La Legende D'epistogon
#1
Posted 26 October 2006 - 10:52 PM
Une légende poétique.
(Epistogon; seul au fond de son trou a château. Il semble parler à un oiseau chauve;
Aux creux de ta main
J’ai versé de la poussière
Aux creux de tes reins
Je me logerais;
La nuit me rentrera de dedans
Et le jour creusera de dehors ma tete
Je paierai volontiers
De mes centaines et
De mes milliers de trodollars
Pour connaître le jour ou
Tu mourras salope
Putain d’enfer aux cornes biscornues
Sans cesse je batis
Et sans cesse tu miaules
Que n’y faire que l’eteinte de ta bouche
Que n’y faire que l’etreinte de mon sexe
Que n’y faire que mes claques et mes baffes
Je t’aime comme lorsque je ne respire plus
(Sur cette phrase Epistogon tente de mettre fin à ses jours en se coupant la respiration avec une feuille de papier. La feuille se débat. L’air jaillit abondant et pourpre pour sauver Epistogon. L’air dit;
Que diable que cet Epistogon de malheur
Pompe moi milles fois de ton gland
Je te planterais une fenêtre grande
De rideaux jaunes que l’on ouvre en actionnant
Une manivelle en tapant
Des pieds avec les mains
Monte sur mon dos Epistogon
Que je t’envoie te perdre dans mes triangles
Fabulateurs qui sans cesse fariboles
De leurs pointes aigus et bizarres
(Ceci dit, Epistogon monte sur le dos de l’air qui est le vent. Le vent l’emmène aux pays des triangles, dans une contrée que l’on refuse de nommer étant lointaine et inaccessible, arrive Epistogon se lamente;
J’ai quitte mon pays triste
Pour un polygone perdu
Pris dans la tourmente
Et ou les chiens pyramidaux
Ne ressemblent en aucun cas aux maux
Qui me procure mes oiseaux chauves;
Que fais-je ici grotesque
Alors que le roi des figures
Dans son carré d’apparat
Se dresse caduque et fier
Comme un léopard tacheté
Mauve et gigantesque?
(Le roi des figures, un ami de l’air, lui joue une farce et lui répond;
Epistogon tu es damne
A pourrir aux milieu des figures
L’œil sec et le miroir bas
Il ne te reste plus qu’à te jeter
Du haut du rectangle sacre
Si bien sur tu veux te sauver
Si bien sur le rectangle pleurs
Des larmes bleues de pitié
Alors ami tu seras aime
(Epistogon, ignorant que le roi des figures est le fils de la plus honteuse des putes, se précipite vers le rectangle sacre afin d’être aime des oiseaux chauves. Hélas le rectangle est un monstre endormi depuis l’éternité qui est le reflet d’Epistogon. Le rectangle, lui, est réveillé et en colère il dit;
Je te connais toi Epistogon;
Tu es l’homme qui pourrit nos dents
A nous autres rectangles aimables et polies
De notre surface a la surface de notre taille
Epistogon je ne peux pleurer
Pour l’homme responsable de ma rage
Et de mon mal terrible
Qui me brûle solairement
Epistogon sauve moi ou je te consume
Avec mes yeux qui ont chacun un revolver
Et qui sont chacun
Aiguisé comme une carpe
Sauve moi ou je te consume
(Epistogon saisissant son courage derrière sa nuque s’apprête a arracher la dent conique et puante; lorsque soudain jaillit l’ours brun qui se baigne de la salive du rectangle et qui fait chauffer son café avec le cote amère de la langue, l’ours brun dit;
Que fait- tu fou d’Epistogon;
Tu détruis la maison du sage
La maison du sage qui parle et qui sait tout
Des oiseaux chauves et de la maladie
Qui ronge et rouille le cœur central
De notre corps a tous
Son temps n’est pas encore venu
(Epistogon voyant une solution a ses problèmes s’engouffre dans la dent pourrie pour parler au sage, il voit un vieil homme barbu assis sur une chaise renverse, a ses cotes gisent trois clés passablement morte, leurs queues étant imbibes de cuivre cuits; Epistogon, empresse, dit au vieil homme;
