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Un petit chat rouquin vivait avec moi
Concubinage discret. Discret car il était vieux et
N’était pas aussi tapageur que moi envers les rideaux de soie
Il ne s’amusait pas autant que l’imbécile qui essayait de l’entraîner
Parce qu’il avait passé sa jeunesse dévorante à jouer
Et à se faire piéger dans des accidents d’automobile
D’où sa petitesse. Son œil était léger
Quand il fouillait mon cabas d’une patte habile
Je me rappelle un soir ou nous nous sommes promenés
Accroupis, je l’adorais pour mes caresses, il aimait ma présence
Nous savourions pleinement ces odeurs que la brise nous avait apportés
Certains nuages étaient plus ronds de la luminosité spéciale de la lune. Seule l’absence
De tous bruits ne trahissait pas qu’une autre vie, un autre temps
Existaient là juste à côté. Seul un chien aboyait dans
Notre silence. Nous étions bien dans cette ville du néant
Le chat, ce chat maintenant que je ne le connais plus tellement
Dissocia toutes les parcelles de vie de cette atmosphère
Et alla se planter devant le nez d’un chien, face à face
Avec ses bons souvenirs. Le toutou lui déclara la guerre,
Le mangea. Bon sang comme le temps passe
Je l’est adopté lui aussi, ce poilu qui ne me devait rien
Puis une pipe blanche, à la mort du chien
Devenue noire, quand j’ai pris femme, de l’avoir trop fumée,
Jour bariolé et elle de blanc, maintenant je suis jardinier

Sirop Cumulus