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belvis

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Et Je Pleure Un Frisson Sur La Chair Des Allures...

12 December 2006 - 11:19 PM

[font=Fixedsys]










Quand s'élève du cor cette plainte profonde,
Le requiem gonfle au choeur des tessitures
Et je pleure un frisson sur la chair des allures
Transie, qu' une messe, ô oui devergonde.

Prierai-je à l'introït les démesures célestes,
Religieusement j'écoute le chant sacré de l'âme,
Grave et silencieux, je transcende le geste
Trés haut par cette voix, porté, aeternam...











[b]

Borde Un Ciel Au Carré De Mes Lits Austères...

11 November 2006 - 07:41 PM


Borde un ciel au carré de mes lits austères,
Retourne dans la bulle en flocons factices
Quand sous la neige hiberne le sein des délices,
Enfoui dans ma mémoire, tombale comme une pierre.

Mais rien ne peut mourir que si l'on a détruit
La retenue des lieux battus par les grands vents
Où le froid de la terre nous fait claquer les dents
A renifler ses pleurs sans vouloir faire du bruit.

J'ai appris des autres ma moindre déficience
D'être l'acteur illustre de mes mauvaises mines.
J'érige un sanctuaire d'avant cette souffrance
Qui se remplit d'amour à boire à la têtine.

Bien sûr, il faut grandir et même s'échapper.
Percluse de douleur au corps évanescent,
La vie voudrait nous fuir et tourne le clapet
D'un pauvre petit coeur à point délitescent.

Je revisite l'âge et dessine son déclin
Savamment consenti, à fleur fané des peaux.
Dessous mes cicatrices, la chair des oripeaux
Me dit de ce passé dont je découvre un clin,

Celui des rebuffades, au ventre des misères
Qui des réalités ont façonné l'image,
A se repaître encore jusqu'au dernier sevrage.
Les soupes de la veille restent les plats d'hier...

Coulerai-je toujours dans ce bain de lave
Où nous fusionnerons sans autre incandescence
Que nos regards mangés par la simple décence
D'être chacun pour l'autre cette secrète enclave.

Nous parlerons d'amour...



[/b]
[font=Lucida Console][b][/i]

Tombé En Regardant Les Etoiles...

06 November 2006 - 10:01 PM

Au toit, l'aube fénestre, et malingre pendu,
La miteuse orpheline de ce traîne savate
Sur la tommette usée,
Quand l'autre gauchère, jumelle chaussée
Risque l'équilibre à rompre l'instant.
Mais libre l'orteil et sa plante de verre...
La fièvre a des absences
Et ses yeux l'ont quittée,
De minestre teintée qui fait des taches brunes
Sur son tricot vitreux.
Il cache un desespoir
Au col des indécences nouées en demi-lune.
Tu parles d'une couture !
La cause est un foulard
Qui défait le poitrail...
Au bout des doigts, le noir, de ses ongles en deuil,
A scellé le cercueil comme un peignoir plombé
Devenu l'attirail et lesté le poids mort,
de ces deux mains au bord et ci-gît devant.
Ce reste ne bat plus, et le mou bondissant
N'est qu'un morceau de sang dont il a bu le coeur,
Des silences tirés à la langue défunte.

Et roule un tabouret, et tombe la fatigue,

Au toit de son vivant, le jour se défénestre
quand la pantoufle usée qui traîne sa jumelle
Et risque le malingre sur la chaussée de verre.
Tommette, cette orpheline,
Où rompre s'équilibre avec l'instant miteux.
Il a de ces absences...

Ces Effigies Brulees Seront Des Sarcophages...

01 November 2006 - 01:32 AM

Comment l'art de l'enfance est d'attiser les feux
Où cloquent sous la neige la tôle des carcasses,
Carbonisée sans doute la honte des plus vieux
Qui nichaient sur le sable à rêver de caillasses...

Pas morts et ni vivants, ils grillent de l'interieur,
Des viscères dans la rue ils sont un ramassis.
Puis le bus est passé au nez des aboyeurs,
Les yeux dans les joues comme des chiens assis.

Miserable oriflamme de leurs transports radieux,
Qui viendra lécher à même son corps sage.
Aux nuits americaines trop longtemps des non-lieux,
Ces effigies brûlées seront des sarcophages...


....

Un jour saura-t-on qu'elle fut timide silhouette,
Les ailes calcinées avant même de descendre.
Triste... l'anniversaire, et rouge aux allumettes,
Attention Silence ! Soufflons ce tas de cendre...

A Leur Pied Pique-niquèrent, éperdus,...des Poètes

29 October 2006 - 09:41 PM

Il portait sur l'épaule une canne, un ballot
Et combla l'horizon des lignes d'écriture,
Petit homme qui a bu les paroles au goulot
Des flacons doux amers jusqu'aux vers des bitures.

Les cadavres roulant aux deux bords d'un espace,
Et pour lui les trésors de la moindre consigne
Gratifièrent sa mémoire des bonheurs de la trace,
L'émoi seul et sincère, libre que l'on signe...

Il laissa trés loin les bornes du tumulte
Qui se cogne à l'endroit de la periphrase
Dont chacun, souvent pour l'autre l'inculte
Se réclame en scandant l'inutile emphase.

S'affranchir enfin et revisiter l'envers
D'un décor que vivement il aurait reconnu
Comme l'éminence de tous les belvédères.
A leur pied, pique-niquèrent, éperdus,

Des poètes...