Depuis l'hublot de mon arche
J'admirais, à tâtant
La marche avec panache
D’une transition dans les tons
Du bleu orangé au bleu argenté
Et tandis que sur l’empreinte d’un épi
En feu de forge, fauché
Une bouture verdâtre et aqueuse
Eclosait sous la rafale de la première ondée
En trépignant la terre friche
Aux craquelures béantes
S’irriguait du flot bleuté
D’ores et déjà, le tronc du rosier
Roussissait
Et les rameux attendris et emboués
Roupillaient
Depuis l’hublot de mon réclusion
Assis de guingois dans la pénombre
D’une encoignure
La tête dans l’emmanchure
De mon tricot
J’observais la grande obséquiosité
Du domestique très obligeant
Qui veillait au soin de cueillir les gouttes de mon sanglot
Et remplir les coupes vidées des Nababs
Dont, j’étais le sujet de distraction
Et la cible de leur ironie
Au comble, ils étaient rassemblés
Autour d’un onéreux buffet
Ebréchés par les fumées encensées
Et par les effluves acoustiques
Si joliment bouchonnés et bichonnés
Les bustes chamarrés de parures
Et les doigtes bagués
Quand l’un d’eux tenait, par la rafle
Une grappe de raisin et happa la dernière baie
Un autre sur des coussins rembourrés
Croquait sa pomme entamée
En aspirent des bouffées du narguilé
Ils crachaient de leurs nez aquilins
Des fumées blanchâtres
Tirant vers l’ivoire, l’ivoire
Eveilla, en moi un souvenir sous-jacent
D’un parfum aux notes ambrées
Malgré les temps, l’usure
Et la défiance
Tombé en pâmoison
J’ai su garder
Le pinçon de son amour
Sans aucun dégradé
Depuis l’hublot de mon igloo
Je la revoyais venir sur son palanquin
A la tête d’un beau convoi
Aux allures infants
Derrière son voile cachant un autre voile
J’apercevais ces lèvres ourlées
Et ces cheveux ondulés
Sans un mot, elle souriait
Comme le silence du jour, du matin
Et de mon avenir floué
Comme une chanson
Ce bel échantillon paradisiaque
M’environnait
Butinant ça et là
Entre le cœur et la peau
Mélangée à chaque fragment de ma pensée
J’aurais voulu ne fût-ce qu'un instant
La retrouver, même avec les tourments
Jusqu’à offrir mon corps comme ablation
Offrir mon souffle et mon âme comme libation
La reconquérir d’une caresse
Friser la folie et Fabuler
Rendre mon âme d’un soupire
Et renaître au creux de son sourire
Tombé en pâmoison
J’ai su garder
Le poinçon de son amour
Sans aucun dépit
Hors la portée de cette vie
Obsolète
Elle est perpétuellement dans ma tête
Capiteuse et intacte
J'admirais, à tâtant
La marche avec panache
D’une transition dans les tons
Du bleu orangé au bleu argenté
Et tandis que sur l’empreinte d’un épi
En feu de forge, fauché
Une bouture verdâtre et aqueuse
Eclosait sous la rafale de la première ondée
En trépignant la terre friche
Aux craquelures béantes
S’irriguait du flot bleuté
D’ores et déjà, le tronc du rosier
Roussissait
Et les rameux attendris et emboués
Roupillaient
Depuis l’hublot de mon réclusion
Assis de guingois dans la pénombre
D’une encoignure
La tête dans l’emmanchure
De mon tricot
J’observais la grande obséquiosité
Du domestique très obligeant
Qui veillait au soin de cueillir les gouttes de mon sanglot
Et remplir les coupes vidées des Nababs
Dont, j’étais le sujet de distraction
Et la cible de leur ironie
Au comble, ils étaient rassemblés
Autour d’un onéreux buffet
Ebréchés par les fumées encensées
Et par les effluves acoustiques
Si joliment bouchonnés et bichonnés
Les bustes chamarrés de parures
Et les doigtes bagués
Quand l’un d’eux tenait, par la rafle
Une grappe de raisin et happa la dernière baie
Un autre sur des coussins rembourrés
Croquait sa pomme entamée
En aspirent des bouffées du narguilé
Ils crachaient de leurs nez aquilins
Des fumées blanchâtres
Tirant vers l’ivoire, l’ivoire
Eveilla, en moi un souvenir sous-jacent
D’un parfum aux notes ambrées
Malgré les temps, l’usure
Et la défiance
Tombé en pâmoison
J’ai su garder
Le pinçon de son amour
Sans aucun dégradé
Depuis l’hublot de mon igloo
Je la revoyais venir sur son palanquin
A la tête d’un beau convoi
Aux allures infants
Derrière son voile cachant un autre voile
J’apercevais ces lèvres ourlées
Et ces cheveux ondulés
Sans un mot, elle souriait
Comme le silence du jour, du matin
Et de mon avenir floué
Comme une chanson
Ce bel échantillon paradisiaque
M’environnait
Butinant ça et là
Entre le cœur et la peau
Mélangée à chaque fragment de ma pensée
J’aurais voulu ne fût-ce qu'un instant
La retrouver, même avec les tourments
Jusqu’à offrir mon corps comme ablation
Offrir mon souffle et mon âme comme libation
La reconquérir d’une caresse
Friser la folie et Fabuler
Rendre mon âme d’un soupire
Et renaître au creux de son sourire
Tombé en pâmoison
J’ai su garder
Le poinçon de son amour
Sans aucun dépit
Hors la portée de cette vie
Obsolète
Elle est perpétuellement dans ma tête
Capiteuse et intacte