Foutre de bouc vieil outre
Barrique de mathusalem
Dis-moi la réponse
Au maux que provoque
Chez moi cette oiseau chauve
Au plumage excitant
Aux seins gros et vivaces qui vivent
Sous mes mains de joie
Dis-moi donc la solution pour que je connasse
Le secret de leurs cons ou je glisse mes sexes aux odorats alléchants
Après tout je suis peut-être maigre comme un bilboquet
Mais à travers mes cotes on voit les nuages
(Le vieil homme souri, s’approche d’Epistogon, et brutalementsaisissaunedescleesrouilleespourluienfoncerdanslecoeuretenclencherlem
chanismesecretquetouthommealorsqu’iltombedesnuesd’unoiseauchauve; Epistogon, soulagé tomba a genoux, et se rendait dans son pays triste, en chemin il rencontre une troupe d’écoliers, la troupe l’apostropha les écoliers, eux, se taisent;
Camarade que fais-tu
A remplir des ballons jaunes de peinture verte
Le ciel ne se repeint pas
Camarade rejoins-nous et saches
Que dans cette vie faite de tentacules
Nous ne sommes pas la pour aboyer
Nous sommes la pour s’assoire et penser
Prends une chaise, camarade, et attends la mort avec nous
Regarde-toi tu es affreux comme un candélabre
Aux yeux grands ouverts
Qui regarde le fauteuil monotone et gris
Sous les douze coups de la pluie
(Epistogon leur répondit;
C’est parce que je suis guéri des oiseaux chauves
Que ma joie comme mon malheur
Se sont envolés avec eux
Je me voulais lucide
Me voila fumeux
De mauvaises humeurs de la bile
Qui me tourmentent en hurlant
Tel des furies invisibles
Je ne sais plus
Je n’ai peut-être jamais sut
(Les écoliers;
La vie est bruyante
Et cacophonique et chaotique
Tu perds trop de temps à pleurer camarade
Un monde de connaissance t’attend
De formules et d’algèbre
Les seaux meurent d’être trop nourris
Alors camarade assis-toi
Ne fais pas comme l’aristocrate
Il vit dans le mépris et les poussières
Tiens le voila
Orgueilleux et fier
(L’aristocrate entre couronné d’un chapeau gigantesquement bleu fluo il s’est enroulé dans une tapisserie; il parle;
Ha vous voilâtes
Epistogon je vous cherchasse
Queue je n’anus putes le plaisir de vous parler plus tôt
Vous cher Epistogon connut de travers les cheminées de velours
Ecoutassez moi Epistogon
Ouvrasses vos mains
Pour que j’entrasse mes deux oreilles
Et me soutenance ainsi de ma tête
Epistogon nous sommasse sur une route sans sens
Nous y marchasse d’un pave a un autre
Epistogon ne vous assasse pas
Vous en perdreraste les deux jambes
Les écoliers sont autant des pièges
Comme autant de rasoirs vivants
Allons plutôt dansasse au bal
Et vivrasse
Chez mon ami l’archipétasse
(L’aristocrate saisit la main d’Epistogon et tous deux entre dans un carrosse tiré par deux chameaux esclaves aveugles; ils arrivent devant une minuscule poubelle; de la musique en sort magiquement; l’aristocrate saisit le sexe d’Epistogon et les voila devant l’archipétasse dans la salle de bal; la salle est vide mais sourit; l’archipétasse aimable suce le sexe d’Epistogon et l’aristocrate essaie de monter la comtesse; Epistogon dit;
Le monde n’est pas venu
Où je me noierai dans mon plaisir
Je suis fait de planches de fer
Et je me voulais aimer
Les oiseaux chauves
Me voila homme
Et je vois par delà les fontaines
Où l’eau est enchaînée
Au bord précieux de verre
Que chacune de mes diagonales
Me prouvent que je suis un trait droit
Et le jour viendra ou le jour
Lâche balance
Cassera
Alors lâche donc mon sexe vieille truie!
