Lamentimento
Started by INFONTE, May 11 2006 02:44 PM
13 replies to this topic
#1
Posted 11 May 2006 - 02:44 PM
En ces jours où le plein soleil devint triste,
J'errais.
Un parfum au flot léger des secondes,
Le mouvement d'une hanche au fil des silhouettes
Dans les rues de brouillard éclaboussées,
Un rire aux rebonds de perles sur un marbre,
Le mal s'allumait
Pour corroder mes muscles, pour les tordre
Et me faire crier, hurler, rager, brâmer.
J'étais cette douleur.
Un cri de froid dans le sillon chaud d'une plaie,
Rouge, Rouge, Rouge et ce silence de la foule
En mal de carnaval. L'alcool bouillonnait aux bouches
D'incendie et d'incendie je brûlais à chacun de mes pas.
Je t'aimais.
Chaque pensée s'effeuillait dans un désir d'être
Cet autre que j'étais dans le regard fixe de tes ray ban.
La Nouvelle Orléans valsait. Du southern comfort et
Du plaisir, et les clowns bourrés et les filles ... faciles.
Je distribuais les dollars
Et ma pénitence craquait. Quel âge avais-je donc hier ?
Qui serai-je demain ? Sans toi le soleil tombait et
Lissait la merde des caniveaux. Je riais, oui, je riais
Et je regardais, calme, étrangement calme, ce pantin
Désarticulé. Je me faisais courir et stopper, un chien à l'arrêt,
Sans plus d'âme, sans plus de fierté. Je bousculais de jeunes
Caïds aussi noirs que mon malheur et je me battais pour souffir,
Enfin, un peu.
Armstrong je ne suis pas noir, je suis blanc de peau ...
Et repasse le manège de nos histoires jointes et disjointes,
Florence et palazzio vecchio, l'aube, Rome, Rome et
Vérone, un jour d'hiver, Séville tout là bas, si noire, et Alicante,
Aprés mes îles, Paris et puis Florence.
Est-ce que mes os seront noirs ?
Je suis mort, je crois.
Par encore une fois et déjà deux fois.
Je suis mort, fou,
Sans toi.
J'errais.
Un parfum au flot léger des secondes,
Le mouvement d'une hanche au fil des silhouettes
Dans les rues de brouillard éclaboussées,
Un rire aux rebonds de perles sur un marbre,
Le mal s'allumait
Pour corroder mes muscles, pour les tordre
Et me faire crier, hurler, rager, brâmer.
J'étais cette douleur.
Un cri de froid dans le sillon chaud d'une plaie,
Rouge, Rouge, Rouge et ce silence de la foule
En mal de carnaval. L'alcool bouillonnait aux bouches
D'incendie et d'incendie je brûlais à chacun de mes pas.
Je t'aimais.
Chaque pensée s'effeuillait dans un désir d'être
Cet autre que j'étais dans le regard fixe de tes ray ban.
La Nouvelle Orléans valsait. Du southern comfort et
Du plaisir, et les clowns bourrés et les filles ... faciles.
Je distribuais les dollars
Et ma pénitence craquait. Quel âge avais-je donc hier ?
Qui serai-je demain ? Sans toi le soleil tombait et
Lissait la merde des caniveaux. Je riais, oui, je riais
Et je regardais, calme, étrangement calme, ce pantin
Désarticulé. Je me faisais courir et stopper, un chien à l'arrêt,
Sans plus d'âme, sans plus de fierté. Je bousculais de jeunes
Caïds aussi noirs que mon malheur et je me battais pour souffir,
Enfin, un peu.
Armstrong je ne suis pas noir, je suis blanc de peau ...
Et repasse le manège de nos histoires jointes et disjointes,
Florence et palazzio vecchio, l'aube, Rome, Rome et
Vérone, un jour d'hiver, Séville tout là bas, si noire, et Alicante,
Aprés mes îles, Paris et puis Florence.
Est-ce que mes os seront noirs ?
Je suis mort, je crois.
Par encore une fois et déjà deux fois.
Je suis mort, fou,
Sans toi.
#2
Posted 11 May 2006 - 03:37 PM
Texte prenant
Ta douleur est belle
Elle m'a fait souffrir en te lisant
Bien à toi
Ta douleur est belle
Elle m'a fait souffrir en te lisant
Bien à toi
#3
Posted 11 May 2006 - 03:47 PM
Aux premiers mots j'ai de suite songé à l'atmosphère des rues de la Nouvelle Orléans par temps de carnaval... comme quoi tu as su si bien la retranscrire! J'aime beaucoup ton texte et la tristesse ivre qui s'en gégage...
Charlie
Charlie
#4
Posted 11 May 2006 - 06:03 PM
C'est bizarre
pas moi
Je pensais tout autre chose
aux premiers soleils
...
Bisous
pas moi
Je pensais tout autre chose
aux premiers soleils
...
