6 replies to this topic

[véral]

Bréhat

Au premier jour de la genèse
Dieu s'appliqua à tracer en quelques coups d'un pinceau rapide,
En rouge brique sur fond bleu,
Les îles de Bréhat
Qui sont aux larges de l'Armor
Comme l'écho rose des granits.

Mais la chose était trop belle et toute lisse,
Si bien que Dieu convoqua le Diable pour qu'il achève la toile.

Le démon, avec une rage habile,
Pour tromper les hommes
Tailla dans la pierre
Des marches, des criques
Et des ports de plein air.

Mais, sous des eaux claires et froides,
Dans une élégante allure d'estuaires de pleine mer
Se cachent des racines de roc
Des pics de granit
Qui frôlent la surface
Déchirent les étraves des navires prétentieux,
Ecartèlent leurs membrures de bois tendres
Et livrent au Diable les marins abusés.

[lacape]

élégant, fin, effleurer du pinçeau, ton texte ! j'ai aimé !
amitié

[véral]

Merci Lacape, heureux que cela t'ai plu!

amic

[Papaver]

Bréhat, muse au corps meurtri !

« Dans une élégante allure d'estuaires de pleine mer » : très belle idée que celle d’un estuaire en pleine mer, mais je n’y verrais pas vraiment d’élégance, plutôt un corps à corps libidineux.

Très égoïstement, je te dirais ma joie à prendre nouvelles de cette île d’entre mes amours. Et à découvrir là d’où elle naît.

J’espère que tu ne te sens déjà plus écolier, ça me paraîtrait vraiment saugrenu.


Amitiés

[véral]

Oueps Papaver, Brehat quand meme ca cartonne sec... mais je ne connais que vu de la mer (fait le "tour" en kayak de mer), jamais mis un pied dessus... mais quelle beauté. Ok j'arrete de dire que je suis un ecolier effarouché mais bon arriver ici et publier comme ca je trouvait ca intimident...

bye
véral

[mistral]

Au delà de Bréhat il existe un vieux port dont les "racines de roc" de cette côte ont fait un cimetière de bateaux; ce vieux port s'appelle Loguivy de la mer.
Un poète de chez nous lui a fait une chanson
Loguivy de la mer tu regardes mourir, tes derniers vrais marins
Tandis qu'a fond de ton vieu port
S'entassent les carcasses des bateaux dejà morts.
Merci d'avoir célébré nos "côtes d'Armor"
Martine

[véral]

Loguivy de la mer tu regardes mourir, tes derniers vrais marins
Tandis qu'a fond de ton vieu port
S'entassent les carcasses des bateaux dejà morts.

ca jette. D'facon moi, des qu'on parle de la mer, je deviens comme fou