Du talon à l'autre pour briser nos planches, elle plaqua de ses mains la mousse arrachée de la vitre fraîche sur notre voiture. On était bons à repartir, pour que je cours sur l'écaille du volant et qu'elle s'envoie aux milles à l'heure.
Tu nous tenais la dernière prime et pourtant mes pupilles contre le bitume, elle s'émincait dure. Quatre jours, plus rien. Etrange décompte à projeter sur les arbres que l'on snob, quatre trois deux rien. Manquait plus que "quatre fois, derien" et autant de feux rouges.
Elle me tient, j'y pensais, dans ton écharpe. Cette démangeaison pendant notre escapade
enfin l'échappée de ton impulsion plutôt. Je peux vous dire comme ça tenaille parfois le conduit respiratoire les histoires d'amour. D'ailleurs tout se confond, ce n'est plus de l'air qui renfloue les poumons Oh non, c'est la diversion des volontés multiples qui nous permet de ne plus vouloir respirer. On ne sait plus tellement à quelle hauteur du sol se situe notre nombril. C'est parfois le trouble de l'égoïsme, et puis pour qui vit on. Si ce n'est pas pour nous. Les yeux de rive le long des pointillés, découpe. Des mains distinctement minables tremblent, parce qu'elles pensent elles, à leur argent anémié.
J'ai toujours aimé les bipolarités, surtout celle là. Celle du bon côté de la fente dans la nappe du monde. Ta droite et ma gauche séparées par le mécanisme n'ont pas la même valeur, que vaudra notre collision ? contrôle cet arbre
Du Talon à L'autre
Started by emeline, Sep 03 2006 07:14 PM
3 replies to this topic
#1
Posted 03 September 2006 - 07:14 PM
#2
Posted 03 September 2006 - 08:21 PM
Citation
Je peux vous dire comme ça tenaille parfois le conduit respiratoire les histoires d'amour.
C'est bien vrai, et pas que les histoires d'amour, tous les chagrins de quelque chose... Joli texte qui mérite bien une relecture Amitiés,
Béa
#3
Posted 04 September 2006 - 09:12 PM
C'est vraiment du génie la façon dont tu sais mêler ces plusieurs thèmes pour en faire un poème magnifique !
La fin est vraiment une apothéose :
Je crois que tu bats René Char, lui qui est mort dans un accident de voiture.
Ta poésie est une porte ouverte sur la physique quantique (physique cantique ?), tu la déverses dans les étoiles ; toi seule sait parler leur langue.
Quel est le bon côté du monde ? Persiste-t-il dans les miroirs ? Qui se déplace, et qui a tué Char ? La voiture ou l'arbre ?
Biz (ma fillotte)
La fin est vraiment une apothéose :
Citation
J'ai toujours aimé les bipolarités, surtout celle là. Celle du bon côté de la fente dans la nappe du monde. Ta droite et ma gauche séparées par le mécanisme n'ont pas la même valeur, que vaudra notre collision ? contrôle cet arbre
Je crois que tu bats René Char, lui qui est mort dans un accident de voiture.
Ta poésie est une porte ouverte sur la physique quantique (physique cantique ?), tu la déverses dans les étoiles ; toi seule sait parler leur langue.
Quel est le bon côté du monde ? Persiste-t-il dans les miroirs ? Qui se déplace, et qui a tué Char ? La voiture ou l'arbre ?
Biz (ma fillotte)
#4
Posted 05 September 2006 - 03:26 PM
le titre est bien
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