16 replies to this topic

[Кя!z™]

Il gèle dehors,
J'imagine encore
Que tu me dis "Oui".

J'implore la mort
Qui scellera mon sort
Fermera ma nuit

Les flammes s'endorment
Dans mon coeur qu'écornent
Des sanglots, des cris,

Et mon âme suppure
Dans des rêves obscurs
De brumes et de pluies.

Qu'enfin je revois
Comme ce film sans voix
Où tu es partie,

Sur une voie de fer
Tout droit en enfer,
Partie à Auschwitz

Le train que tu pris
Hier à Drancy,
Part en Silésie

Sais-tu tout les viols,
Les bains vitriols
Et les os blanchis

Sais-tu toutes les mortes
Engrossées des cohortes
Des cohortes fascistes.

Il gèle dehors,
La glace sur ton corps
Craque dans ses plis,

Tes cheveux s'endorment
Sous les joues qui ornent
Un sourire nazi,

Tout près de ta bouche,
Une main te touche
Qui cherche ta vie,

Des doigts qui hésitent
Quand les balles crépitent
À te caresser.

Très fort! "Des doigts qui hésitent
Quand les balles crépitent
À te caresser."
Voilà une belle écriture pour DIRE toute la fragilité de l`humain face à la barbarie, une barbarie qu`il a, hélas, lui-même créé. Bravo.
Karl

[Mary14]

Pourra-t-on jamais croire l'histoire des déportés, elle est écrite en noire DETTE A L'HUMANITE ...
Si fort ton texte que je ne sais quoi dire ..

Amitiés

[balila]

J'en ai des frissons tellement l'émotion est forte,
toute l'émotion est là, la douleur et l'effroi.

balila

Il gèle dehors
Et dans ton coeur
Il gèle encor

[heloise]

Très très beau et puissant poème.
Bravo

encore un texte superbe
bravo

[lacape]

texte poignant sur la barbarie humaine
amitiés.

[La Distillatrice]

"Sais-tu tout les viols,
Les bains vitriols
Et les os blanchis

[...]

Il gèle dehors,
La glace sur ton corps
Craque dans ses plis,


Vraiment très belles ces deux strophes.

Amicalement. PDS

[djibril]

Evidemment, sur le fond, c'est poignant. Rien à dire non plus sur la forme sauf sur cette strophe

Sais-tu toutes les mortes
Engrossées des cohortes
Des cohortes fascistes.

qui mériterait d'être revue au niveau du rythme.

[Кя!z™]

Tout à fait Djibril, le texte se passerait volontiers des trois strophes suivantes :

Le train que tu pris
Hier à Drancy,
Part en Silésie

Sais-tu tout les viols,
Les bains vitriols
Et les os blanchis

Sais-tu toutes les mortes
Engrossées des cohortes
Des cohortes fascistes.

et en particulier celle que tu soulignes, toutefois, je n'ai pas pu me résoudre à mettre le coup de ciseau qui s'imposait...

la première et la deuxième strophe en particulier méritent leurs places pourtant...

[Deirdre]

L'elision donnerai tpeut être plus de force car à peine suggérée alors l'horreur...mais il est très bien comme ça.
Amicalement

[Mouet]

Moi je suis plutôt content, d'abord de te retrouver après deux si longues absences (la tienne et le mienne) et aussi que tu aies hésité à couper dans ce texte . . . on peut toujours viser à être perfectible mais le mieux étant souvent l'ennemi du bien, personnellement, je prèfère que ton poème reste tel qu'il est, si il est possible de le rendre plus fort encore, ça deviendrait peut-être trop fort . . . il me semble plus que très bien comme ça . . .

Amitiés,

Jean-Michel .

[Zeek]

Ton texte nous déporte ! Tu nous crible de mots.
Quand à couper dans le texte, ce serait du facisme lol
Les mots sont crus, mais tellement vrais.

[(cloud)]

,

[Henri.]

Pas plus de commentaire, rien à ajouter...

Henri