11 replies to this topic

[missix]

La toile serait d'un gris bleuté. Avec des griffures de pluie. Peut-être. Des traits obliques. Du brouillard. Oui, un effet brumeux. Fumeux.
Ou pourquoi pas des flammes. J'hésite. Froid. Chaud. Chaud. Froid.
je cale déjà au premier pas.
Non. Gris. La couche de fond serait grise.
On y verrait une femme. Aux traits indéfinis. On comprendrait juste que c'est une femme. Une robe peut-être, un talon, des pieds en sangs, un camée que sais-je. Une mèche qui s'envole. Rousse ou blonde si tout est bleu. Noire ou brune si le l'arrière plan est de flammes. Il faudrait que l'on sente qu'elle marche à peine. Courbée. Tordue. Il faut y réfléchir. C'est important. Quand même. Après avoir utilisé tant de couches de fond, bien aborder le sujet au centre de la toile. Le plus difficile, alors, sera d'arriver à recouvrir cette forme de la couverture, veste, manteau... Faut réfléchir. Quelle couleur. Et surtout comment ne pas foutre tout en l'air d'un pinceau de dilettante. Il y aurait un homme à ses côtés Et la couverture, la veste, le manteau, ressemblerait à une aile. Et en regardant le tableau, on aurait l'impression de voir deux oiseaux voler.

Et d'avoir compris ce qui fait la beauté d'un homme. L'exquise tendresse rêvée, la capsule qui vous entraîne dans n'importe quel univers, la coquille d'oeuf protectrice qui vous transforme une femme en poule ou poussin, la toile qui emballe toutes les toiles.

Mouais. esquisser des sujets inexistants, voilà qui est le comble de l'art tué dans l'oeuf.
J'ai pas trouvé l'image. Je l'ai cherchée sous google image, en entrant des mots comme protection, protecting, hero... Bon il y a bien le

(Arthur Boyd
Nebuchadnezzar running in the rain. 1969
oil on canvas
The Arthur Boyd Gift 1975.

National Gallery of Australia, Canberra.)

trouvé en tapant : running rain





Un peu digressant dans l'idée. Non.
Tout ça pour dire que l'art sous toutes ses formes est la plus sublime évasion de la réalité. Bravo pour votre salon !

Edited by missix, 19 October 2006 - 03:34 PM.

[.ds.]

"l'art sous toutes ses formes est la plus sublime évasion de la réalité."

Que puis-je dire davantage ?

Discours qui n'est pas sans me déplaire, mais hélas, bien trop fatiguée pour dire quoique ce soit, mais je tenais à t'en faire part !

Je reviendrai. Merci. (très belle gestuelle de l'écriture envolée).

[missix]

Merci d.s.

Ce qui, pour ma part m'amuse dans ces lignes c'est d'avoir trouvé l'image après mes mots.

ah...le jour où je saurais esquisser ce tableau, je serais si près de l'art défiguratif que je n'aurais plus de mots. Les tableaux seraient des croûtes et les poèmes des briques de lettres. Les lais sont encore les plus beaux. Et mes envols les plus atterrants.

[missix]

Désolée, .ds.
Il semble que j'ai pollué ton salon
Le tableau a disparu
J'ai cherché sur google images (running rain) il y est encore, mais il n'existe plus
Ne laissant qu'un cri
celui de Münch
pas Hausen, Münch, simplement
Tu peux, si tu le juges bon enlever le tout


c'est quand même marrant.

[Huruboon]

ca attend une suite, ton histoire, entrée sympa, belle esquisse.

[missix]

Je manque cruellement d'imagination. Alors, imaginer ce qui n'existe pas, ou broder à partir de chutes de tissus, je crois que j'en suis simplement incapable. Par respect pour les chiffons, torchons et tout le reste. Mais je vais surement trouver quelque chose de transcendant à raconter et faire de mes restes quelques lignes de vie. Quelques lignes emplies de cette bonne téléologie qui consiste à réécrire l'histoire sous l'angle de lumière que l'on choisit pour s'y poser sous son meilleur éclairage.

merci pour ce commentaire. En 3 ans, tu as dû en voir, des choses, ici. Sympa de ta part, de m'offrir ce geste. Oui, c'est gentil, car parfois, il suffit d'un lecteur, une lectrice, pour avoir envie d'écrire. Un interlocuteur (à ne pas confondre avec un inter-élocutionneur, un traducteur). Un seul. Tout ceci est profondément ridicule.

