par vos deux voix entrelacées éloignées de 20 et 13 années
répondre à une chimère appelée
promesse, fidélité, amour et loyauté
Je pose ici ces mots pour vous
qui n'êtes nulle part, sourds, muets,
pétrifiés à jamais, réduits au silence
nuits sans signes et sans étoiles
Je vous traque, perdu, perplexe
vous ne m'avez pas dit, pas écrit
pas appris à vous perdre
et qu'il fallait s'y préparer
J'emporte vos deux visages inquiets
dans les poches de mon sommeil
les mains brisées, les bras ballants
qui ne peuvent plus vous enlacer
Je reste au milieu des êtres
une ombre désolée, un souffle de vie
obsédé de vos yeux, de vos voix,
qui marmone et prie sans dieu
Dans ce train gris, lourd, grinçant,
je compte les rails, les feux, les gares,
je parle au passé, je vous pleure,
je porte les cris des enfants d'Izieu
Edited by Paul Azzar, 22 December 2005 - 06:58 PM.