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J’ai Une Vie Merveilleuse


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32 replies to this topic

#1 gilonimo

gilonimo

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Posted 18 January 2006 - 01:02 PM

Ce matin je me suis réveillé en étant amoureux ; Je peux vous garantir que ça fait une drôle d’impression.
J’avais les jambes en coton et j’ai eu bien du mal à tenir debout, mais le coton a durci et après c’était plus facile.
Comme tous les matins, j’ai traversé l’appartement pour me rendre dans la petite pièce prévu à cet effet où j’ai uriné tout mon saoul de la veille à l’abri du regard indiscret que j’avais fait poser car je suis claustrophobe, surtout dans les ascenseurs qui montent (dans ceux qui descendent, pour ma part, je n’y monte jamais).
J’ai ensuite petit déjeuné en pets vu que j’avais mangé des flageolets au souper.
J’ai retraversé l’appartement dans l’autre sens en passant par le petit salon qui jouxte la salle de bain pour me rendre dans la buanderie où je me suis mis sur mon 31 par le fait que le 32 était déjà occupé et que j’avais donné le 30 au pressing.
Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire aujourd’hui ? telle est la question que je me suis posé par terre devant moi.
J’avais beau la tourner dans tous les sens, je n’arrivais pas à en trouver la réponse.
Depuis que je suis devenu milliardaire à vie en grattant un de ces jeux « devenez milliardaire à vie » de la Française des Bœufs, ma vie à changé dans le sens où l’argent ne fait pas le bonheur, et c’est bien dommage.
J’ai pris la décision de sortir en attendant mieux.

La concierge m’a fait un petit clin d’œil alors que je passais devant sa loge, j’ai dû patienter un peu qu’elle le termine et je l’ai glissé dans ma poche où se trouvait tous ceux de la semaine que j’avais oublié de jeter.
Comme je sortais elle m’a lancé un :
- Alors, amoureux ?
Que j’ai eu juste le temps de rattraper avant qu’il ne s’envole.
Comment savait-elle que j’étais amoureux ? Etait-ce inscrit sur mon visage ? Voilà bien un mystère qui allait me poursuivre jusqu’à la fin de mes jours (alors que la nuit, je n’ai jamais pu savoir où il pouvait bien aller).

Je suis rentré dans le bistrot que j’avais mis dans mes favoris.
Tous les regards se sont tournés vers moi tandis que leurs propriétaires regardaient ailleurs par correction.
Cela ne me démonta pas car j’étais super bien monté.
Les clients reprirent leur conversation qu’ils avaient laissé au vestiaire.
J’ai commandé comme d’habitude ;
J’ai d’abord disposé mes troupes en équerre, puis j’ai attaqué le flan gauche juste dans l’angle mort, après avoir pilonné massivement l’infanterie, je me suis fait prendre à revers par la cavalerie qui s’était mise subitement et contre toute attente à cavaler, enfonçant mon arrière sans préavis, en désespoir de cause je me suis décidé pour un petit canon que Gustrave le Tenancier m’a servi bien volontiers ; et que j’ai descendu froidement.
- Alors ? qu’il me fit sans réfléchir.
Il s’ensuivit un silence à couper au couteau, mais personne ne s’y risqua car ils étaient tous très mal affûtés.
J’attendis qu’il complète par « amoureux ?», mais il n’en fit rien préférant esquisser un léger sourire sur son visage avec un crayon mine HB, il ne savait pas suffisamment bien dessiner pour se risquer à le faire directement au feutre.
J’ai fait la moue que j’ai aussitôt donné à la chatte de sa femme qui était affamée et qui se frottait sur le bas de mon pantalon pattes de faon et j’ai pris congé pour le mois de juillet parce qu’en août il y a trop de monde.

C’est assez douloureux de tomber amoureux, premièrement parce que ça fait mal aux genoux et aussi parce qu’il n’y a pas de deuxièmement.
Elle occupait toutes mes pensées si bien que je n’en avais plus une seule de libre et je dois bien avouer que ça me gênait pour penser.
Je n’arrivais pas à me rappeler de son prénom et c’était bien embêtant. J’ai convenu qu’elle se prénommait Didière par commodité.

C’est sur les douze coups de midi que je me suis décidé à me faire un petit resto, mais comme on m’avait coupé l’appétit dans la nuit, je n’avais pas très faim ; alors je l’ai acheté.
Ensuite, j’ai voulu aller au cinéma pour me changer les idées, vu l’heure il ne leur en restait déjà plus et j’ai donc dû garder les miennes.
Comme j’en avais assez de tourner en rond, je me suis essayé à tourner en carré, je n’ai pas insisté longtemps devant la complexité de la chose ; je n’ai réussi qu’à effectuer un espèce de losange triangulaire du plus mauvais goût.

Ah Didière !
Que fais-tu en ce moment ?
Penses-tu à moi ?
Penses- tu, à d’autres ! Je suis certain que tu m’as déjà oublié.
Comment peux-tu être aussi cruelle ?
Peut-être en arrachant minutieusement des ongles un à un avec une pince, ou alors en brûlant des plantes de pieds avec un petit chalumeau ?
J’ai voulu aller me jeter dans la Seine.
Heureusement qu’elle ne traverse pas cette ville sinon j’étais bon pour une pneumonie.

