Le piano...des anaphores pour le rythme, joli.
Pour vous quelques interrigations teintées de jazz :
Aimer
Aimer,
Se noyer dans un verbe.
Ecrire l'étrange déferlement de l'autre en soi.
Aimer, changer de voie lactée l'autre monde celui des deux regards pétrifiés à l'instant unique d'un temps, perdu en incomplétude amère.
Aimer, unir l'émotion fulgurante où ses yeux secondes les miens déjà la minute d'avent, bleu-mer ils m'aveuglent.
Aimer, enfin murmurer l'autre en soi devinée avant l'éclair, l'habillée d'un corps possible, aperçue au bord angoisse d'un port sans voyage.
Aimer, rétablir le saint axe ou tout a basculé en prière de mon insatiable ego au centre d'Elle.
Aimer, s'émouvoir d'un premier tremblement de lune qui vacille ses cils lianes m'enchevêtrent.
Aimer le silence qui suit précède et vole vole vers ta cyme la fleur noire ô mon futur vernal, je te vois en portée musicale.
Aimer, se calmer, calmer reprendre souffle, réguler l'impossible état des transes saxophoniques, jazz toi.
Contrebasse basse, résonner, aimer tu me vibres au fond du tout et rien je ne suis plus sans toit
M'abriter ou ???
Aimer, l'être d'une inconnue au suicide presque de Zweig ; comment décrire mieux la mort et cesser, même pas.
Aimer, se calmer, calmer reprendre souffle….Bien, calme…Respirer.
Aimer, encalminé au bord angoisse d'un port voyageur en duo de souffrances illuminées. Se reconstruire après le choc.
Aimer, réciter le bréviaire confondre les chairs fondre les mots amers
Nager, frôler lointain les vacarmes ondins.
Ô mon Amour comme j'aime tous ces matins de l'Univers penser en sphère de terre noyée en mer vers toi encore…
S'égarer en Apocalypse de plus d'une demi vie silencieuse à l'infini environ.
S'égarer, rechercher, Chercher……………………………………………………………
Trouver enfin ! Osmose du j'Il dans l'un et l'autre du j'Elle !
J'Elle ou j'IL fusionne sans comprendre l'avoir et l'être soie aux draps froissés par l'étreinte sauvagement contrôlée extase artifice Ciel les étoiles s'éteignent seul j'Il ou j'Elle brille pour elles un feu de Saint Jean…
Aimer, mourir de l'autre ment ??
Jean-François AGOSTINI : « Presqu'Il »
Pour Bohemia : Aimer
Started by ANTEROS, Jun 01 2006 12:33 PM
3 replies to this topic
#1
Posted 01 June 2006 - 12:33 PM
#2
Posted 01 June 2006 - 01:22 PM
Merci Anteros, je vais le garder précieusement ce poème. Beauté d'un instant...
Amitiés
bohémia
Amitiés
bohémia
#3
Posted 01 June 2006 - 01:38 PM
Ce fut un plaisir de passer quelques instants ici.
Ne me remerciez en rien, les mots sont au monde ce que le monde devrait être à l'amour.
Je pars, je ne sais si je reviendrai...
Chi lo sa ?
Baisers
Ne me remerciez en rien, les mots sont au monde ce que le monde devrait être à l'amour.
Je pars, je ne sais si je reviendrai...
Chi lo sa ?
Baisers
#4
Posted 01 June 2006 - 02:08 PM
Citation (ANTEROS @ Jun 1 2006, 02:38 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Ce fut un plaisir de passer quelques instants ici.
Ne me remerciez en rien, les mots sont au monde ce que le monde devrait être à l'amour.
Je pars, je ne sais si je reviendrai...
Chi lo sa ?
Baisers
Ne me remerciez en rien, les mots sont au monde ce que le monde devrait être à l'amour.
Je pars, je ne sais si je reviendrai...
Chi lo sa ?
Baisers
En tout cas merci pour ce beau tableau, c'est le premier poème à mon intention.
Baisers doux
Bohémia
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