Gris insipide, j'idôlatre le monotone,
Langueur et longueur, aux airs de fin du monde,
Le ton bas et fade, une morte d'automne,
Semblant au ressemblant, pâle et lisse, une onde.
Blanc d'hiver, pâle hélice, dormeur éveillé.
Je sonde l'endroit que tout passant ignorera.
Dans le but de m'y accrocher, de photographier l'ignoré.
De voix en ondes, je pleure l'écorché comme on pleure le choléra.
Je saigne juste de la monotonie de mes jours.
Et tendu aux cordes que l'on me lance, à l'apathie surtout,
Perdu dans l'aphonie des ombres du jour,
Je vois, en monarque du ciel, l'infini dessous,
Pendu aux tendons des murmures calcinés
Attiré par l'immensité des lierres humains.
Misérable nuage pareil aux vents décolorés,
Un souffle dénudé, aigri, sans l'autre, l'un.
Pittoresque beauté pareil aux songes d'une fleur fanée.
Voilà ce que je goûte au lever.
2 replies to this topic
1 user(s) are reading this topic
0 members, 1 guests, 0 anonymous users