Tu es perdu que tu crois vivre
Fantôme trop feint et emplis
D’une joie qui n’existe plus
Depuis que l’homme a fendu chaque pan
Des robes de femme
Qui traverse nos vies en courant
Dans le son des robes déchirées
C'est-à-dire depuis exactement l’éternité et trois minutes
Et vingt-quatre secondes regarde plutôt
Mes faux lacets faits qui me donnent rendez-vous
Au café du coin;
Je m’en vais donc
(Et Epistogon s’en allait donc; décidé comme jamais il se rendait au café du coin;
Au café du coin, des amis jouent aux osselets avec leurs os, ils ont des visages ronds et rouges et parlent en riant autour d’un gros arbre en bois bleu, Epistogon de se dire;
Ces amis m’ont l’air bien sympathique
Peut-être que leur parler m’égaiera;
Moi qu’on dit fou et solitaire
Trop vieux et enfant bruyant
Je vais m’asseoir et boire à leur table
Des jus de patates a la framboise
Délicats
Je vais les divertir
(Alors Epistogon s’asseoit a la table et les bonhommes au visage rond rient de le voir faire des grimaces, tordant ses milles oreilles et agitant ses trente nez; cependant un homme de l’assistance ne rie pas, il a la bouche fermée mais on devine dans ses yeux sa langue de fer. Plus tard dans le temps, la ronde des bonhommes se lève; toujours en riant ils rentrent dans le gros arbre bleu. Le patron du café, un chaton, range les chaises. Epistogon prend la route et va au port. Il y voit un marin vert qui l’aborde;
Je te devine derrière ton malais beau
Tu es Epistogon;
Un homme qui n’a fait de neuf
Que la somme de cinq et quatre
Tu copies la terre comme la mer
Copie la couleur du ciel
Seulement toi tu as un fond qui est le bord
Fais toi marin avec moi Epistogon
Nous allons pleuvoir sur les océans;
Et tu connaîtras quelques abysses
Quelques sirènes quelques poissons
Qui te feront oublier ta figure d’arc-en-ciel
Et peut-être feras-tu sortir de ton anus
Les couleurs qui te manquent;
Une odyssée voila une carence qui te chagrine
Pourtant du bout de sa lampe elle claire
Même les draps de satins rendus noirs
Par la solitude et le vide
Allons Epistogon
Sous le point, sous la virgule
Sous le point virgule
Allons Epistogon
Connaître chacune des inhalations de la vie
(Epistogon répond;
Tu me parles, mon ami
Je serais le tien
Dis que je fasse
Mais je ne parle qu’une langue
Non pas le français mais s’y approchant
Elle tombe bas car elle est sourde
Et je ne sais si elle est capable
De connaître avec toi les supplices et les joies
De l’aventure
Car vois-tu elle est bien superficiel
Comme la coquille vide d’une femme morte d’amour
Elle est fragile
Mais soit partons, mais je t’en prie, tue-moi si tu la trouves inacceptable
Car je ne peux me résoudre à me séparer d’elle
Mais, soit, partons
Et le point-virgule sera notre Athena!
(Les deux compères rentrent dans le bateau du marin; le léviathan, Ils partirent dès l’aube pour se rendre aux corridas de Moscou acheter une cargaison de pains frais pour les vendre au Mexique le vendredi suivant, arrivé a Moscou, Epistogon dit:
Ami, il neige aujourd’hui
Jaunes et blancs
Des œufs au plat!
Ramassons et faisons fortune
De la vente de ces trésors
Un bouquet de fleurs de cendres
Et offrons-le à Cassandre
Qui a tellement à pleurer
Réconfortons son sein
Car Moscou est belle ce soir!
