10 replies to this topic

[wolfhart]

tu as tiré un fil de l’écheveau de tes pensées
tout nu
tu l’as posé délicatement sur le papier
et il s’est endormi

sans pleurer
sans bouger
blotti
dans l’enveloppe

je l’ai regardé
admiré
en silence
de peur de le troubler

quand il a ouvert les yeux
il répétait toujours la même chose
autiste
enfermé dans sa phrase

alors juste à côté de lui
sur le papier
j’ai dessiné la fine ligne de tes lèvres
légèrement entr’ouvertes

et la courbe
de tes cheveux
qui s’ourlent sur ta nuque
et me chavirent

j’y ai peint aussi
la lumière de tes yeux
le sourire de ta voix
le silence de ton pas

comme il allait mieux
il m’a demandé
de lui raconter des histoires
celles qu’il préfère parlent de toi

enfin
j’ai tiré un fil de l’écheveau de mes pensées
et l’ai posé délicatement
tout contre lui

ils se sont mis à se parler
à se parler
de tout et rien
à rire et à pleurer

je crois même
qu’ils se sont un peu
hum
enchevêtrés

alors
pour ne pas les déranger
je suis parti
sur la pointe des pieds

[Silences...]

Joli çà!
Tu fais du dessin?
Picassso dirait:
Tient du Matisse

[wolfhart]

Joli çà!
Tu fais du dessin?
Picassso dirait:
Tient du Matisse

Merci Victorugueux, j'aimerais que tu aies raison.

[Henri.]

très léger, mignon, fin et subtil...j'ai apprécié

Henri

[bohemia]

c'est un très beau texte Wolfhart. d'une belle finesse que j'apprécie beaucoup. Tu te fais trop rare.

Amitiés
Bohémia

[lacape]

un joli conte
amitié

[Marcek]

On se plaît à dévider l'écheveau de tes mots!

[Joa]

Très sensibles tes mots...et même bouleversants...

[Salam]

tu as tiré un fil de l’écheveau de tes pensées
tout nu
tu l’as posé délicatement sur le papier
et il s’est endormi

sans pleurer
sans bouger
blotti
dans l’enveloppe

je l’ai regardé
admiré
en silence
de peur de le troubler

quand il a ouvert les yeux
il répétait toujours la même chose
autiste
enfermé dans sa phrase

alors juste à côté de lui
sur le papier
j’ai dessiné la fine ligne de tes lèvres
légèrement entr’ouvertes

et la courbe
de tes cheveux
qui s’ourlent sur ta nuque
et me chavirent

j’y ai peint aussi
la lumière de tes yeux
le sourire de ta voix
le silence de ton pas

comme il allait mieux
il m’a demandé
de lui raconter des histoires
celles qu’il préfère parlent de toi

enfin
j’ai tiré un fil de l’écheveau de mes pensées
et l’ai posé délicatement
tout contre lui

ils se sont mis à se parler
à se parler
de tout et rien
à rire et à pleurer

je crois même
qu’ils se sont un peu
hum
enchevêtrés

alors
pour ne pas les déranger
je suis parti
sur la pointe des pieds

J'ai pris un grand plaisir à te lire.

[wolfhart]

merci à tou(te)s pour vos mots
je les glisse à mon écheveau
amitié, W.W.

[Presse]

j'ai pris du plaisr a te lire, ton fil nous tire jusqu'a la fin