Pour me faire pardonner, j’ai pensé lui offrir des fleurs mais la fleuriste m’a pris la tête à savoir si je voulais des roses ou des myosotis, comme je ne voyais aucune différence et que je n’arrivais pas à me décider, j’ai acheté la boutique au grand dam de la dame, qui elle, par contre, était plutôt petite.

Et je suis rentré chez moi.
Non sans faire une halte auparavant dans le bistrot que j’avais mis dans mes favoris à juste raison.
Gustrave le tenancier m’accueillit avec un large sourire qu’il a dessiné sur son visage du premier coup, on voyait bien qu’il s’était entraîné toute la journée ; et il en était très fier.
Je lui est rendu l’appareil.
Il a vérifié s’il marchait bien en lui faisant faire deux ou trois aller-retour dans la salle et l’a rangé dans sa poche.
- Qu’est-ce que je te sers ? qu’il me fait avec sa bouche.
- Pas trop fort, que je lui ai répondu.
Et nous en sommes resté là.
Un silence pesant pas moins de quatre kilos s’est installé.
Gustrave le tenancier s’est mis à essuyer son comptoir comme savent si bien le faire tous les barmen du monde quand ils n’ont rien d’autre à faire pour tuer le temps alors qu’un Pistolet Walther P38 9mm ferait aussi bien l’affaire.
Les secondes passèrent les une derrière les autres sans demander leurs restes, ça tombait bien car il n’en restait plus ; c’est toujours comme ça les jours de choucroute précisa Gustrave le tenancier.
- Tu te maris quand ? qu’il me demanda à brûle pourpoint, ce qui déclencha un petit incendie sans gravité
qu’il maîtrisa bien vite avec le petit extincteur de poche qu’il rangeait bizarrement dans son tiroir.
Je devins rouge comme une tomate, ce qui lui a donné son entrée du jour du lendemain.
Pour mettre fin à mon embarras, il me fit comprendre, en tapant plusieurs fois et très rapidement sur sa montre avec son index, qu’il était l’heure.
- C’est l’heure, qu’il cru bon de rajouter au cas où j’aurais pas compris à quoi sert une montre.
Je lui ai souhaité une bonne nuit et je suis sorti sur le trottoir surtout parce qu’il n’y a rien d’autre sur quoi marcher devant chez lui.

Et je me suis mis à déambuler dans la nuit noire.
Didière !
Voudra-t-elle m’épouser ?
Aurais-je seulement le courage de lui demander sa main ?
Et si elle me la donne, qu’est-ce que je vais pouvoir en faire ?
J’ai déjà bien assez avec les deux miennes.
De toutes façons, il va falloir que je pense à enterrer ma vie de garçon et pour ça il faut que je trouve un endroit tranquille et que j’achète une pelle.
Je suis rentré très tard chez moi car je m’étais perdu dans mes pensées.

Finalement la journée s’est terminée comme elle avait commencé, mais dans l’autre sens.
Je vais aller me coucher parce que c’est dans cette position que j’arrive le mieux à dormir.
J’espère que demain je ne serais plus amoureux.

#2 heloise

heloise

    Héloïse

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Posted 18 January 2006 - 01:07 PM

Excellent comme d'habitude Gilo
Un moment de plaisir pour moi
Tu as un humour que je capte bien
Bizzzzzzzz (à conserver soigneusement car toujours délicieusement parfumées)

#3 vallée

vallée

    vallee

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Posted 18 January 2006 - 01:17 PM

quand tu inventes le
gilomatic
mets m'en un de coté
pour que je te lise
tranquillou
à la montagne

et puis non
la surprise c'est bien aussi
très bien
même

#4 balila

balila

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Posted 18 January 2006 - 03:10 PM

Un plaisir de te relire Gilonimo !

balila

#5 Erre

Erre

    Erre

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Posted 18 January 2006 - 03:18 PM

Je faisais la tronche, y'a dix minutes, et mon conjoint vient de me demander pourquoi je me marre... laugh.gif Erre

#6 Silences...

Silences...

    Totor le rugueux

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Posted 18 January 2006 - 03:24 PM

Gilo si tu sais pas quoi faire
De la main de Didière
Je peux te conseiller
Utilise la pour mette les doigts dans ton nez
Pour te gratter l'oreille
Pour faire un baise main à l'essai
Tu peux aussi la manger
Que des os comme un pied de cochon
Tu peux essayer des gants avec
Pour savoir comment c'est
une main de femme dans un gant de velours
Tu peux lui offrir des bagues en diamants
Que tu gardes toujours avec toi
Puis si tu sais pas quoi faire de sa main
Mets là dans ta poche
Comme un révolver que tu sortira
Lorsque qu'elle voudra bien
T'accorder sa main

#7 oaristys

oaristys

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Posted 18 January 2006 - 03:36 PM

Délicieusement décalé, un plaisir, un sourire

#8 Voyageur

Voyageur

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Posted 18 January 2006 - 03:57 PM

Il est grand temps que Gilonimo rejoigne les Grands de l'humour!


Merci pour cette humour raffinée qui nous caresse à chacun de tes passages!



Voyageur

#9 Silences...

Silences...

    Totor le rugueux

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Posted 18 January 2006 - 04:37 PM

Citation (Voyageur @ Jan 18 2006, 03:57 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Il est grand temps que Gilonimo rejoigne les Grands de l'humour!
Merci pour cette humour raffinée qui nous caresse à chacun de tes passages!
Voyageur


Laissez le vivre! SVP!
Il y a trop d'humoristes morts
et quand je vois ma télé je suis déçu

#10 Hauteur

Hauteur

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Posted 18 January 2006 - 11:33 PM

Gilles,

Décidément, tu es le meilleur...


