Vous Ne Le Connaissez Pas
Started by Artemisia, Oct 04 2006 06:29 PM
8 replies to this topic
#1
Posted 04 October 2006 - 06:29 PM
Le plus doux
Est derrière ses mains.
Des oiseaux perles jouent sur la mer scintillante,
Voguent l’écoulement d’une valse et frissonnent
La musique éternelle et vibrante,
Corde de l’amour, tendue entre les démons et les anges…
Les ailes paisibles se soulèvent parfois de tempêtes et de caresses,
La nuit venue.
Le plus exquis
Est derrière ses dents.
Les gâteaux de sable et de satin, aux noms d’empereurs ou de princesses,
Inaccessibles châteaux de pain d’épices.
Pâtes de vie, levains de rêves
Et rêves de voyages
Et puis l’ivresse, l’ivresse fleur blanche ou beurre frais,
Les doux parfums des fées, amande, cannelle, griotte.
Le plus vaste
Est derrière ses yeux.
Un ciel d’orage où rôdent des avions de guerre.
Et plus loin que les nuées, dans l’azur des mémoires, traîne
Le bleu somptueux des rois de Prusse,
Au délice de s’y perdre ou de s’y retrouver.
Et l’autre encore, le ciel d’hirondelle arabesque, de duvet, de plume et de page nouvelle,
De soleil levant.
Le plus haut
Est derrière son front.
Aux sentiers de mousse parmi les fougères humides crissent les pas sous les sapins ombreux,
Parmi les joyaux qui pétillent, dansent les elfes invisibles.
Ils serpentent
Au long de l’eau fervente surgie des roches noires
Jusqu’aux nids des aigles saupoudrés de soleil. Et de là haut
Je m’envole…
Est derrière ses mains.
Des oiseaux perles jouent sur la mer scintillante,
Voguent l’écoulement d’une valse et frissonnent
La musique éternelle et vibrante,
Corde de l’amour, tendue entre les démons et les anges…
Les ailes paisibles se soulèvent parfois de tempêtes et de caresses,
La nuit venue.
Le plus exquis
Est derrière ses dents.
Les gâteaux de sable et de satin, aux noms d’empereurs ou de princesses,
Inaccessibles châteaux de pain d’épices.
Pâtes de vie, levains de rêves
Et rêves de voyages
Et puis l’ivresse, l’ivresse fleur blanche ou beurre frais,
Les doux parfums des fées, amande, cannelle, griotte.
Le plus vaste
Est derrière ses yeux.
Un ciel d’orage où rôdent des avions de guerre.
Et plus loin que les nuées, dans l’azur des mémoires, traîne
Le bleu somptueux des rois de Prusse,
Au délice de s’y perdre ou de s’y retrouver.
Et l’autre encore, le ciel d’hirondelle arabesque, de duvet, de plume et de page nouvelle,
De soleil levant.
Le plus haut
Est derrière son front.
Aux sentiers de mousse parmi les fougères humides crissent les pas sous les sapins ombreux,
Parmi les joyaux qui pétillent, dansent les elfes invisibles.
Ils serpentent
Au long de l’eau fervente surgie des roches noires
Jusqu’aux nids des aigles saupoudrés de soleil. Et de là haut
Je m’envole…
#2
Posted 04 October 2006 - 09:11 PM
C'est tout simplement magnifique!
Quelle leçon d'amour et d'abnégation sur un site survolté par tant d'ego anguleux!
Plume bénéfique que la tienne, Artemisia!
Quelle leçon d'amour et d'abnégation sur un site survolté par tant d'ego anguleux!
Plume bénéfique que la tienne, Artemisia!
#3
Posted 04 October 2006 - 09:34 PM
Il y a le moelleux et les parfums de tes paysages dans ce texte, Artemisia, qui glisse d'un univers à un autre parmi les couleurs auxquelles ta plume s'accroche pour les faire vivre.
J'aime plus particulièrement les deux premières strophes, plus émotionnelles, plus vivantes, selon ma lecture.
balila
J'aime plus particulièrement les deux premières strophes, plus émotionnelles, plus vivantes, selon ma lecture.
balila
#4
Posted 05 October 2006 - 08:54 AM
Je ne la connaissais pas.
Ces petits airs de F. Chopin. Des courants d'air frôlant ma main.
Des mots à l'encre violette. Inodores. Des traces sur l'écran. De simples traces.
Souvenir de 19 roses rouges. Pourpres. Eclatantes. Fanées.
Une boite de macarons vide.
Je ne la connaissais pas.
Une osmose magnifique. Des délires des heures désunies. Une complicité au delà de tout ce qui est humainement possible. Prise à son propre piège. Enchaînée un temps.
Comment faire ? Comment retourner en arrière ? Comment dire simplement la vérité ?
- Tu ne me connais pas. Tu ne sais pas vraiment qui je suis.
Et pourtant la reconnaître. Derrière tous les fantômes. Savoir que c'est elle malgré ses paroles. Un peu d'elle. Un peu de lui. L'humanité toute entière qui se déplie. Le dernier pion vient de tomber. Le roi. La reine sont en danger.