Roule donc dans un drap de lit
Ce jardin suspendu dans ma poche
Roule donc dans le soir
Moscou qui brûle
Qui hurle de joie
Des colonnes rythmiques
Et son cœur qui bat si vite
Sous l’horizon du point;
Souriant ce soir
Roule donc dans Moscou
Des paysages blancs et perdus
Désolés tel la virgule;
Moscou est belle ce soir!
Je veux vivre ce soir!
Mais perdu! Égaré au rythme battant de mon cœur;
Recueillant de ma bouche
Des langues slaves
Serrant de ma main
Des alphabets cyrilliques
Et aspirant le lait de la lie de l’homme!
Ami, Ami, souris, ce soir la vie brille
Les voitures défilent honorées
Et Moscou brûle!
Roule donc dans ce bûcher immense
Ce qu’il faut pour déboîter
Les coupoles et jouer avec chacune
De leurs rougeurs!
Roule la plaine froide
Dans l’étui du Kremlin
Entre les seins de leurs femmes!
J’aime Moscou et sa neige;
Comme j’aime son bûcher!
(Et Epistogon et le marin, heureux et torches à la main, brûle chaque maison et chaque pont, et la neige fond sur la ville rouge et jaune tel que vu de loin, Moscou paraît elle, sans lendemain, donc belle; Epistogon ému :
Ce spectacle est en fait bien lamentable
Une route adolescente finie
Grise terne sans plus de dorures
Mais, après tout qu’importe
Le vide
Et le point-virgule m’ont beaucoup vomis
Couchons, nous, attendons
Que les cochers et les sabots des chevaux
Brisent ce qui nous restent
Et étouffent les braises de Moscou
Ami, tends ta main; vois-tu?
L’absence de cendres de mon coeur!
Je suis bien Epistogon oui
Le roi de toutes choses
Prétentieux comme le premier des hommes
Et haineux comme le dernier
Qui regarde l’arbre et crie l’injustice
Lui, l’égoïste; qui pleure de ne plus voir les branches
Et qui pleure du regard cruel du corbeau.
Ami, creuse ta tombe aujourd’hui
Et montre bien la merde de ton voisin
Fais jaillir son sang et ris-en,
Il en rira; s’il n’est pas ivre
(Epistogon s’arrête, s’asseoit, regarde lentement les toits de chaume maintenant arrosés de pétrole qui s’enflamment gaiement, et continue:
Il n’y a rien de plus simple que d’être fou
Il suffit de fermer les yeux au temps
L’ignorer et absent
Mais capable, tracer des points-virgules,
Tranquillement inquiétants au profane érudit
Souriant au passant
Et qui se place au front;
Comme des icônes
Et ces signes contemplent
Le sang et la merde de nos voisins
Bien mieux que la raison
#2
Posted 26 October 2006 - 11:25 PM
Deux ambiances.
J'avais déjà lu la première partie (elle est retravaillée?), un conte mais on sent déjà que ça se bouscule. Je parle des mots.
La seconde recèle (c'est pas le bon mot, désolée) de très belles perles.
#3
Posted 26 October 2006 - 11:33 PM
Cette attitude rangée est excellent au point même que l'organisation en est au secret des retrouvailles, et quelle facilité alors.
L'ordre des choses, et combien même elle aurait une origine, elle reste néanmoins inexistante et surtout un point sur lequel je m'interroge encore.
Des tonnes de dossiers et l'humanité !
#4
Posted 27 October 2006 - 12:13 AM
#5
Posted 27 October 2006 - 12:14 AM
#6
Posted 27 October 2006 - 12:44 AM
#7
Posted 27 October 2006 - 09:44 AM
Je vois pas linteret de dire merci. Je cherche juste l'insulte.
#8
Posted 27 October 2006 - 11:05 AM
#9
Posted 27 October 2006 - 11:09 AM
#10
Posted 27 October 2006 - 11:11 AM
#11
Posted 28 October 2006 - 06:56 AM
Rdv dimanche après-midi sur le plateau de Michel Drucker.