J'ai adoré. cool.gif



Content de te revoir sévir ici.


Amitié
Hauteur

#11 gilonimo

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Posted 19 January 2006 - 01:03 PM

Je remercie tous ces merveilleux commentaires qui me permettent de me remonter mine de rien
et si ça a pu vous arracher un sourire sans vous faire trop mal c'est toujours ça de pris comme disait Arsène Lupin.

#12 Deirdre

Deirdre

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Posted 19 January 2006 - 01:29 PM

merci, Gilles.
Les poncifs n'ont qu'à bien se tenir; à quoi, je ne sais pas disons la rampe, tiens.
Et ton texte comme toujours, ben, il tient bien la route! (à deux mains, ou à trois si on compte celle de Didière) wink.gif
Bises

#13 gilonimo

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Posted 20 January 2006 - 08:46 AM

Ce matin je me suis réveillé en ayant un enfant.
Il était dans un petit berceau à côté de mon lit à pleurer comme un veau, je dis comme un veau sans aucune garantie car je n’ai jamais entendu pleurer un veau mais je suis à peu près certain que je ne suis pas très loin de la vérité.
D’autant plus qu’une forte odeur de merde est venu me chatouiller les narines, et ça ne m’a pas fait rire du tout.
Je me suis penché pour le voir d’un peu plus près, je ne suis pas resté longtemps car je suis assez sensible du nez.
Qu’est-ce que c’est moche un bébé ! On m’en avait parlé mais je ne pensais pas que c’était à ce point là.
Je suis allé dans la cuisine chercher du lait et comme de bien entendu la vache était déjà parti paître et s’était tant pis.
J’ai fait réchauffer vite fait un petit cassoulet au micro-onde que j’ai ensuite écrasé bien bien, auquel j’ai rajouté un peu d’eau mélangé avec de la craie, pour la couleur, et le tour était joué comme disait Armstrong entre deux piqûres.
Il n’y a vu que du feu car il s’est brûlé gravement, on n’arrive jamais à bien savoir quand c’est trop chaud avec les micro-ondes.
Comme je ne suis pas du genre à me laisser abattre par le premier venu, j’ai pris les choses en mains.
J’ai changé sa couche contre un slip et je lui ai expliqué les toilettes. Je ne suis pas certain qu’il ai compris, d’ailleurs je pense que c’est un étranger car il parle une langue étrange que je ne comprend pas.
J’ai décidé d’en avoir le cœur net parce que je n’aime pas être négligé, surtout de l’intérieur.
J’ai fait ni une, ni deux, ni trois, ni quatre, pas même cinq, pas plus que six ou huit, encore moins neuf, Quant à dix je n’en parle même pas, je l’ai glissé dans mon sac de sport, en prenant bien soin à ce que sa tête dépasse et je suis sorti en moins de temps qu’il ne faut pour compter jusquà dix.

Au bout de quelques mètres, disons une vingtaine pour être précis, j’ai fatigué un peu des bras, j’aurais dû retirer mes boules de bowling et mes poids et haltères du sac, en parlant des haltères ça m’a donné l’envie d’aller au bistrot que j’ai mis dans mes favoris m’en jeter un.

Gustrave le Tenancier a fait deux gros yeux ronds quand il m’a vu entrer, c’est ce qu’il fait de mieux avec le tripoux d’agneau.
Il a pris l’haltère en pleine poire ce qui l’a laissé de marbre de part sa constitution.
- Cètatoi ? qu’il me dit comme un score de tennis.
J’ai beau lui expliquer que le tennis se joue en set de six jeux, avec deux jeux d’écart sinon il y a tie-break, il n’y a rien à faire ; lui à part la Pelote Alsacienne.
- T’es fou, lui rétorquais-je du tac au tac.
- Je me disais aussi, parce qu’il est vert.
- Il n’est pas vert, il est bleu, dis-je du tic au tic.
- Vert, vert amiante même, qu’il insista.
Je n’ai pas trop discuté car je suis moi-même daltonien depuis que j’ai lu la collection complète des albums de Lucky Luke.
- Un petit blanc sec, qu’il m’a proposé.
- Je le préférerais liquide, ai-je négocié.
- Il ne m’en reste plus, tout c’est évaporé avec la canicule, tu veux autre chose ?
Je lui ai fait le petit mouvement de la tête de haut en bas et de bas en haut, et ça plusieurs fois alternativement, qui est un code secret entre nous qui veut dire que j’acquiesce.
Je lui ai demandé s’il ne connaissait pas une crèche qui aurait pu accepter le petit contre deux balles de tennis.
Il m’a dit qu’à Noël, il y aurait peut-être une opportunité.
- ça fait loin, le petit sera adulte d’ici là, m’exclamais-je sans autre forme de procès.
Je lui ai tendu ma veste qu’il a enfilé mais elle ne lui allait pas du tout, surtout au niveau du métatarse.
- Merci quand même d’avoir essayé, lui ai-je dit amicalement.
Je crois que cet excès de tendresse l’a mis mal à l’aise, on aurait entendu une mouche voler dans un grand magasin.
- Je vais aller me promener avec le petit dans le parc, coupais-je court.
Et je suis sorti après avoir réglé l’addition sur douze.

