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[Julien Sand]

Je me vois mal décrocher la lune
Pour toi mais j'imagine très bien
Les couleurs
Qu'elle donne à tes yeux


Voilà, j'attends. Le ciel s'est obscurci malgré les 16 heures et les peupliers neigent. La petite rivière que borde l'allée avale les premières gouttes. Puis d'invisibles flêches viennent troubler la masse verdâtre de ce ventre flasque, j'attends. Il y a cette odeur puissante, comme si tous les poissons du coin venaient me cracher à la gueule. Se mélangent ces aqueuses sensations et les relents encore chauds de la terre, j'attends. Il y a ton visage qui n'en finit pas d'être une illusion, il y a ton visage que je m'efforce de ne pas oublier, il y a ton visage qui s'évapore chaque fois un peu plus, il n'y a que ton visage. Alors je ferme les yeux ... J'attends.

[socque]

J'aime beaucoup ! Cette présentation, la rupture de ton et de forme entre les deux parties, ce style tout simple mais où quelques mots insolites ressortent et font voyager... Bravo.

[Julien Sand]

C'est gentil ça. Le but est donc atteint.

[Remo]

ouaip !

[plok]

j'aime bien aussi

[.ds.]

Hummm, parceque c'est aussi le titre d'un de mes textes !
J'aime bien sinon !

NB : Socque n'était pas pourtant sans l'ignorer ; elle m'étonne...

Le texte :

"Je
supplie les lunes galopantes
D'un cortège au goût de tes rêves
une folle nourriture
celle d'une fabrique de radeaux
aux grilles chocolatées...

Le néant est un intru parfait
il effleure la faune
tranche les précipices

Anesthésie l'histoire...L'escalier bleu
un monde
où tu
n'existes plus

Les draps
seuls
assassinés

La folie
a son ombre

Métaphorisme el silencio

Les eaux sont d'herbe orange

inachevés...
"

[Julien Sand]

inachevé ce n'est pas un titre, c'est que ce texte l'est véritablement.

[Carla.]

Une jolie surprise ce texte. Des mots simples et un rythme bien marqué. J'aime.