#12
Posted 28 October 2006 - 07:17 AM
Connais pas.
#13
Posted 28 October 2006 - 11:37 AM
#14
Posted 28 October 2006 - 06:28 PM
Une légende poétique.
(Epistogon; seul au fond de son trou a château. Il semble parler à un oiseau chauve;
Aux creux de ta main
J’ai versé de la poussière
Aux creux de tes reins
Je me logerais;
La nuit me rentrera de dedans
Et le jour creusera de dehors ma tete
Je paierai volontiers
De mes centaines et
De mes milliers de trodollars
Pour connaître le jour ou
Tu mourras salope
Putain d’enfer aux cornes biscornues
Sans cesse je batis
Et sans cesse tu miaules
Que n’y faire que l’eteinte de ta bouche
Que n’y faire que l’etreinte de mon sexe
Que n’y faire que mes claques et mes baffes
Je t’aime comme lorsque je ne respire plus
(Sur cette phrase Epistogon tente de mettre fin à ses jours en se coupant la respiration avec une feuille de papier. La feuille se débat. L’air jaillit abondant et pourpre pour sauver Epistogon. L’air dit;
Que diable que cet Epistogon de malheur
Pompe moi milles fois de ton gland
Je te planterais une fenêtre grande
De rideaux jaunes que l’on ouvre en actionnant
Une manivelle en tapant
Des pieds avec les mains
Monte sur mon dos Epistogon
Que je t’envoie te perdre dans mes triangles
Fabulateurs qui sans cesse fariboles
De leurs pointes aigus et bizarres
(Ceci dit, Epistogon monte sur le dos de l’air qui est le vent. Le vent l’emmène aux pays des triangles, dans une contrée que l’on refuse de nommer étant lointaine et inaccessible, arrive Epistogon se lamente;
J’ai quitte mon pays triste
Pour un polygone perdu
Pris dans la tourmente
Et ou les chiens pyramidaux
Ne ressemblent en aucun cas aux maux
Qui me procure mes oiseaux chauves;
Que fais-je ici grotesque
Alors que le roi des figures
Dans son carré d’apparat
Se dresse caduque et fier
Comme un léopard tacheté
Mauve et gigantesque?
(Le roi des figures, un ami de l’air, lui joue une farce et lui répond;
Epistogon tu es damne
A pourrir aux milieu des figures
L’œil sec et le miroir bas
Il ne te reste plus qu’à te jeter
Du haut du rectangle sacre
Si bien sur tu veux te sauver
Si bien sur le rectangle pleurs
Des larmes bleues de pitié
Alors ami tu seras aime
(Epistogon, ignorant que le roi des figures est le fils de la plus honteuse des putes, se précipite vers le rectangle sacre afin d’être aime des oiseaux chauves. Hélas le rectangle est un monstre endormi depuis l’éternité qui est le reflet d’Epistogon. Le rectangle, lui, est réveillé et en colère il dit;
Je te connais toi Epistogon;
Tu es l’homme qui pourrit nos dents
A nous autres rectangles aimables et polies
De notre surface a la surface de notre taille
Epistogon je ne peux pleurer
Pour l’homme responsable de ma rage
Et de mon mal terrible
Qui me brûle solairement
Epistogon sauve moi ou je te consume
Avec mes yeux qui ont chacun un revolver
Et qui sont chacun
Aiguisé comme une carpe
Sauve moi ou je te consume
(Epistogon saisissant son courage derrière sa nuque s’apprête a arracher la dent conique et puante; lorsque soudain jaillit l’ours brun qui se baigne de la salive du rectangle et qui fait chauffer son café avec le cote amère de la langue, l’ours brun dit;
Que fait- tu fou d’Epistogon;
Tu détruis la maison du sage
La maison du sage qui parle et qui sait tout
Des oiseaux chauves et de la maladie
Qui ronge et rouille le cœur central
De notre corps a tous
Son temps n’est pas encore venu
