7 replies to this topic

[Sebastian1980]

Va savoir si les automates
Que sont les hommes qui nous entourent
Ont des moteurs au bout des pattes
Qui font qu’à toute allure ils courent,

Droit dans le mur
Qu’ils courent ces hommes
A toute allure,

Droit dans le mur.

Va savoir si demain dès l’aube
A l’heure ou blanche est la campagne
Nous les verrons dedans leur Taube
Voler au vent loin de leur bagne,

Droit dans l’azur
Qu’ils vont ces hommes
A toute allure,

Droit dans l’azur.

Va savoir si dans leur désir
Se cache encore un maigre espoir
De vivre avant que de mourir
De peur toujours d’être en retard,

Droit dans le mur
Qu’ils courent ces hommes
A toute allure,

Droit dans le mur.

Va savoir si les automates
Que sont les hommes qui nous entourent
Ont des moteurs au bout des pattes
Qui font qu’à toute allure ils courent.

[sweetyoffire]

C'est une question que je me suis souvent posée : pourquoi dans la rue les gens marchent si vite, et n'ont jamais le temps de rien? Finalement c'est quelque chose d'inévitable... on ne peut pas être en retard à un rendez-vous avec des amis, de la famille, ou au boulot... toutes ces obligations sont un peu ce qui dessine notre vie, et nous met des limites... bien que pour certaines elles ne soient que du plaisir, d'autres sont un calvert. Mais ce sont elles qui font notre vie, et heureusement! j'aime ce texte... kom d'hab lol

Sweetyoffire!

[Sebastian1980]

Moi je veux une vie sans limite justement. J'ai eu l'idée de ce texte en étant
debout sur un quai de gare et en voyant les gens marcher dans les deux sens
en passer devant moi. Un tourbillon de foule et moi au milieu. Je me suis dis
qu'ils allaient certainement courir jusqu'à leur mort, peut être par peur d'arriver
en retard. Merci de t'être arrêté (ça prouve que tu ne cours pas !!!) sur ce texte.

Sébastien.

[sweetyoffire]

Lol! Mais monsieur suis quand même pas d'accord! Une vie sans limite serait une vie sans obligation, et donc une vie ennuyeuse. C'est un peu comme ceux qui rêve d'avoir tout sans rien faire. Dans ce cas là à quoi bon vivre, si c'est pour tout prendre dans avoir à bouger le petit doigt! Cela peut-être comparé aussi à la modernité : on veut tellement tout automatiser, qu'il arrivera un jour, ou nous n'aurons qu'à penser pour que les choses se fassent d'elles même (avec une technologie ultra sophistiquée)! Et que se passera-t-il? On finira par avoir même la flemme de penser! Tout dans la vie est interdépendant, et c'est ce qui la rend si riche, et tellement belle... Mais pour en revenir à ton texte, si tu n'avais pas de limite dans le temps, tu serais en retard au rdv que te donneraient tes amis? d'une heure ou deux? peut-être même d'une journée ou d'un an? Et pour ton travail? Tu irais quand l'envie t'en prendrait? Si nous étions libre de cette manière, c'est à dire sans limite, les gens qui veulent se voir ne se rencontreraient jamais! La vie serait un dépaysement continuel, ou rien n'est connu à part le hazard! Enfin bref... tout ça pour dire que j'aime bien être pressée, même si de temps en temps c'est bien de n'avoir rien à faire, et donc par conséquent d'avoir des moments de liberté!

sweetyoffire!

Edited by sweetyoffire, 10 August 2006 - 09:34 PM.

[Sebastian1980]

Et moi qui suis toujours en avance !!!
Je crois que c'est Hendrix qui disait ça, si j'ai l'air libre c'est parce que je cours tout le temps.
Avoir la flemme de penser, c'est l'horreur ce monde dont tu me parles.
C'est décidé une maison au bord de l'atlantique, c'est ça qu'il me faut !!!

Sébastien.

[sweetyoffire]

Mdr!!! Bah dis-moi je crois bien que ce serait l'idéal! Une ouverture sur le monde, une étendue bleue à perte de vue pour détendre l'esprit! Un plaisir de rentrer chez soi ! On se demande même si on veut bien la quitter pour aller au boulot, ou voir ses amis!

sweetyoffire

[Vasavoirsi]

Va savoir si le temps qui passe, me prend et me jette. A la fenêtre, des bouffées d'air qui tourbillonnent, qui chutent. S'écroulent par terre. Des gens qui se relèvent. Essoufflés. A bout de rythme.
Des envies de se poser. Sur un banc, à regarder les oiseaux voler. Voir ces ailes se déployer. S'imaginer là haut.
Va savoir si c'est un peu plus beau. La terre. La tête me tourne. Je m'affaisse. Genoux dans le sol. Mes mains se posent. S'incruste dans la terre. Mes yeux ne voient plus que l'infime. Une autre vie qui court. Qui se précipite. Qui chute et s'envole. Je ne fais pas partie de leur monde. Je ne suis que la cause de l'implosion de l'herbe. Que le gouffre qui vient de se créer lors de l'impact. Catastrophe naturelle. Inexplicable évolution de la bestialité. L'humanité se lève. La femme se relève. Les passants ne se sont pas arrêtés. Ils avaient bien d'autres préoccupations. Bien d'autres choses à faire.
Que de savoir si la femme qui étouffait avait besoin d'un peu d'air.

[Sebastian1980]

Mdr!!! Bah dis-moi je crois bien que ce serait l'idéal! Une ouverture sur le monde, une étendue bleue à perte de vue pour détendre l'esprit! Un plaisir de rentrer chez soi ! On se demande même si on veut bien la quitter pour aller au boulot, ou voir ses amis!

Je viens d'avoir une idée de chanson, je file attraper ma guitare et prépare tout ça.
Elle s'intitulera sans doute Saint Malo... Affaire à suivre...

Va savoir si le temps qui passe, me prend et me jette. A la fenêtre, des bouffées d'air qui tourbillonnent, qui chutent. S'écroulent par terre. Des gens qui se relèvent. Essoufflés. A bout de rythme.

Respire, respire et regarde les hommes. La buée au carreau je m'en souviens. Un matin
la petite fille avait dessiné ses ombres dessus. La petite fille était passée mais les empreintes
indélébiles. La petite fille était passée, les hommes aussi, j'étais resté. Assis sur le bord des
fleuves, j'ai regardé dans la mer, s'en aller les bouts de bois, les vieilles affaires. La pluie
est venue effacer les dessins de la petite fille. Elle était passé, elle avait effacé mais
j'étais resté. Respire, respire et regarde les hommes. Indélébiles.