Pêle-mêle.
A l'orée des merveilles, c'est la file d'abord, qui piétine et attend
Un gardien la surveille, mais son oeil est fuyant.
Qui résiste à l'encor, et à la monotonie ?
Il écluse la foule, son régulier débit.
Doucement, déjà,
Se dessinent des contours
(Exaltation ténue...)
Le ticket dans la poche et les yeux alarmés
Un visiteur s'avance- mais par où commencer ?
Le hasard a eu vent, comme toujours, de l'indécision tacite
Et conduit, d'un détour, hôte et voix jusqu’au site
Aristote avachi, l'emporte sur Virgile
Et sa flûte et son glaive, et ses gerbes de blé.
Sous les yeux appliqués, du début de visite
Se succèdent les titres, matériaux et années. Ainsi que les auteurs
Parmi tant de beauté, loué soit le vétilleux
Qui capte des fragments, pour que dure le voyage - aussi, bien du bonheur.
Allant, flânant, par ce cloître spacieux
Loin - puis près, au devant d'un pilastre
Les hommes sillonnent son jardin fabuleux
La foule clairsemée, des statues séculaires
L'une à l'autre indifférente, leur regard est figé
Il porte en un point : là : voilé de mystère
Ce regard me fascine, et je veux le croiser
Oh, malheur ! je l'ai fait. Le passé de se taire.
Le corps nu de la muse, ne l'est pas tout à fait…
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
La pierre dessus la pierre, mais taillée autrement
La statue et son socle, ont les mêmes parents
Quand les yeux n’ont que faire, des panonceaux usés
C’est la foire aux théorèmes, intérieurs et ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ :
Leur histoire est nouvelle
Au gré des arrivants.
Dans l’abri éternel, où demeurent ces héros
C’est un jeu de lumières, d’ombres et de badauds
L’embrasure d’une porte, fait se dérouler les formes
A mesure qu’un passant, se meut derrière Hébé
Endormie, sous ses jambes allongées
Le visible se dérobe, quand le tût apparaît
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Un banc encore, au milieu de tout cela.
Un marcheur un rêveur, y reposent leurs pieds las
Et remarquent dès lors, le brouhaha distant,
Le rideau de fenêtres, aux lampions écrasés
Ribambelle dorée suspendue au-dessus
Des silhouettes, des passants
Qui traversent un espace – quelques siècles !
Aula
Started by ¤¤¤¤¤, Jan 05 2006 02:46 AM
5 replies to this topic
#1
Posted 05 January 2006 - 02:46 AM
#2
Posted 05 January 2006 - 03:02 AM
Franchement, c'est trop bien.
C'est tout.
C'est tout.
#3
Posted 05 January 2006 - 03:09 AM
Merci.
Mais il est loin d'être fini. Les ¤¤¤¤¤ remplacent des mots pas encore trouvés ou, en plus grand nombre, des transitions qui ne sont pas encore.
Mais il est loin d'être fini. Les ¤¤¤¤¤ remplacent des mots pas encore trouvés ou, en plus grand nombre, des transitions qui ne sont pas encore.
#4
Posted 05 January 2006 - 03:15 AM
Citation (¤¤¤¤¤ @ Jan 4 2006, 02:09 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Merci.
Mais il est loin d'être fini. Les ¤¤¤¤¤ remplacent des mots pas encore trouvés ou, en plus grand nombre, des transitions qui ne sont pas encore.
Mais il est loin d'être fini. Les ¤¤¤¤¤ remplacent des mots pas encore trouvés ou, en plus grand nombre, des transitions qui ne sont pas encore.
Euh, ben là je sais pas, je transiterais en attendant le non-fin.
Pourquoi "Aula" sinon ?
#5
Posted 05 January 2006 - 03:20 AM
C'est la "grande salle d'une université, d'un musée, etc", où se déroule le poème. Et celle du musée d'Orsay est très accueillante...
#6
Posted 05 January 2006 - 03:26 AM
Citation (¤¤¤¤¤ @ Jan 4 2006, 02:20 PM) <{POST_SNAPBACK}>
C'est la "grande salle d'une université, d'un musée, etc", où se déroule le poème. Et celle du musée d'Orsay est très accueillante...
Je ne savais pas, comme quoi !
Je me dis parfois, qu'il vaut bien mieux lire ; n'est-ce pas ?
J'ai quitté Paris depuis très longtemps, et dès lors, je voyage.
Ben, accueillante, dis-tu ?
Dérouler des poèmes ?
Pourquoi pas !
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