(Epistogon voyant une solution a ses problèmes s’engouffre dans la dent pourrie pour parler au sage, il voit un vieil homme barbu assis sur une chaise renverse, a ses cotes gisent trois clés passablement morte, leurs queues étant imbibes de cuivre cuits; Epistogon, empresse, dit au vieil homme;
Foutre de bouc vieil outre
Barrique de mathusalem
Dis-moi la réponse
Au maux que provoque
Chez moi cette oiseau chauve
Au plumage excitant
Aux seins gros et vivaces qui vivent
Sous mes mains de joie
Dis-moi donc la solution pour que je connasse
Le secret de leurs cons ou je glisse mes sexes aux odorats alléchants
Après tout je suis peut-être maigre comme un bilboquet
Mais à travers mes cotes on voit les nuages
(Le vieil homme souri, s’approche d’Epistogon, et brutalementsaisissaunedescleesrouilleespourluienfoncerdanslecoeuretenclencherlem
chanismesecretquetouthommealorsqu’iltombedesnuesd’unoiseauchauve; Epistogon, soulagé tomba a genoux, et se rendait dans son pays triste, en chemin il rencontre une troupe d’écoliers, la troupe l’apostropha les écoliers, eux, se taisent;
Camarade que fais-tu
A remplir des ballons jaunes de peinture verte
Le ciel ne se repeint pas
Camarade rejoins-nous et saches
Que dans cette vie faite de tentacules
Nous ne sommes pas la pour aboyer
Nous sommes la pour s’assoire et penser
Prends une chaise, camarade, et attends la mort avec nous
Regarde-toi tu es affreux comme un candélabre
Aux yeux grands ouverts
Qui regarde le fauteuil monotone et gris
Sous les douze coups de la pluie
(Epistogon leur répondit;
C’est parce que je suis guéri des oiseaux chauves
Que ma joie comme mon malheur
Se sont envolés avec eux
Je me voulais lucide
Me voila fumeux
De mauvaises humeurs de la bile
Qui me tourmentent en hurlant
Tel des furies invisibles
Je ne sais plus
Je n’ai peut-être jamais sut
(Les écoliers;
La vie est bruyante
Et cacophonique et chaotique
Tu perds trop de temps à pleurer camarade
Un monde de connaissance t’attend
De formules et d’algèbre
Les seaux meurent d’être trop nourris
Alors camarade assis-toi
Ne fais pas comme l’aristocrate
Il vit dans le mépris et les poussières
Tiens le voila
Orgueilleux et fier
(L’aristocrate entre couronné d’un chapeau gigantesquement bleu fluo il s’est enroulé dans une tapisserie; il parle;
Ha vous voilâtes
Epistogon je vous cherchasse
Queue je n’anus putes le plaisir de vous parler plus tôt
Vous cher Epistogon connut de travers les cheminées de velours
Ecoutassez moi Epistogon
Ouvrasses vos mains
Pour que j’entrasse mes deux oreilles
Et me soutenance ainsi de ma tête
Epistogon nous sommasse sur une route sans sens
Nous y marchasse d’un pave a un autre
Epistogon ne vous assasse pas
Vous en perdreraste les deux jambes
Les écoliers sont autant des pièges
Comme autant de rasoirs vivants
Allons plutôt dansasse au bal
Et vivrasse
Chez mon ami l’archipétasse
(L’aristocrate saisit la main d’Epistogon et tous deux entre dans un carrosse tiré par deux chameaux esclaves aveugles; ils arrivent devant une minuscule poubelle; de la musique en sort magiquement; l’aristocrate saisit le sexe d’Epistogon et les voila devant l’archipétasse dans la salle de bal; la salle est vide mais sourit; l’archipétasse aimable suce le sexe d’Epistogon et l’aristocrate essaie de monter la comtesse; Epistogon dit;
Le monde n’est pas venu
Où je me noierai dans mon plaisir
Je suis fait de planches de fer
Et je me voulais aimer
Les oiseaux chauves
Me voila homme
Et je vois par delà les fontaines
Où l’eau est enchaînée
Au bord précieux de verre
Que chacune de mes diagonales
Me prouvent que je suis un trait droit
Et le jour viendra ou le jour
Lâche balance
Cassera
Alors lâche donc mon sexe vieille truie!