Aujourd'hui, échanger des mots avec qui que ce soit me donne l'impression d'être un de ces sortes de chiens minuscules et insupportables qui se frottent au bas d'un pantalon. L'image ne me blesse pas, moi. Elle me blesse indirectement. Je n'arrive pas à admettre de considérer la personne en face de moi comme le faire valoir de mes petits écrits. Je trouve cela irrespectueux, pour l'autre. (je l'ai admis, d'autrui, comme un gentil prozac que l'on refile gentiment). Cela me dégoûterait profondément de moi. On ne peut pas agir avec les gens comme s'ils étaient morts. Inexistants. Or pour moi, tu n'existes pas. J'ai été à bonne école. Tout ceci n'a aucune autre signification que lâcher des mots, comme on lâche des ballons emplis de gaz qui donnent une voix étrange.

c'est d'autant plus courageux, de me répondre, que mes contre-réponses manquent cruellement de sourires sincères.

un petit film pour justifier de ma place dans ce salon des Arts Poétiques :



Once you go black
you never go back

Il y en a de plus colorés, mais celui là me parle.

Edited by missix, 16 October 2006 - 10:48 PM.

[.ds.]

Et bien soit, je n'existe pas non plus ainsi que ce film :

içi

Je ne sais les effets de cette bouteille xxx ; je file...

Miss x, l'image n'a jamais existé : le texte est bien là, je demande à mon invisible, s'il daigne me répondre.

Pourquoi vouloir le retirer, pas compris !

[missix]

Et bien soit, je n'existe pas non plus ainsi que ce film :

içi

Je ne sais les effets de cette bouteille xxx ; je file...

Miss x, l'image n'a jamais existé : le texte est bien là, je demande à mon invisible, s'il daigne me répondre.

Pourquoi vouloir le retirer, pas compris !

Parce que je trouve ça super idiot. Voilà, j'ai réussi à voler l'illustration que google image a fait disparaître. Suis assez contente de moi. Que serait le texte sans une image valable !

[.ds.]

Parce que je trouve ça super idiot. Voilà, j'ai réussi à voler l'illustration que google image a fait disparaître. Suis assez contente de moi. Que serait le texte sans une image valable !

Que pouvons-nous faire, étrangler Google ? En même temps, fallait pas la "voler" !

Tu peux toujours essayer de la retrouver sinon, j'aimerais vraiment voir l'illustration.

[missix]

je sais, c'est mal

Mais avec tout ce que l'on m'a volé, à moi, j'estime avoir fait preuve d'assez de création pour pouvoir me le permettre.

Et je cite bien les sources, l'auteur, et tout ce que ce tableau mérite comme signalisation.

Alors j'estime être réglo question image.



Et je sais, .ds., cette image n'a jamais existé. Et elle n'existera jamais. Les seuls hommes méritant un quelconque intérêt sont ceux qui passent leur journée à essayer de nourrir leurs gosses, une des plus belles images de protecting heroes. A un de ces jours, peut-être .ds.

Il faut que je parte avant de dire des mots que je pourrais regretter. Quand on perd ce que l'on croyait être un ami, on perd quelque chose d'aussi énorme que le néant. Je suis en train d'enlever le pansement autour de cette plaie, en direct, là, avec toi...

Il n'y a plus de sang, plus de croûte, plus rien.

Il reste, seulement 6 ans de chagrin où même les sourires étaient ... illusion.

je vais me regarder mon petit film (posté à la suite de foutaises).

Je ne viendrai plus perturber quoi que ce soit, et encore moins mes propres poussières.
avec un peu de chance, pour ce site, vous retrouverez la paix.

Bye

[.ds.]

Mais avec tout ce que l'on m'a volé, à moi, j'estime avoir fait preuve d'assez de création pour pouvoir me le permettre.

Et je cite bien les sources, l'auteur, et tout ce que ce tableau mérite comme signalisation.

Alors j'estime être réglo question image.

Donc cette image n'a jamais existée, et donc l'image est ce texte ; qui aurait pu nous berner ?
L'image est celle que nous voulons bien percevoir !
Ensuite, l'estimation quant au vol ne fait pas preuve de permission.
Pour le reste, l'on emporte nos valises et balises les ondes où que l'on soit, peu importe d'exister où non, l'existence ne nous apprend pas à disparaître ; je préfère de loin être invisible !

Exister, créer... des mots bien irréels !
Je n'ai rien d'autre à rajouter. Si, bon film... Soigner ne sert qu'à réouvrir les plaies !

[missix]

Un bon film ...

Tu as déjà vu les bronzés font du ski ?

Cette scène du coup violent sur la tronche pour détourner l'attention de la douleur ?

Je pense que c'est une scène qui résume bien la manière simplement incohérente d'aborder certaines choses. Ainsi, quand l'autre se plaint d'avoir quand même senti la fracture se replacer, on peut lui reprocher d'avoir été pas assez réceptif au coup sur la tête.
Il y a certainement des médecines étranges.