Qu’il m’est doux d’emmener mon regard, au printemps,
Le soir, parmi les bois dont les feuilles naissantes
N’opposaient pas encore aux lueurs décroissantes
Du soleil, un reflet. Tu disais ; non, attends.
L’or du jour empourprait le miroir des étangs
Qui nous laissait tous deux aux berges florissantes.
Nous bercions longuement, nos lèvres, loin des sentes
Où l’on nous aurait dits, sans doute dégoûtants.
Dis-moi, te souviens-tu, comme nous étions sages
Jusqu’aux perles du soir fraîchissant nos visages ?
Ton corsage entrouvert se donnait à mes mains.
Et pourtant, entre-nous, sous ta jupe étalée
Une fille, un garçon riaient des lendemains
D’une rose à la fleur encore immaculée.
giche
Member Since 02 Nov 2003Offline Last Active Sep 10 2006 09:54 AM