Tu es perdu que tu crois vivre
Fantôme trop feint et emplis
D’une joie qui n’existe plus
Depuis que l’homme a fendu chaque pan
Des robes de femme
Qui traverse nos vies en courant
Dans le son des robes déchirées
C'est-à-dire depuis exactement l’éternité et trois minutes
Et vingt-quatre secondes regarde plutôt
Mes faux lacets faits qui me donnent rendez-vous
Au café du coin;
Je m’en vais donc
(Et Epistogon s’en allait donc; décidé comme jamais il se rendait au café du coin;
Au café du coin, des amis jouent aux osselets avec leurs os, ils ont des visages ronds et rouges et parlent en riant autour d’un gros arbre en bois bleu, Epistogon de se dire;
Ces amis m’ont l’air bien sympathique
Peut-être que leur parler m’égaiera;
Moi qu’on dit fou et solitaire
Trop vieux et enfant bruyant
Je vais m’asseoir et boire à leur table
Des jus de patates a la framboise
Délicats
Je vais les divertir
(Alors Epistogon s’asseoit a la table et les bonhommes au visage rond rient de le voir faire des grimaces, tordant ses milles oreilles et agitant ses trente nez; cependant un homme de l’assistance ne rie pas, il a la bouche fermée mais on devine dans ses yeux sa langue de fer. Plus tard dans le temps, la ronde des bonhommes se lève; toujours en riant ils rentrent dans le gros arbre bleu. Le patron du café, un chaton, range les chaises. Epistogon prend la route et va au port. Il y voit un marin vert qui l’aborde;
Je te devine derrière ton malais beau
Tu es Epistogon;
Un homme qui n’a fait de neuf
Que la somme de cinq et quatre
Tu copies la terre comme la mer
Copie la couleur du ciel
Seulement toi tu as un fond qui est le bord
Fais toi marin avec moi Epistogon
Nous allons pleuvoir sur les océans;
Et tu connaîtras quelques abysses
Quelques sirènes quelques poissons
Qui te feront oublier ta figure d’arc-en-ciel
Et peut-être feras-tu sortir de ton anus
Les couleurs qui te manquent;
Une odyssée voila une carence qui te chagrine
Pourtant du bout de sa lampe elle claire
Même les draps de satins rendus noirs
Par la solitude et le vide
Allons Epistogon
Sous le point, sous la virgule
Sous le point virgule
Allons Epistogon
Connaître chacune des inhalations de la vie
(Epistogon répond;
Tu me parles, mon ami
Je serais le tien
Dis que je fasse
Mais je ne parle qu’une langue
Non pas le français mais s’y approchant
Elle tombe bas car elle est sourde
Et je ne sais si elle est capable
De connaître avec toi les supplices et les joies
De l’aventure
Car vois-tu elle est bien superficiel
Comme la coquille vide d’une femme morte d’amour
Elle est fragile
Mais soit partons, mais je t’en prie, tue-moi si tu la trouves inacceptable
Car je ne peux me résoudre à me séparer d’elle
Mais, soit, partons
Et le point-virgule sera notre Athena!
(Les deux compères rentrent dans le bateau du marin; le léviathan, Ils partirent dès l’aube pour se rendre aux corridas de Moscou acheter une cargaison de pains frais pour les vendre au Mexique le vendredi suivant, arrivé a Moscou, Epistogon dit:
Ami, il neige aujourd’hui
Jaunes et blancs
Des œufs au plat!
