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Alcaline

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Et Diverses Et Devant

13 October 2006 - 01:53 PM


Tous Feignent, Déjà Jour...

13 October 2006 - 06:05 AM

J’aime me lever tôt. Un café vite fait, la première cigarett. La meilleure. Jusqu’à la prochaine. Surprendre la nuit au doux déclin de son zénith. Suspendre mes oreilles aux respirations synchrones des autochtones profondément assoupis. L’heure où ceux qui ne sont pas encore couchés rentrent en titubant ; onomatopée de fin de comptoir. Celle-où redémarrent subrepticement tous les sons qui orchestreront la journée. A la lumière des lunes, les façades semblent moins fades tant paraître leur semble alors un effort inutile. Du bleu sur les bleus des roses grime les briques.

Quelques pas de femmes. Leurs escarpins claquant des dents au rythme de talons qui ont encore froid. Le macadam que martèle la grâce, est-ce possible ? Des odeurs de parfums. A la « française ». Quelle douche dérangeante que ces bains d’odeurs de supermarchés qui masquent plus qu’ils ne révèlent. Seule la force ouvrière semble ne jamais dormir tant elle travaille déjà à embellir la ville. Rideaux nocturnes. Rides de nuit qu’ils maquillent. Comme une femme s’éveille. Déblayer la rue de ses poubelles odorantes. Camoufler les déchets. Tel ce sdf qui s’est endormi là en plein trottoir, la tête dans sa pisse, la vinasse à la main. Tombé d’un canapé qui inaugure sa rue en salon d’infortune. Avant d’en acheter un tout neuf tel un troupeau rampant jusqu’à Ikea pour tromper l’ennui dominical des moutons jettent leur canapé.

SDF, Silence Des Failles. L’éphémère en pied-à-terre. Décalage total face aux terrasses des restaurants du soir dont la clientèle bourgeoise, propre sur elle, aurait aimé avoir un autre spectacle que cette liberté avachie sous ses yeux. SDF, Sourire De façade. Celui-ci a des ailes. Quand il oublie son harmonica que les flics lui confisquent pour la nième fois. Histoire de justifier la ronde des inutiles. Farces de l’ordre.

L’air de rien, la rue récupère. La bourgeoisie ronronnante s’allège de son mobilier jetable. L’ère du rien. Comme leur nombre l’indique, les encombrants encombrent. La luminescence de l’écran devient tactile. Le clavier, la première caresse. Quelle effronterie que le jour. Courez, courez là je m’éveille tranquille. La guigne, petits guignols, ces guiboles cadencées par la RATP, l’ARTT, et autres trappes de métro que la farce finit toujours par rattraper. S’enlisant jusqu’au prochain virage, les diesels se lisent sur les visages.

Ici pourtant, il semble encore que la lumière soit le seule à faire la grasse matinée. S’amorcent les sons molletonnés d’une roue de vélo véloce à l’année moulant des mollets musclés. Un corbeau croisse là où les starters commencent. Les couacs s’orchestrent telle une insolente nature des choses qu’on tente d’oublier en la polissant, en la domptant. Ce peut-il que des talons aiguilles donnent mal à la tête. Seuls les premiers détiennent un semblant de charme.

Tous feignent. Déjà jour !

Rires Et Renaître

12 October 2006 - 06:28 PM

Rouge voici la saison venue
les feuilles délaissent les branches hautes
aériennes un

instant

Le vertige ne tient qu’à un fil
remettre ce que l’on croit connaître et
qui n’est plus

déjà

Elles ne sont ni l’arbre qu’elles quittent ni
le vent qui les porte ni la terre
qui a tant qui

attend

Ainsi venu décroît le soleil
les feuilles entament l’envol ultime
Sans souci de ce qui

sera

plus rien ne les possède alors
il n’appartient qu’à elles quelques ailes
libres dansent plus

avant

Infime ivresse que celle du lâcher-prise
épouser le chant du monde
diapason clef du

sol