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[GUILLAUME Alain]

cette nuit
deux heures trente
des petits pas
devalent l'escalier
qui mène a ma nouvelle antre
au sous-sol
sale
très sale
mais fier
d'avoir retrouvé son chemin
Justin

sur le boulevard
la pluie a cessé
quelque chose s'enclenche
comme un accord avec le monde
un pacte secret avec les etoiles
une entité c'est pas possible
qu'envoie des signes
c'est brutal
ca coupe le souffle
un train repart
un bringuebalant
un pour rire
comme celui qui traverse Cuba
un train d'enfant
avec un loco 1900
on s'y entasse dans l'inconfort
avec un joie sans partage
sur une prairie
qui s'ouvre
un tacot sans mystère
qui cahin cahate
va ses chaos
dans un monde de peu

avec une joie sans partage
y a train qui repart

trois jours /nuits d'errance
et Justin
est revenu

[mistral]

Plus beau que le précédent, mais c'est normal...
Beaucoup d'émotions à la lecture de ce retour et de tout ce qu'il a ravivé.
Martine

[Harry]

Moi aussi j'aime bien ce texte et le précédent qui va avec.
Ce style particulier de GUILLAUME Alain est à chaque fois comme une cavalcade

Bon j'avais par le passé été assez méchant; c'est que j'ai du mal avec certaines formes de cynismes.
Mais c'est dommage car dans le ton généralement désabusé de GUILLAUME Alain,
il y a quelque chose d'attachant, mais que j'aurais du mal à nommer.

Est ce un reste de tendresse, d'humanisme ou d'enfance ?
Oui peut-être ça : un reste d'enfance non résignée et un désir un peu fou d'un autre monde.