15 replies to this topic

[Loco]

À L’HOSPICE



Qui voulait la nuit y voir la lune
Devait s’armer d’espoir et de patience ;
Depuis mille saisons,
Le ciel ne s’était plus dénuagé.
Les aubes s’étaient mues
En mornes crépuscules.
Là-bas,

Les façades enlaidies d’usure,
Visages blafards tournés vers la cour,
Avaient des yeux vitreux
Qui semblaient supplier bancs et pavés,
Moineaux et trottoirs,
Vieillards et platanes
De leur sourire ;

Ces yeux n’étaient que fenêtres.
Et leurs paupières pauvrement maquillées
N’étaient que piètres volets défraîchis,
Entrouverts sur la prostration
D’une bourgade à l’agonie,
Oubliée des rugissantes mégapoles.



NH

[Félice]

As-tu écrit ce texte d'un trait ? Il me semble que les deux premiers paragraphes n'ont pas du tout la même portée que le dernier.

C'est une question de style, mais je préfère le dernier paragraphe. Or je sais que je l'aime justement parce qu'il est trop fleuri... à cause de"rugissante" et "mégalopole". Non, non, ce dernier est vraiment hyper.

Et puis... les vieux... qu'on a l'inconscience de trouver inutiles...

Félice.

[Loco]

Félice,
Que dire ! Je n'ai pas écrit ça d'un trait, d'où peut-être ce sentiment que tout ne se tient pas forcément. Je publie ce texte parce qu'il me semble bizarre et je voulais juste voir ce qu'en diraient d'autres. Et comme je le pressentais, ton appréciation est mitigée.
Merci d'être venue.
NH

[heloise]

Beau texte
Travaillé ce me semble
Léché même
Il ne faut jamais oublier ceux qui ont trop vieilli

Mais Bon Dieu !
Pourquoi reviens-tu avec un texte aussi Poignant
Déjà que j'ai pas le moral (tu me diras que ça change pas )
Bizzzzzzzz

[lacape]

bonjour ny haja !! tu vas bien ??

J'aime ton texte pour différentes raisons, mais tu sais on pourrait l'appliquer aussi pour nos villages qui se meurt !!
à bientôt
amitié

[Loco]

Beau texte
Travaillé ce me semble
Léché même
Il ne faut jamais oublier ceux qui ont trop vieilli

Mais Bon Dieu !
Pourquoi reviens-tu avec un texte aussi Poignant
Déjà que j'ai pas le moral (tu me diras que ça change pas )
Bizzzzzzzz

Déjà, ça me fait rire quand tu emploies le verbe "revenir", comme si vraiment j'avais déjà fini...à l'hospice ! mdr ! (faut bien rire un peu !)

Bon !
T'as pas le moral ! Mais je sais que pour un peu de champagne, les choses pourraient changer... On en boit un quand ? Bientôt ?

Biz
NH

[le hamster]

Très beau poème Nhand. Qui décrit pudiquement ce qui est souvent un triste spectacle, ce qui laisse souvent un sentiment de malaise.

Et tout ceci très esthétiquement...

Bravo.


Amitiés.

Christophe

[Félice]

Mitigé peut-être... mais le dernier paragraphe : il faut absolument en faire quelque chose !

Félice.

[Loco]

bonjour ny haja !! tu vas bien ??

J'aime ton texte pour différentes raisons, mais tu sais on pourrait l'appliquer aussi pour nos villages qui se meurt !!
à bientôt
amitié

Bonjour Domi !

Oui je vais bien.
Et je sais aussi pourquoi ce texte te parle.
Et tu ne crois pas si bien dire en parlant des villages qui meurent... (pas tous).. En fait, j'ai voulu faire un parallèle et tu as mis le doigt dessus. Imager la détresse des vieux dans les hospices (mouroirs ?) à travers "bourgade à l'agonie" n'était pas anodin !
Merci de ton passage !

Amic.
NH

[balila]

Enfin, je peux te commenter !

Très joli texte Ny Haja, sensible, attaché aux détails qui prennent corps dans le mouvement d'un regard qui semble vide, et pourtant plein à la fois d'une misère contre laquelle il ne peut rien.

C'est ce que je ressens, et j'aime beaucoup.

balila

Edited by balila, 11 May 2006 - 01:03 PM.

[GUILLAUME Alain]

À L’HOSPICE
Qui voulait la nuit y voir la lune
Devait s’armer d’espoir et de patience ;
Depuis mille saisons,
Le ciel ne s’était plus dénuagé.
Les aubes s’étaient mues
En mornes crépuscules.
Là-bas,

Les façades enlaidies d’usure,
Visages blafards tournés vers la cour,
Avaient des yeux vitreux
Qui semblaient supplier bancs et pavés,
Moineaux et trottoirs,
Vieillards et platanes
De leur sourire ;

Ces yeux n’étaient que fenêtres.
Et leurs paupières pauvrement maquillées
N’étaient que piètres volets défraîchis,
Entrouverts sur la prostration
D’une bourgade à l’agonie,
Oubliée des rugissantes mégapoles.
NH

bel ouvrage ciselè monsieur

mais nous sommes sur tlp

bonjour le printemps!

[Gaston Kwizera]

vi un texte intéressant

[Joa]

Émouvant et limpide...

[Gaston Kwizera]

mais nous sommes sur tlp

bonjour le printemps!

c'est vrai ça ! voyons !

[belvis]

Un temps complètement figé et immobile dans l'attente.....Là-bas

Il es magnifique .

[Voyageur]

Tri-mot (couleur: de 1000 saisons , parfum: de l'aube , chaleur: des trottoirs)



Toujours un réel plaisir de visiter le champ de tes idées originales, Nhand!



Voyageur