Sur le chemin du parc, comme de bien entendu, nous avons écouté notre ventre et nous avons cassé une petite graine sur le pouce d’un auto-stoppeur qui nous a remercié bien poliment bien que ça lui ai attiré une nuée de pigeons voyageurs de commerce et qu’il n’y en avait pas pour tout le monde. Ça a déclenché une bagarre générale entre les pigeons voyageurs de commerce vendeurs d’encyclopédiques et les autres.
Comme il y en a qui voulait nous rentrer dans les plumes, nous nous sommes éclipsés totalement comme ça arrive une fois tous les cent ans.

Le parc était désert et j’avais les chaussures pleines de sable.
Il y eu bien vite un attroupement autour de moi car j’étais le seul homme.
Elles se sont toutes extasiées comme savent si bien le faire les femmes dès qu’il s’agit d’un nourrisson.
Elles poussaient de petits cris stridents qui faisait très mal aux oreilles.
Quel âge a-t-il me questionna une femme qui n’en avait pas, tandis qu’une vieille qui devait en avoir quatre vingt dix huit mais qui en paraissait trente dit quelque chose d’autre.
Je n’arrivais pas à détacher mon regard d’une femme brune qui portait un pull jacquard bleu marine avec des bandes jaunes entrecroisées qui la moulait au plus juste et qui devait être d’origine d’Amérique centrale au vu des deux magnifiques mexicains qu’elle arborait, mais j’ai finalement réussi avec un peu d’eau tiède.
Une, qui devait peser au bas mot cent vint kilos et encore, proposa qu’on fasse un petit rugby puisque nous n’avions rien de mieux à faire.
D’accord fit une Toulousaine, qui avait un fort accent breton, mais sans goal volant car sinon c’est de la triche.
Nous n’avons pas joué longtemps car le petit ne rebondissait pas assez parce qu’il n’était pas assez gonflé et que personne n’avait de pompe.
Juste avant que tout le monde ne vaque à ses occupations, j’ai donné le nouveau-né en échange de quoi à une femme qui n’en avait qu’un et qui désirait en avoir une paire.
J’étais assez content de m’en être débarrassé à si bon compte.

Le reste de ma journée ne mérite pas qu’on s’y attarde si je ne veux pas rentrer trop tard.

Le soir venu, je me suis mis dans cette position que j’adore pour dormir, c’est à dire bien parallèlement au sol, séparé de celui-ci par un sommier surmonté d’un matelas de bonne facture, que je garde précieusement car il est encore sous garantie, et je me suis endormi du sommeil du juste en me promettant que je n’aurais plus jamais d’enfant.

#14 heloise

heloise

    Héloïse

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Posted 20 January 2006 - 08:54 AM

Il me manquait quelque chose avant d'attaquer la journée
J'adore tes bonbons acidulés

#15 gilonimo

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Posted 20 January 2006 - 01:17 PM

Citation (heloise @ Jan 20 2006, 08:54 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Il me manquait quelque chose avant d'attaquer la journée
J'adore tes bonbons acidulés

J'aime quand on suce mes bonbons avant d'attaquer une journée

#16 Silences...

Silences...

    Totor le rugueux

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Posted 20 January 2006 - 01:40 PM

Dis Gilo pour mieux connaitre les Bébés te propose une Bande dessinnée très sérieuse qui s'appelle l'encyclopédie des Bébés 3 volumes par Daniel Gossens éditions fluide Glacial années 1990-92 où l'auteur dissèque des Bébés scientifiquement et cherche scientifiquement à savoir la spécifitée du Bébé, son écologie, ses obssessions, sa snourriture, le Bébé et le monde...

#17 gilonimo

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Posted 22 January 2006 - 10:16 PM

Ce matin je me suis réveillé en étant arrêté par la Police.
- Avoue salaud, qu’elle me gueulait en me filant de grandes et lourdes baffes.
La Police est une dame qui n’est pas très policée.
Elle m’a sorti du lit et m’a jeté violemment contre le mur qui malheureusement se trouvait exactement entre moi et rien.
Alors que je glissais lentement le long dudit mur pour rejoindre le sol, elle en profita pour vérifier si ses brodequins, qu’elle avait cloutés de petites pointes acérées très désagréables, pouvaient labourer un dos ;
Je l’ai rassuré de mon mieux.
- Puisse que c’est comme ça, on t’emmène au commissariat pour une garde à vue, pourriture.
La Police te parle toujours à la seconde personne du singulier même si tu ne la connais pas, sauf si tu es préfet.
Elle a mis des menottes autour des miennes et m’a poussé dans l’escalier alors qu’elle prenait l’ascenseur.
On est arrivé en bas en même temps.
La concierge a détourné la tête comme elle détourne la pension du petit vieux du troisième, c'est à dire avec compassion.

La Police m’a jeté dans un panier à salade et m’a essoré pendant le trajet.
Le Commissaire m’a accueillit avec beaucoup d’humanité, c’est à dire en m’enfonçant son poing dans le ventre à plusieurs reprises très vite d’un geste large et harmonieux, j’en fus très touché et j’ai même pleuré.
- Tu vas parler c’est moi qui te le dit.
Malgré mon œil que j’avais de fermé suite à un malencontreux choc avec un casque, ce n’était pas la peine qu’il me le précise, je voyais bien que c’était lui qui me le disait et personne d’autre.
Il m’a assis sur une chaise et m’a proposé gentiment un café brûlant sur le visage.
Puis, avec quelques collègues à lui, ils ont révisé le bottin téléphonique des Bouches du Rhône sur moi.
Ils allaient attaquer le Var mais il était l’heure d’aller manger et après il ne reste plus rien à la cantine.
Mais je ne perdais rien pour attendre.
C’est vrai que je gagnais de beaux coups à les connaître.
Ils m’ont attaché au radiateur en me conseillant de ne pas bouger ce qui m’aurait été, de toutes façons, bien difficile si je l’avais voulu, à moins d’être un contorsionniste ou un homme serpent ce qui revient à peu près au même.