Echec et mat mon amour.
Je ne te connaissais pas. Mais je savais, qu'un jour c'est moi qui gagnerai.
Corinne
Ces petits airs de F. Chopin. Des courants d'air frôlant ma main.
Des mots à l'encre violette. Inodores. Des traces sur l'écran. De simples traces.
Souvenir de 19 roses rouges. Pourpres. Eclatantes. Fanées.
Une boite de macarons vide.
Je ne la connaissais pas.
Une osmose magnifique. Des délires des heures désunies. Une complicité au delà de tout ce qui est humainement possible. Prise à son propre piège. Enchaînée un temps.
Comment faire ? Comment retourner en arrière ? Comment dire simplement la vérité ?
- Tu ne me connais pas. Tu ne sais pas vraiment qui je suis.
Et pourtant la reconnaître. Derrière tous les fantômes. Savoir que c'est elle malgré ses paroles. Un peu d'elle. Un peu de lui. L'humanité toute entière qui se déplie. Le dernier pion vient de tomber. Le roi. La reine sont en danger.
Echec et mat mon amour.
Je ne te connaissais pas. Mais je savais, qu'un jour c'est moi qui gagnerai.
Corinne
#5
Posted 05 October 2006 - 10:14 AM
Citation (Pritos @ Oct 4 2006, 10:11 PM) <{POST_SNAPBACK}>
C'est tout simplement magnifique!
Quelle leçon d'amour et d'abnégation sur un site survolté par tant d'ego anguleux!
Plume bénéfique que la tienne, Artemisia!
Quelle leçon d'amour et d'abnégation sur un site survolté par tant d'ego anguleux!
Plume bénéfique que la tienne, Artemisia!
Merci de ta lecture fidèle et attentive, Pritos.
Je ne sais pas si l'on peut donner ou recevoir des leçons d'amour, on aime et cela vient tout seul... peut-être aussi doit on un peu souffrir. Peut-être.
Amitié
Artemisia
#6
Posted 05 October 2006 - 12:17 PM
Citation (balila @ Oct 4 2006, 10:34 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Il y a le moelleux et les parfums de tes paysages dans ce texte, Artemisia, qui glisse d'un univers à un autre parmi les couleurs auxquelles ta plume s'accroche pour les faire vivre.
J'aime plus particulièrement les deux premières strophes, plus émotionnelles, plus vivantes, selon ma lecture.
balila
J'aime plus particulièrement les deux premières strophes, plus émotionnelles, plus vivantes, selon ma lecture.
balila
Balila, oui, mes paysages intérieurs,
tu les as reconnus.
Il y a tout un monde en moi,
que je partage
avec celui que j'aime.
Merci de ta lecture
Amitié
Artemisia
#7
Posted 05 October 2006 - 02:48 PM
Citation (Vasavoirsi @ Oct 5 2006, 09:54 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Je ne la connaissais pas.
Ces petits airs de F. Chopin. Des courants d'air frôlant ma main.
Des mots à l'encre violette. Inodores. Des traces sur l'écran. De simples traces.
Souvenir de 19 roses rouges. Pourpres. Eclatantes. Fanées.
Une boite de macarons vide.
Je ne la connaissais pas.
Une osmose magnifique. Des délires des heures désunies. Une complicité au delà de tout ce qui est humainement possible. Prise à son propre piège. Enchaînée un temps.
Comment faire ? Comment retourner en arrière ? Comment dire simplement la vérité ?
- Tu ne me connais pas. Tu ne sais pas vraiment qui je suis.
Et pourtant la reconnaître. Derrière tous les fantômes. Savoir que c'est elle malgré ses paroles. Un peu d'elle. Un peu de lui. L'humanité toute entière qui se déplie. Le dernier pion vient de tomber. Le roi. La reine sont en danger.
Echec et mat mon amour.
Je ne te connaissais pas. Mais je savais, qu'un jour c'est moi qui gagnerai.
Corinne
Ces petits airs de F. Chopin. Des courants d'air frôlant ma main.
Des mots à l'encre violette. Inodores. Des traces sur l'écran. De simples traces.
Souvenir de 19 roses rouges. Pourpres. Eclatantes. Fanées.
Une boite de macarons vide.
Je ne la connaissais pas.
Une osmose magnifique. Des délires des heures désunies. Une complicité au delà de tout ce qui est humainement possible. Prise à son propre piège. Enchaînée un temps.
Comment faire ? Comment retourner en arrière ? Comment dire simplement la vérité ?
- Tu ne me connais pas. Tu ne sais pas vraiment qui je suis.
Et pourtant la reconnaître. Derrière tous les fantômes. Savoir que c'est elle malgré ses paroles. Un peu d'elle. Un peu de lui. L'humanité toute entière qui se déplie. Le dernier pion vient de tomber. Le roi. La reine sont en danger.
Echec et mat mon amour.
Je ne te connaissais pas. Mais je savais, qu'un jour c'est moi qui gagnerai.
