Craquements, premiers signes
Effondrement de la structure
Le corps cède aux coutures
Dépossédé de ses insignes
Les piliers choient comme des quilles
Et la lymphe frissonne
La raison plie, l'ordre resquille
Le cor des limbes sonne
Toutes les fleurs de chair
S'étonnent de mourir
Fauchées en plein sourire
La peur monte aux enchères
On se replie aux plis de peau
Sur le corps germent des manteaux
Mais le phosphore des tréteaux
Craque en lâchant des cris d'appeau
Clignements effarés des vitraux
Palpitations des palissades
D'où sort l'haleine des métros
Tous les renforts vont aux façades
L'embuche (angoisse)
Started by satha, Sep 05 2005 03:36 PM
4 replies to this topic
#1
Posted 05 September 2005 - 03:36 PM
#2
Posted 05 September 2005 - 08:40 PM
retour en piste
#3
Posted 06 September 2005 - 08:02 PM
ce texte vous fait-il peur qu'il est si peu commenté ? =)
ceux qui ont déjà fait une crise d'angoisse auront déjà une piste de lecture
oui bien sûr ça parle pas de princesse, d'amour et de romantisme à la Ronsard...
ceux qui ont déjà fait une crise d'angoisse auront déjà une piste de lecture
oui bien sûr ça parle pas de princesse, d'amour et de romantisme à la Ronsard...
#4
Posted 06 September 2005 - 08:09 PM
Superbement exprimé, Satha ! Pour moi, ce poème est un chef d'oeuvre, de par sa richesse métaphorique, la puissance avec laquelle il exprime l'effondrement de l'être, la perte soudaine de son unité. La construction poétique est également impeccable !
Seules les grandes souffrances amènent à si bien écrire!
Amitiés et Admiration !
Erre
Seules les grandes souffrances amènent à si bien écrire!
Amitiés et Admiration !
Erre
#5
Posted 06 September 2005 - 08:18 PM
wow ! eh bien euh... merci à toi, je n'en demandais pas tant =) je doute que ce soit un chef d'oeuvre mais je devais l'écrire, ça c'est une certitude, quant à la construction, elle a été instinctive, je mentirais si je disais que j'avais bossé là dessus.
merci encore
merci encore
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