Ils sont revenu vers quatre heures en chantant « quoi ma gueule » qui n’augurait rien de bon pour la mienne.
- Bon, on va reprendre tout de zéro, dit le commissaire ; ce qui ne m’arrangeait pas vraiment.
Il m’a dit que j’avais pas intérêt à trop à faire le mariole sinon je verrais de quel bois il se chauffe et il en profita pour m’en donner un aperçu en me cassant une chaise sur la tête.
Je ne sais pas si c’était leur haleine mais j’étais persuadé qu’ils avaient tous bu plus que de raisin, surtout quand le brigadier chef m’a vomi dessus.
J’ai franchement eu peur quand ils ont parlé de me couper les couilles mais le téléphone a sonné à la porte.
Le commissaire est allé ouvrir et c’était la brigadière qui s’excusait de les déranger pendant le travail mais elle venait de s’apercevoir qu’elle s’était trompé dans l’adresse de ce matin.
Ils ont tous été très déçu car j’étais un bon client qui n’avait rien avoué.
Beaucoup aurait déjà pris perpète, m’a dit le commissaire en me détachant avec un brin d’admiration dans la voix, il n’en avait pas assez pour faire un bouquet.
Il m’a aidé à me relever et m’a proposé de me raccompagner jusqu’à chez moi dans une voiture banalisée avec POLICE marqué en gros dessus.
Vu leurs états, j’ai préféré rentrer à pied.
Ils ont insisté un peu pour la forme mais pas trop car j’avais fait mes preuves.
En me conduisant vers la sortie, le commissaire m’a dit que j’avais de la chance d’être tombé sur eux, parce qu’avec un juge d’instruction j’en aurais pris pour vingt ans.
- Même en étant innocent ? parvins-je à articuler entre deux caillots de sang.
- Surtout. Il n’aiment pas reconnaître leurs erreurs, qu’il que dit en me donnant une grande tape amicale dans
le dos qui m’a fait cracher la molaire qui ne tenait plus qu’à un nerf.
- Au plaisir, qu’il me fit en me broyant la main en souvenir du passé.

Je suis allé directement au bistrot que j’étais bien content d’avoir mis dans mes favoris.
- Ouh, toi t’as la tête des mauvais jours, m’a fait Gustrave le Tenancier alors que j’entrais avec ma tête.
Je lui ai demandé de me servir quelque chose de fort et de ne pas en rajouter.
Il m’a donné quelque chose de fort et n’en n’a pas rajouté.
J’ai descendu cette chose forte d’un trait et je lui en ai réclamé une autre dans la foulée que j’avais régulière.
Il m’en a servi une autre sans en rajouter alors que j’aurais bien voulu.
J’ai tiré un autre trait, un peu moins droit, puis j’ai pris la porte en lui promettant de lui ramener le lendemain.
J’étais un peu ovale ; il était grand temps que je parte avant d’être complètement rond.

Je suis rentré chez moi en traînant les pieds derrière moi car mes chaussures me faisaient atrocement souffrir, et j’avais eu ma dose.
J’ai posé la porte du bistrot à la place de la mienne qui était toute défoncée, et j’ai poussé un soupir de soulagement jusqu’au milieu du salon en me sachant protégé des bandits de la Police.
J’ai dé-lyophilisé une petite soupe à la grimace en sachet qui me restait de mes dernières vacances à Dunkerque, que je me suis dépêché d’avaler car elle allait être périmé dans les cinq minutes.
Le jour est parti se coucher et la nuit à pris son service avec deux minutes de retard, ce qui a occasionné un léger disfonctionnement spatio-temporel en Chine, mais personne ne s’en ai aperçu.

Je viens de m’allonger dans le but de dormir à l’aide de mes yeux que je compte garder fermés jusqu’au lendemain matin.
J’ai, en toute modestie, bien mérité un bon sommeil du juste milieu.
J’espère que demain matin la Police ne se trompera pas d’adresse parce qu’il ne me reste plus qu’une dent.

#18 Voyageur

Voyageur

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Posted 22 January 2006 - 11:58 PM

Salaud! On aura ta peau!


Signé le chef anonyme des policiers de ce matin!






wink.gif


Génialissime Gilonimo!



Voyageur

#19 Silences...

Silences...

    Totor le rugueux

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Posted 23 January 2006 - 12:34 AM

Qu'est ce que sera Gilo Demain en se réveillant ?
Un chef maffieux qui a un contrat sur lui
Un gourou avec plein de nanas qui lui font des trucs cochons
Un éclésiatique blème qui s'excomunie lui même
Un éléphant rose décrit par un alcoolique en état de délirium Tremens
Un joueur de foot qui fait des mathématiques
Un joueur de cornemuse dans un salon anglais
Hélas je ne sais pas on verra demain...