Corinne
Noire, blanche
Les touches du piano
Blanche, noire
Les cases du jeu d’échec
Les reines des échecs
Sont les Dames Blanches
Celles qui hantent
La croisée des chemins
On les aperçoit, si tristes entre leurs voiles épars
Les cheveux dénoués
Et le visage si pur
Si beau
Le regard des Dames Blanches est profond, profond
Comme un miroir sans tain
Et les miroirs
Les miroirs ne sont ni blancs ni noirs
Les fantômes s’y reflètent
Des fantômes de roses rouges
Fanées
Celles qui vous griffent le cœur
De leurs noires épines.
Parfois c’est le roi qui se cache
Le roi ne peut mourir
Il ne peut que s’avouer vaincu.
Parfois…
Une autre Dame survient
Reine sans couronne
Dans le reflet du miroir
Ni fantôme
Ni vivante
Ni noire ni blanche
Elle a juste le sang
Couleur des roses…
Artemisia
#8
Posted 06 October 2006 - 07:03 AM
Citation (Artemisia @ Oct 4 2006, 07:29 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Le plus doux
Est derrière ses mains.
Des oiseaux perles jouent sur la mer scintillante,
Voguent l’écoulement d’une valse et frissonnent
La musique éternelle et vibrante,
Corde de l’amour, tendue entre les démons et les anges…
Les ailes paisibles se soulèvent parfois de tempêtes et de caresses,
La nuit venue.
Le plus exquis
Est derrière ses dents.
Les gâteaux de sable et de satin, aux noms d’empereurs ou de princesses,
Inaccessibles châteaux de pain d’épices.
Pâtes de vie, levains de rêves
Et rêves de voyages
Et puis l’ivresse, l’ivresse fleur blanche ou beurre frais,
Les doux parfums des fées, amande, cannelle, griotte.
Le plus vaste
Est derrière ses yeux.
Un ciel d’orage où rôdent des avions de guerre.
Et plus loin que les nuées, dans l’azur des mémoires, traîne
Le bleu somptueux des rois de Prusse,
Au délice de s’y perdre ou de s’y retrouver.
Et l’autre encore, le ciel d’hirondelle arabesque, de duvet, de plume et de page nouvelle,
De soleil levant.
Le plus haut
Est derrière son front.
Aux sentiers de mousse parmi les fougères humides crissent les pas sous les sapins ombreux,
Parmi les joyaux qui pétillent, dansent les elfes invisibles.
Ils serpentent
Au long de l’eau fervente surgie des roches noires
Jusqu’aux nids des aigles saupoudrés de soleil. Et de là haut
Je m’envole…
Est derrière ses mains.
Des oiseaux perles jouent sur la mer scintillante,
Voguent l’écoulement d’une valse et frissonnent
La musique éternelle et vibrante,
Corde de l’amour, tendue entre les démons et les anges…
Les ailes paisibles se soulèvent parfois de tempêtes et de caresses,
La nuit venue.
Le plus exquis
Est derrière ses dents.
Les gâteaux de sable et de satin, aux noms d’empereurs ou de princesses,
Inaccessibles châteaux de pain d’épices.
Pâtes de vie, levains de rêves
Et rêves de voyages
Et puis l’ivresse, l’ivresse fleur blanche ou beurre frais,
Les doux parfums des fées, amande, cannelle, griotte.
Le plus vaste
Est derrière ses yeux.
Un ciel d’orage où rôdent des avions de guerre.
Et plus loin que les nuées, dans l’azur des mémoires, traîne
Le bleu somptueux des rois de Prusse,
Au délice de s’y perdre ou de s’y retrouver.
Et l’autre encore, le ciel d’hirondelle arabesque, de duvet, de plume et de page nouvelle,
De soleil levant.
Le plus haut
Est derrière son front.
Aux sentiers de mousse parmi les fougères humides crissent les pas sous les sapins ombreux,
Parmi les joyaux qui pétillent, dansent les elfes invisibles.
Ils serpentent
Au long de l’eau fervente surgie des roches noires
Jusqu’aux nids des aigles saupoudrés de soleil. Et de là haut
Je m’envole…
le plus doux est derrère ses mains
le plus vaste est derrière ses yeux
le plus haut est derrière son front
Jusqu'aux nids des aigles soupoudrés de soleil, et de la haut je m'envole....
c'est 4 vers sont trés beaux !!
bonne journée !!
#9
Posted 06 October 2006 - 09:03 AM
Citation (lacape @ Oct 6 2006, 08:03 AM) <{POST_SNAPBACK}>
le plus doux est derrère ses mains
le plus vaste est derrière ses yeux
le plus haut est derrière son front
Jusqu'aux nids des aigles soupoudrés de soleil, et de la haut je m'envole....
c'est 4 vers sont trés beaux !!
bonne journée !!
le plus vaste est derrière ses yeux
le plus haut est derrière son front
Jusqu'aux nids des aigles soupoudrés de soleil, et de la haut je m'envole....
c'est 4 vers sont trés beaux !!
bonne journée !!
Merci de ton passage, Lacape,
Ces vers que tu cites sont justement le squelette de mon poême.
Et c'est d'eux que je suis partie pour écrire le reste.
Amitié
Artemisia
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