Lorsque le Soleil se coucha et les Lunes se levèrent,
La cité fut baignée de lueurs blafardes
A chaque pas que je vis les parois vibrèrent
Des échos tels des voix d'invisibles gardes.
"L'endroit n'est pas pour vous
Intruse âme pourvue d'un corps.
Craigner maintenant notre courroux
Si vous perturbez le séjour des Morts..."
J'avançais dans les couloirs plongés dans la lumière
De ces trois Lunes inconnues dans cet univers vide
Et reflétant sur la mer leur profond mystère,
Par le vent déformé de quelques longues rides.
Le Calme...
Majestueuse sérénité qui envloppe votre âme
Et vous fait rêver au parfum des palmes.
Bercée par ces pensée de douce félicité
J'errais telle une plume aux détours des couloirs.
Mon esprit engourdi, je ne pus remarquer
L'apparition lente d'un étrange brouillard.
Dansant aux vents imaginaires,
Flocons de brume d'un blanc si clair,
Tendant les bras vers la chaude chair.
Le malaise me prit tel un coup de poignard
Enfoncé en mon coeur, lame de désespoir!
Je sentis ma chaleur telle mon sang se vider
Par cette brume maléfique qui semblait l'aspirer!
Bouge ce corp ralenti par le froid
Et abbats les barrières de ce terrible effroi
Tu dois à tout prix quitter cet endroit!
Rassemblant toutes les forces de ce corps glacé,
Je marchai à pas lourd, transpercée de fer.
A chaque mouvement fait mon énergie vidée
Mais je vis devant moi la fin de l'enfer.
"Sidus Speculum" étaient les mots gravés
Sur cette arche de béryl d'un passage entouré
Et d'une lumière intense entièrement baigné.
Pas le temps de penser, je fis mon corps bondir
La résistance fut faible, le mioir se brisa (!)
L'instant se figea dans un long soupir
Et je sentis mon être attiré vers le bas.
Un autre froid me prit, celui de l'eau glacée
D'où bientôt mes matelots m'eurent repêchée
J'ouvris les yeux pour découvrir mon navire échoué...
Vous croyez que c'est fini? peut être... ou peut etre pas