#20 gilonimo

gilonimo

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Posted 26 January 2006 - 12:30 PM

Le Comité de Soutient avec un T à la fin aux Textes Très Peu Lues peut aussi être de très mauvaise foi
au moins une fois.

Le CSTTPL.

#21 Pascale

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Posted 26 January 2006 - 09:05 PM

biggrin.gif Merci ! J'étais pliée de rire...
Je reviens de chez l'ostéo
A plus tard...
Pascale

#22 gilonimo

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Posted 27 January 2006 - 11:41 PM

Ce matin je me suis réveillé en ayant rendez-vous avec Didière.
J’étais excité comme une puce ; si j’avais eu un chien j’aurais passé ma journée à lui bouffer le dos, mais je n’en ai pas et c'est tant mieux car ça n’aurait pas été marrant comme journée.
En trois sauts je me suis rendu à la salle de bain où je me suis astiqué le gaillard et d’autres parties de mon anatomie, tel les écoutilles, le beaupré, le petit foc et tout de suite après, comme c’était prévisible, le grand ;
je me suis briqué le cacatois ; je me suis brossé la bouche à feux ; je me suis passé un peu de brigantine et comme j’étais fin prêt pour le branle bas, j’ai mis les voiles.

La concierge n’était pas dans les escaliers mais debout dessus comme à son habitude.
Elle m’a dit que j’étais beau comme un sou neuf.
Peut-être était-ce une allusion à ses étrennes que j’avais oublié.

Pour me donner du courage, je me suis arrêté dans le bistrot qui est toujours dans mes favoris en bonne place.
Gustrave le Tenancier a sifflé lorsque je suis entré.
- Tu es fier comme Harpagon, qu’il m’a dit.
Je pense qu’il voulait dire Artaban, à moins que ce ne soit une allusion à mon ardoise.
Je n’ai pas fait long feu car je brûlais d’amour mais aussi et surtout comme je n’avais pas encore reçu ma pension du mois de milliardaire à vie, je n’avais pas envie qu’il me prenne la tête pour une sordide histoire d’argent que je n’avais pas.

Je me suis rendu d’un pas guilleret au parc pour la bonne et simple raison que c’est là que j’avais rendez-vous.
Le parc a ceci de particulier que l’on peut s’y perdre d’amour si on ne fait pas attention.
Je n’avais pas l’intention d’errer comme une âme en peine à jouir aussi j’ai fait très attention.
J’ai balisé le chemin avec des petits cailloux blancs que je lançais à la cantonade tel des petits cailloux blancs.

Didière m’avait posé un lapin.
Il était dans un panier en osier à m’attendre bien sagement.
Je l’ai pris dans mes bras. Il était tout blanc avec de grands yeux d’albinos, et très doux à caresser.
Il a voulu me grignoter un doigt et je lui ai filé une baffe.
Mais ce connard a continué alors je lui ai mordu la queue pour qu’il comprenne.
Il a été vexé et ne m’a plus adressé la parole, ce qui ne me dérangea pas outre mesure puisqu’il n’avait encore rien dit.
Comme je n’aime pas les animaux, je l’ai donné à une petite mendiante qui m’a promis de bien s’occuper de lui dans une casserole.

Et Didière est apparue

Didière est apparue

Didière

apparue
Elle n’était qu’une petite tache tout au bout de l’allée.
Une petite tache lumineuse.
A mesure qu’elle approchait, comme par miracle, elle se faisait plus nette.
C’est bien, j’ai pensé, parce que ça m’aurait gêné qu’elle reste une tache.
Et puis, j’ai distingué ses traits, sa bouche, ses yeux, son nez, et encore sa bouche, et encore son nez et encore ses yeux, et toujours sa bouche qui, malgré la distance me séparant d’elle qui rapetissait au gré de ses pas, restait toujours aussi petite alors que ses yeux doublaient de volume.
J’ai pris conscience qu’elle avait une toute petite bouche et de grands yeux.
Bleus.
Non verts.
Peut-être bien bleus.
Daltonien, c’est pas pratique pour les couleurs.
Elle m’a souris.
C’est le morceau que je préfère.
- Bonjour Didière.
- Je m’appelle Raymonde.
- C’est joli, m’exclamais-je.
J’étais prêt à tout accepter.
Nous avons passé un après-midi formidable, surtout moi.
Je buvais ses paroles, je la mangeais des yeux jusqu’à plus soif.

Là, il y a un temps qui n’est qu’à nous, vous n’avez qu’à aller faire un tour en attendant, lire une poésie à la con, c’est pas ce qui manque, aller pisser, comme si c’était une pub, vous chatouiller ou faire je ne sais pas quoi d’autre de lubrique avec votre main si ça vous dit, ce n’est pas mon problème et je ne vous demanderais rien car je m’en fous parce que moi je suis avec elle, alors ce que vous pouvez foutre, je m’en tape un max Simone, si vous voyez ce que je veux dire.

Et puis nous sommes séparé alors que la nuit tombait doucement avec grâce et humilité, dans la vie il faut toujours se séparer à un moment ou à un autre, j’aurais préféré à un autre.
- Bonsoir Didière.
- Je m’appelle Raymonde.
- C’est pas grave, que j’ai dit.
Et elle s’est éloignée redevenant une petite tache, mais de dos.
Mais je savais pour sa bouche, je savais pour ses yeux, je savais pour son nez, et je savais encore pour sa bouche, et encore pour ses yeux, et encore pour son nez, oui je savais tout ça, comme si j’étais de l’autre côté d’elle, du côté où elle arrive.
Et elle a disparu avec le jour.
Et le parc était vide.
C’est étrange comme le vide peut prendre toute la place.
J’ai voulu courir pour lui dire
pour lui dire
pour lui
dire
Mais j’ai pas bougé.
Je crois bien que j’étais mort.

