Vous lustrez votre tombe
Pour qu’on vous prenne en photo
A côté.
Petite vie de merde
Qui se débat maintenant au fond
Du seau comme une anguille
Agonisante.
Il ne faut pas taper à côté de la tête
Mais on voudrait
Épargner les yeux
Car on en fait collection.
Alors : comment achever tout ça
Sans porter atteinte au visage ?
Aujourd’hui. Queue aux portes
De la mort tout en réfléchissant
Au moyen idéal de préserver le
Meilleur.
Il y aura de la mort
Pour tout le monde : bonne visibilité
circulation fluide. Vie calme
À peu agitée.
Vous lustrez votre tombe.
Moi aussi
Je ne suis nullement rationné
Et la guerre n’éclate jamais
Chez moi.
nouveau poème
Started by peltador, Sep 29 2005 10:04 AM
3 replies to this topic
#1
Posted 29 September 2005 - 10:04 AM
#2
Posted 29 September 2005 - 11:18 AM
On reprend votre montre et
Tout ce qui vous appartient
Vous déguerpissez nu sous
Les applaudissements du jury
Vous marchez dans la foule
Et vos pas s’enfoncent
Vous vous enfoncez bien mieux
Que tout le reste
Comprenez : le sens meurt
Dans votre poème favoris
Vous n’avez jamais été si seul
Personne ne vous a suivi
Pas même du regard
Prenez plus de temps à remettre
Votre cravate et à colmater
Les brèches béantes qui déchirent
L’équilibre de vos yeux.
Tout ce qui vous appartient
Vous déguerpissez nu sous
Les applaudissements du jury
Vous marchez dans la foule
Et vos pas s’enfoncent
Vous vous enfoncez bien mieux
Que tout le reste
Comprenez : le sens meurt
Dans votre poème favoris
Vous n’avez jamais été si seul
Personne ne vous a suivi
Pas même du regard
Prenez plus de temps à remettre
Votre cravate et à colmater
Les brèches béantes qui déchirent
L’équilibre de vos yeux.
#3
Posted 29 September 2005 - 11:35 AM
Citation (peltador)
On reprend votre montre et
Tout ce qui vous appartient
Vous déguerpissez nu sous
Les applaudissements du jury
Vous marchez dans la foule
Et vos pas s’enfoncent
Vous vous enfoncez bien mieux
Que tout le reste
Comprenez : le sens meurt
Dans votre poème favoris
Vous n’avez jamais été si seul
Personne ne vous a suivi
Pas même du regard
Prenez plus de temps à remettre
Votre cravate et à colmater
Les brèches béantes qui déchirent
L’équilibre de vos yeux.
Tout ce qui vous appartient
Vous déguerpissez nu sous
Les applaudissements du jury
Vous marchez dans la foule
Et vos pas s’enfoncent
Vous vous enfoncez bien mieux
Que tout le reste
Comprenez : le sens meurt
Dans votre poème favoris
Vous n’avez jamais été si seul
Personne ne vous a suivi
Pas même du regard
Prenez plus de temps à remettre
Votre cravate et à colmater
Les brèches béantes qui déchirent
L’équilibre de vos yeux.
Je trouve très beau ce deuxieme texte, très poignant. Comme une grande solitude amère qui en ressort...
Amitiés
Bohémia
#4
Posted 29 September 2005 - 12:23 PM
merci à vous deux pour vos lectures régulières !
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