mistral

Dans un hâlo de brume
Le souvenir de toi
Même s'il devient flou
Est bien plus fort que moi.

De  voyages en retours
De repos en galères
Tu m'as suivie partout
Quand le temps s'en allait

Les "je t'aime" à l'envie
Que j'ai osé leur dire
N'ont pas pu réussir
A faire que je t'oublie

De musiques en silences
De tendresses en passions
Rien ne fait plus de bruit
Que l'écho  de ton nom.

Dans la course du temps
S'il reste une seconde
Retiens là pour le jour
Où je m'éveillerai.

Dans le flot de paroles
S'il te reste un silence
Garde-le pour me dire
Les mots que j'attendais.

Sur ton piano, s'il reste
Une note légère
Que tes doigts , doucement,
Sont prêts à caressser

Que portée par un souffle
Elle s'envole et t'emmène
Il était une fois,
Au coeur du Bois Dormant.

Avons-nous tout écrit
Des sanglots et des rires
De tous les coins de France
Des villes et des champs?
En paroles , en musiques
Nous avons partagé nos paix et nos colères
Les saisons et la mer,
L'enfance qui nous quitte ou celle qui arrive.

Presqu'un an qu'avec vous
Je parcours des minutes
De ma vie si petite
Et de ce coeur si grand
Chacun avec son art ou celui qui lui manque
A déversé ici
Un petit bout de soi

Nous n'aurons jamais tout écrit
Ou peut-être si mal
Qu'il faudra corriger.

J'ai eu souvent envie de savoir vos visages
Et je les imagine au travers de vos mots
Pour l'heure j'ai juste envie
D'écrire que je vous aime
Pour l'heure, juste une envie
De vous dire merci.

On quitte la "grand route", on roule un peu moins vite,
Sur la gauche le lac
Impassible s'endort.
Une série de virages, s'enroule, interminable;
J'entrevois le clocher qui perce les nuages,
Oui, c'est vrai, mon pays à le ciel nuageux!
Les gens de ce pays écrivent comme ils parlent,
Ils ont un accent lourd,
Ils ne sont pas joyeux.
Quand binious et bombardes font un bruit pas possible
Ils foulent de leurs pas
La terre de leurs aîeux.

Pas de bruit
Si ce n'est celui de ses rivières,
Qui ne se lassent pas de passer sous ses ponts,
Un canal en son centre
Tout juste un peu plus fier,
Il va de Nantes à Brest
Et ne fait que " passer".

Mais quand vient le printemps, les ajoncs, les genêts
S'unissent à la bruyère
Pour faire un dégradé de teintes jaunes et bleues
Qui le temps d'un été attirent les touristes
Et réveillent l'ardoise
Sombre et grise des toits.

C'est d'ici que j'écris, loin de vous, loin des villes
Et mes mots sont un peu
Un écho de ces lieux.

Des bas noirs ont glissé
Le long des jambes blanches
Qui s'étaient enroulées autour de ton corps nu
La porte est refermée
Elle attend le suivant.
Ton esprit vagabonde.
Lè-bas, en d'autres lieux
Elle est là qui t'attend.
Tu vas lui raconter je ne sais qu'ele fadaise
Et elle fera semblant
De croire que ton absence
Etait due, il me semble
A quelque réunion.
Qui des trois est à plaindre ?
Peut-être bien personne
Chacun trouve son compte
Mensonge permanent...