Il n’y avait plus qu’elle dans mes favoris, du coup j’ai pas été boire un coup, j’ai pensé que ne n’en avais pas tiré non plus.
Et ça m’a fait chier.

Je suis allé direct me coucher, tout habillé d’elle.
Et nous allons passer une nuit merveilleuse, surtout moi.
J’espère que demain je me réveillerais en étant moins con.

#23 gilonimo

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Posted 30 January 2006 - 07:26 PM

je le remonte uniquement pour le côté pratique pour moi et m'éviter d'aller le rechercher à la millième page quand je voudrais le continuer.
ça descend à une de ces vitesses ici !

#24 (cloud)

(cloud)

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Posted 30 January 2006 - 07:45 PM

Vivement la suite!
Une bonne dose d'humour et c'est r'parti!
Merci ça fait du bien aux zigomatiques, entre deux poèmes suicidaires tongue.gif ,
(attention les poèmes suicidaires ont du bon quand ils sont postés par un certain merqur smile.gif )
Vite vite la suite ,
Non en fait prends ton temps,
que ce soit aussi bon,
J'en r'demande,
Amitié,

Didière'll be back!!!

#25 Remo

Remo

    Remo

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Posted 31 January 2006 - 03:11 PM

c'était pas en millième page mais au rythme où vont les choses, j'anticipe aussi.

#26 vallée

vallée

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Posted 31 January 2006 - 07:10 PM

G . adoré
cher inventeur
gilonimo

c'est le clou du spectacle tlp

#27 Silences...

Silences...

    Totor le rugueux

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Posted 31 January 2006 - 07:24 PM

Le CSTTPL à l'unanimité moins 1 voix demande la reprise des négociation de la par de Gilo
Que va- t-on devenir si l'auteur ne fout plus rien...
Alors Didière sourit puis elle s'approcha de moi
je sentais son haleine chaude, la salope avait mangé une pizza et je lui dis
-Didière jamais de pizza avant de t'embrasser
-je suis pas Didière, ni Raymonde, je suis Juliette et t'es mon Roméro
-Tu veux dire Roméo je ne connais pas de Roméro
-Mille milliards de pizza! T'es pas Roméro alors c'est fini pour toujours avec toi
-Mademoiselle je ne vous connais pas d'où venez vous ?
-Je viens de la Panète Raelle troisième galaxie à droite en regardant la constelation du dauphin
.... La suite ne m'appartient pas je suis un zuzurpateur je vous l'avoue...

#28 gilonimo

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Posted 01 February 2006 - 07:11 PM

Citation (Remo @ Jan 31 2006, 03:11 PM) <{POST_SNAPBACK}>
c'était pas en millième page mais au rythme où vont les choses, j'anticipe aussi.

merci

#29 gilonimo

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Posted 01 February 2006 - 08:35 PM

Ce matin je me suis réveillé en étant le Messie.
Je flottais un bon mètre au-dessus de mon lit et ça m’a mis la puce à l’oreille.
Et une voix se fit entendre dans la chambre :
“ Tu es mon fils bien-aimé, c’est en toi que j’ai mis toute mon affection.
Lève toi et marche. ”
Je me suis levé et je me suis cassé la gueule d’une hauteur un peu plus haute que prévu.

Alors que j’allais pour me baptiser tranquillement dans la baignoire que j’avais fait installer dans la salle de bain parce que c’est l’endroit qui m’est venu à l’esprit lorsque le plombier m’a demandé “où c’est que j’la mets? ”,
j’en fus empêché par trois types basanés qui campaient dans le couloir avec leurs chameaux.
Ils se sont prosterné à ma vue et m’ont offert de l’encens, de la myrrhe et des nougats.
Je les ai foutu dehors à coups de pompes dans le cul avant qu’ils ne me dégueulassent toute la maison.
J’ai gardé les nougats parce que j’aime bien, et je suis allé laver les miens.

Et aussitôt que je fus sorti de l’eau , je vis le plafond s’ouvrir en deux, et l’Esprit en forme de colombe descendre et demeurer sur moi.
J’avais beau gesticuler dans tout les sens, cette pourriture continuait à me chier dessus.
J’ai réussi à la chasser à l’aide un jet d’eau bouillante bien placé en travers de la gueule.
Comme vous pouvez vous en douter, j’ai été obligé de recommencer mon baptème.
En vérité je vous le dit, la journée commençait mal.

J’avais une barbe de 3 mois et je portais des babouches.
La concierge était à quatre pattes en train de ramasser des merdes de chameaux en râlant dans le hall de l’immeuble.
Elle m’insultait dans mon dos en me tournant le sien.
- Femme de peu de foi, en vérité je vous le dit, un jour viendra, lui dis-je péremptoire.
La concierge a sursauté et s’est retournée.
- Vous me ferez quatre parterres et deux lavés, Maria, dis-je en me dématérialisant alors qu’elle se signait l’avant bras.

Alors je fus conduis par l’esprit sur le trottoir,
Et ayant jeûné depuis le levé, j’eus soif,
Et le Diable, s’approchant de moi, me dit :
- Si vous êtes le fils de Dieu, allez boire un coup dans ce bistrot qui trône dans vos favoris.
Il ne m’a pas tenté deux fois.