Bisous
#5
Posted 12 May 2006 - 02:31 AM
c'est trés bien écrit
#6
Posted 12 May 2006 - 12:55 PM
Lamentimentissimo
J'ai aimé que vous aimâtes mes tourments assez pour le dire ainsi.
La lecture de mes mots ne cesse pas de me faciner.
Ainsi va l'Infonte.
Amitiés
J'ai aimé que vous aimâtes mes tourments assez pour le dire ainsi.
La lecture de mes mots ne cesse pas de me faciner.
Ainsi va l'Infonte.
Amitiés
#7
Posted 12 May 2006 - 04:52 PM
De toute beauté, je ne sais que dire en fait, j'ai été époustouflée ( desolée pour les fautes, d'autres corrigeront)
#8
Posted 12 May 2006 - 05:14 PM
Infonte,
Ton texte... un trait au milieu de l'unité.
"ce cri froid dans le sillon chaud d'une plaie"
"je me battai pour souffir"
... et tant d'autres encore.
Et au-delà... ton com
"la lecture de mes mots ne cesse de me fasciner"... Infonte, je trouve ça si sain... si lucide ! Tes mots comme le point sur le front des indiens, comme le récit aux oreilles de Sigmund, comme la comme une prière, un moment pour soi, aux arcs des tumultes.
Mmmmmm... c'est délicieux. Merci.
Félice.
Ton texte... un trait au milieu de l'unité.
"ce cri froid dans le sillon chaud d'une plaie"
"je me battai pour souffir"
... et tant d'autres encore.
Et au-delà... ton com
"la lecture de mes mots ne cesse de me fasciner"... Infonte, je trouve ça si sain... si lucide ! Tes mots comme le point sur le front des indiens, comme le récit aux oreilles de Sigmund, comme la comme une prière, un moment pour soi, aux arcs des tumultes.
Mmmmmm... c'est délicieux. Merci.
Félice.
#9
Posted 13 May 2006 - 07:00 AM
UP !
#10
Posted 13 May 2006 - 07:05 AM
trés beau ce voyage !! si l'on peut dire !!
bonne journée !!
bonne journée !!
#11
Posted 13 May 2006 - 06:09 PM
bello vero !
#12
Posted 13 May 2006 - 08:46 PM
un des plus beaux poèmes
qu'il m'ai été donné de lire ici.
"Est-ce que mes os seront noirs ?
Je suis mort, je crois. "
superbe...
mis à part je pense les deux dernières vers,
qui je trouve casse l'évocation
et nous font retomber dans l'écrit plus 'habituel'
des sentiments qui remontent.
mais cela,
ce ne sont que les deux derniers vers....
le poids d'un âge sans âge dans les rues sans rives...
cloud
qu'il m'ai été donné de lire ici.
"Est-ce que mes os seront noirs ?
Je suis mort, je crois. "
superbe...
mis à part je pense les deux dernières vers,
qui je trouve casse l'évocation
et nous font retomber dans l'écrit plus 'habituel'
des sentiments qui remontent.
mais cela,
ce ne sont que les deux derniers vers....
le poids d'un âge sans âge dans les rues sans rives...
cloud
#13
Posted 15 May 2006 - 08:58 AM
Je disais
La lecture de mes mots me fascine.
Paf, me voilà ébloui.
Toutes ces dames, ces demoiselles qui lisent mes mots
En dégustant l'anis de leur sucre
( Messieurs vous avez aussi mon amitié ... )
Non, je badine.
Vraiment, et surtout vous Felice, Héloise, Elysa et bien sûr Douce ...
Felice, aimez-vous Brahms ?
Je crois l'avoir lu.
Je lui voue un culte intime et immémorial.
Je ne suis guère alsacien mais avec quelques efforts.
Enfin, voilà,
Oserais-je vous dire que je vous aime encore plus que je n'aime aligner des mots sur le papier ?
Non, c'est cuistre et con. Non, con et cuistre.
Enfin,
Je vous prie de bien vouloir excuser de tels épanchements
Et vous supplie de bien vouloir agréer l'expression de mes sentiments distingués.
L'Infonte ébouriffé.
La lecture de mes mots me fascine.
Paf, me voilà ébloui.
Toutes ces dames, ces demoiselles qui lisent mes mots
En dégustant l'anis de leur sucre
( Messieurs vous avez aussi mon amitié ... )
Non, je badine.
Vraiment, et surtout vous Felice, Héloise, Elysa et bien sûr Douce ...
Felice, aimez-vous Brahms ?
Je crois l'avoir lu.
Je lui voue un culte intime et immémorial.
Je ne suis guère alsacien mais avec quelques efforts.
Enfin, voilà,
Oserais-je vous dire que je vous aime encore plus que je n'aime aligner des mots sur le papier ?
Non, c'est cuistre et con. Non, con et cuistre.
Enfin,
Je vous prie de bien vouloir excuser de tels épanchements
Et vous supplie de bien vouloir agréer l'expression de mes sentiments distingués.
L'Infonte ébouriffé.
#14
Posted 15 May 2006 - 12:50 PM
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