Ramassons et faisons fortune
De la vente de ces trésors
Un bouquet de fleurs de cendres
Et offrons-le à Cassandre
Qui a tellement à pleurer
Réconfortons son sein
Car Moscou est belle ce soir!
Roule donc dans un drap de lit
Ce jardin suspendu dans ma poche
Roule donc dans le soir
Moscou qui brûle
Qui hurle de joie
Des colonnes rythmiques
Et son cœur qui bat si vite
Sous l’horizon du point;
Souriant ce soir
Roule donc dans Moscou
Des paysages blancs et perdus
Désolés tel la virgule;
Moscou est belle ce soir!
Je veux vivre ce soir!
Mais perdu! Égaré au rythme battant de mon cœur;
Recueillant de ma bouche
Des langues slaves
Serrant de ma main
Des alphabets cyrilliques
Et aspirant le lait de la lie de l’homme!
Ami, Ami, souris, ce soir la vie brille
Les voitures défilent honorées
Et Moscou brûle!
Roule donc dans ce bûcher immense
Ce qu’il faut pour déboîter
Les coupoles et jouer avec chacune
De leurs rougeurs!
Roule la plaine froide
Dans l’étui du Kremlin
Entre les seins de leurs femmes!
J’aime Moscou et sa neige;
Comme j’aime son bûcher!
(Et Epistogon et le marin, heureux et torches à la main, brûle chaque maison et chaque pont, et la neige fond sur la ville rouge et jaune tel que vu de loin, Moscou paraît elle, sans lendemain, donc belle; Epistogon ému :
Ce spectacle est en fait bien lamentable
Une route adolescente finie
Grise terne sans plus de dorures
Mais, après tout qu’importe
Le vide
Et le point-virgule m’ont beaucoup vomis
Couchons, nous, attendons
Que les cochers et les sabots des chevaux
Brisent ce qui nous restent
Et étouffent les braises de Moscou
Ami, tends ta main; vois-tu?
L’absence de cendres de mon coeur!
Je suis bien Epistogon oui
Le roi de toutes choses
Prétentieux comme le premier des hommes
Et haineux comme le dernier
Qui regarde l’arbre et crie l’injustice
Lui, l’égoïste; qui pleure de ne plus voir les branches
Et qui pleure du regard cruel du corbeau.
Ami, creuse ta tombe aujourd’hui
Et montre bien la merde de ton voisin
Fais jaillir son sang et ris-en,
Il en rira; s’il n’est pas ivre
(Epistogon s’arrête, s’asseoit, regarde lentement les toits de chaume maintenant arrosés de pétrole qui s’enflamment gaiement, et continue:
Il n’y a rien de plus simple que d’être fou
Il suffit de fermer les yeux au temps
L’ignorer et absent
Mais capable, tracer des points-virgules,
Tranquillement inquiétants au profane érudit
Souriant au passant
Et qui se place au front;
Comme des icônes
Et ces signes contemplent
Le sang et la merde de nos voisins
Bien mieux que la raison
#15
Posted 28 October 2006 - 06:32 PM
je comprends pas? Homere? je lui avais dedie la premierer partie ouais
#16
Posted 28 October 2006 - 06:54 PM
ecoute nous sommes peut-être pas sur la même longueur d'ondes.Le poême est bien de zapinski?
#17
Posted 28 October 2006 - 06:56 PM
oui c moi zapiski
Edited by jkounine, 28 October 2006 - 06:57 PM.
#18
Posted 28 October 2006 - 07:13 PM
#19
Posted 28 October 2006 - 07:13 PM
#20
Posted 28 October 2006 - 08:02 PM
Mr REMO précise ta pensée tu vas peut-être dire que zapinski est espitogon . Et même s'il l'était ce qu'il a écrit prouve qu'il est loin d'être le roi des cons.bien à toi
#21
Posted 28 October 2006 - 08:26 PM
#22
Posted 28 October 2006 - 08:35 PM
#23
Posted 29 October 2006 - 12:11 AM
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