- Seigneur, c’est a cette heure-ci que tu arrives ! s’écria Gustrave le Tenancier alors que j’entrais comme deux justes.
- En vérité je te le dis, Les voies du Seigneur sont impénétrables sauf par une petite bière bien fraîche.
Tous les clients furent bien d’accord avec moi.
Je leur dit : Rejoignez-moi au comptoir pour une tournée générale et je vous conduirais au royaume des vieux.
Ils ont abandonné leur table en criant hip hip houra !
Il y avait Vincent, François, Paul et les autres.
Nous étions treize avec Gustrave le Tenancier.
J’y voyais comme un signe.
J’ai demandé s’il y avait un Judas dans le tas.
Personne ne s’est dénoncé.

Je leur ai demandé leur carte d’identité à ces enculés.
Il y en avait un qui s’appelait Judin.
Je l’ai regardé droit dans les yeux et je l’ai embrassé.
Je leur ai dit, venez avec moi sur les bords du lac de Tibéri.
- Moi aussi, demanda Judin.
Je lui répondis oui avec un large sourire christique.

Et ouvrant la bouche, je leur enseigna :
Bienheureux les pauvres d’esprit parce qu’ils n’ont pas d’humour,
Bienheureux ceux qui sont doux car ils seront caressés,
Bienheureux ceux qui pleurent parce qu’ils auront des mouchoirs,
Bienheureux ceux qui sont affamés et altérés de justice parce qu’ils iront en prisons,
Bienheureux ceux qui sont miséricordieux car ils seront bien chaussés,
Bienheureux ceux qui ont le cœur pur parce que c’est mieux,
Bienheureux ceux qui ont soif parce qu’on va boire un coup avant de partir.
Ils ont tous fait hip hip houra !

Ça faisait chier Gustrave le Tenancier de venir à cause qu’il ne voulait pas fermer sa boutique.
- En vérité je te le dis, ne vois-tu pas que tous tes clients sont mes disciples ?
Je suis le pécheur d’hommes de peu de foie, viens avec moi sinon, au retour, nous irons tous chez Ronan le Barman qui est en face de la Samaritaine et tu n’auras plus que tes yeux pour pleurer au lieu de t’en servir pour voir.

Avant de partir, j’ai avalé un truc à réveiller un mort, et d’ailleurs j’en ai ressuscité quatre devant la gare Saint Lazare.
Sur le chemin du lac, j’ai eu le temps de rendre la vue à un aveugle qui n’en croyait pas ses yeux, de guérir un lépreux malpoli qui m’a fait un doigt, de redonner l’ouie à un couple de sourds qui ne s’entendait plus, et comme ça m’avait mis en forme, j’en ai profité pour faire courir un tétraplégique ventre à terre et parler avec un muet qui m’a dit merci.

Arrivé au lac de Tibéri, il s’assembla autour de moi une foule de Pharisiens ; c’est pourquoi je suis monté sur une barque où je m’assis, tout le peuple se tenant sur le rivage ;
En vérité je vous le dis, elle fait partie de la famille des coniques, c’est une courbe que l’on obtient en sectionnant un cône de révolution par un plan. Ecoutez moi bien, Appolonius, l’un des trois plus grand de l’école d’Alexandrie après Euclide et Archimède, est le premier à avoir formalisé et unifié cette notion.
C’est une parabole, s’écria quelqu’un dans la foule.
Et j’ai tracé une parabole dans l’air.
Et la foule me réclama une autre parabole.
Mais c’était bon, j’avais plutôt envie de faire un cent dix mètres haies sur le lac.

Et j’ai réuni mes apôtres,
Et je leur dit : il est venu le temps de rentrer au Royaume dudit Vin.
Hip hip hip houra crièrent les apôtres.
Et on a tous filé au bistrot.

Et à l’entrée du bistrot, j’ai appelé Judin.
Tu vois, lui dis-je, tu m’as baisé une fois il y a deux mille ans, mais pas deux mon vieux, pas deux, parce que moi, tu vois, j’ai une mémoire d’éléphant ; alors tu vas me faire le plaisir d’aller porter la bonne parole ailleurs si tu ne veux pas que je t’excommunie à grand coups de lattes ;
En vérité je te le dis, t’es une belle pourriture Judin, que j’ai crié alors qu’il se sauvait tel un renard.
Et il s'est mis à pleuvoir des cordes pour qu'il puisse aller se pendre.

On a fêté ça avec mes disciples en buvant mon sang jusqu’à pas d’heure, pas d’heure c’est entre tard et tôt, c’est au-delà de la petite aiguille, juste avant le moment ou la police est venu pour nous dire d’arrêter notre bordel.
Je me suis caché sous une table.
J’avais bien fait de confesser Judin car cette rognure m’aurait trahit.

On a bien fait l'épître avec les apôtres.
Je viens juste de me coucher les bras en croix, crucifié de sommeil.
J’espère qu’au réveil je ne serais pas le prophète, mais c’est pas gagné si j’en crois mon mal de crâne. Bonjour la fatwa.

#30 Silences...

Silences...

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Posted 01 February 2006 - 09:08 PM

ITE Missa est !
Putain le Gilo il a des restes de cathé...
Up là !

Edited by Victorugueux, 01 February 2006 - 09:09 PM.





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