un passe et s’assoit alors près du grand arbre, il ouvre le cahier et se met à lire. Ce ne sont pas des secrets. Il n’y a rien de bien important là dedans. Que de simples mots. Que des histoires humaines banales. Un bout de la vie des autres. Des passants qui passaient et qui se sont arrêtés quelques instants pour elle.
Elle a photographié leurs paroles. Elle leur a laissé ses émotions en obole. Et puis, ils sont repartis. Les passants ne feront jamais que passer. Ce n’est pas grave que les rêves s’envolent. Ils repasseront peut être. D’autres encore. Sûrement. Mon sourire, éternellement, à la fenêtre.

C'est drôle le sourire est toujours à la fenêtre, un peu comme le petit garçon.
Il est des choses qui passent et d'autres qui restent...

[margolagoe]

Toujours aussi jolie, quoi dire? j'adore, comme toujours

amicalement margot

[Sebastian1980]

Toujours aussi jolie, quoi dire? j'adore, comme toujours

amicalement margot

Tient ça faisait longtemps que je n'avais pas relu celui-ci. Merci à toi
de me l'avoir fait relire. Je me souviens l'avoir écris sur le chemin
du bureau un matin, c'est sans doute la seule fois ou je suis pressé d'y arriver,
pour vitre attraper de quoi écrire de peur de perdre le texte.
Ca m'arrive souvent de me répéter un texte en moi même de peur de l'oublier
tant que je ne l'ai pas écris, un peu comme un enfant qui apprendrais une
récitation sur le chemin de l'école...

Amitiés,
Sébastien

[margolagoe]

Tient ça faisait longtemps que je n'avais pas relu celui-ci. Merci à toi
de me l'avoir fait relire. Je me souviens l'avoir écris sur le chemin
du bureau un matin, c'est sans doute la seule fois ou je suis pressé d'y arriver,
pour vitre attraper de quoi écrire de peur de perdre le texte.
Ca m'arrive souvent de me répéter un texte en moi même de peur de l'oublier
tant que je ne l'ai pas écris, un peu comme un enfant qui apprendrais une
récitation sur le chemin de l'école...

Amitiés,
Sébastien

Je comprend
Ca m'arrive souvent aussi; la peur d'oublier un texte que l'on vient d'inventer et dont on veut en garder les traces