grandissantes à chaque inspiration venue.
Je n’avais rien en tète, rien sur le cœur, je n’étais toujours pas celui des âmes et des tranquillités perchées. Pourtant j’écrivais encore.
Je tentais de répondre aux interrogations, par des figures sortantes de couches que mes micelles savaient.
Ces micelles ne demeuraient pas plus possibles que l’accouplement des lits de fleurs, aux linceuls des morts.
Elles n’étaient rien, humainement désintéressées,
et pourtant j’écrivais encore. J’écrivais même jusqu’à en tomber, jusqu’à en partir au soleil fraternel, lorsque les chutes, toujours délicatement délaissées, m’apparaissaient toujours splendides.
Je n’étais rien, ou du moins pas plus que la folie elle même.
Mes anges étaient de quartiers, je ne faisais aucuns rêves.
Voilà pourquoi, au travers de mes soutes, j’offrais ces rêverie sordides, ces passages cosmiques et ces écumes frivoles. Certes, mes vies;
mais donner aux consciences avides d’évasion béate, sans queue ni scie, tel que la mienne et celle des poètes proches de ma langueur.
J’avais voulu les morts quand celles ci me paraissait être de semblables biques, avec comme cri à l’existence,
seulement des eaux caressant foudres, et offusquées.
Je n’avais toujours pas vomi les soleils que j’avais bu. Je n’avais ni troqué ciels, ni mangé terre. Je n’avais rien et pourtant, j’écrivais encore. J’écrivais même sous les arbres et les gouttières.
Je n’étais qu’une peau, rappelle toi mon cher ami.
Rappelons nous de ce voyage, de ces écrits, de ces projets.
Rappelons nous de ces éclats aux graffitis d’avoine métro.
Je n’étais rien d’autre qu’une sombre flaque, rien d’autre qu’une armoire sans linge et malgré tout nous étions aussi forts que la foudre givrante. Je n’étais rien, mais j’écrivais tout de même avec nos bières, avec nos rages, quelques temps c’est vrai, mais c’était quelques temps, quelques grands temps de force, aussi vrais qu’ils étaient.
Nous lisions, je lisais
« Gardes célestes, vous dressez contraventions aux ballons captifs des forçats du paradis. »
Je n’étais rien mais j’avais le début de ce que pourquoi j’allais vouer ma ligne.
J’étais une simple fleur ouverte, venant d’éclore à mille pas de vos lunes, gardées maladroitement par de vulgaires sexe-machines. Je n’étais rien mais j’écrivais.
Oui j’écrivais…
Je m’imprégnais d’une chose absurde, venue de je ne sais où, par lequel mes désirs enfouis s‘étaient révélés un jours où jamais je n‘avais su Baudelaire, Hugo et les autres.
Comment cette rencontre?
Cette possible découverte sur le sens de ma finalité?
L’absurde se devait d’être en tout, en moi, avec tant d’horreurs, que mêmes les massacres auraient été des brumes, sans sens préconçus comme chacune de ces phases au cran d’arrêt pointé sur le tout: réel et existant.
Ma passion absurde, ma quête également, ma ligne,
aux litanies christiques de la rédemption, n’avait.
Mais j’écrivais.
Je n’étais rien, la vie non plus, je vouais donc ma vie à l‘impossible du pas grand-chose, encré dans mes strophes comme un vide décontenancé.
Souriant comme un enfant, malice perverse au coin des lèvres, j’allais par delà les nuages blancs, rencontrant ici les vaches, là bas les chouettes et les hiboux. Plus une barrières ne me résistaient, je pouvais tout faire, tout sentir, je ne voyais plus en moi de guêpes insipides prêtent à me dévorer la fiente.
J’étais libre, du moins le croyais-je et je m’élevais chaque heure au dessus des caps. Et je n’étais rien, à en mourir de tristesse.
J’implantais aux étoiles de nouvelles fonctions, capables à elles seuls d’emporter les ogres au delà des arcs en ciels. J’avais imaginé quel pouvait être mon futur.
Quel pouvait être le fruit de ma subsistance, sans souffrance ni peine.
Les poutres m’apparaissaient odieuses, les climats, eux, miroitants.
La signification des mes poses sortait. Je trouvais comment les dire au long des rives sans tètes, en sachant bien les parfaire afin que chaque lieux s’ensuivent, couronnant ainsi l’ensemble de mes lyres dans la fluidité extra sensuelle. Tout devenait sens. Chaque mot était une pensée différente des autres.
Les lumières m’étaient comme de gentilles demoiselles.
Je ne savais être poli avec la gente de mon espèce, car l’animal était en moi, le souffle carnassier de ses mépris.
Caressant les ouest, les femmes aux savons fades, je me trouvais des danses, des drogues, dans l’espoir d’y sentir des cœurs aussi différents que les lacs sont différents entre eux. La tache hardie, les pieds coupés, je n’avais rien mais j’écrivais encore, illuminant même la magie et ses adeptes, poètes en toutes pâleur, farcissures narcissiques de concombres.
Ils étaient des mouches, des yacks, des enclumes microscopiques.
Je me croyais être déjà au dessus d’eux.
Malheureusement je n’étais rien. Rien d’autre… Non,
qu’une grande main
colorée.
PS: C'est la première phase.
PSS: Pathétique mais assez profond pour tuer les gosses.
Je repars écrire, jamais je n'aurais du m'arrêter.
Edited by Victor-du-Coseille, 23 December 2005 - 04:24 AM.