38 replies to this topic

[.ds.]

A l'aube
Il était de ces hommes
Assis
A parler au désert
Des larmes

La clarté en registre
Portait l'exil

Il était de ces hommes
Un épi aux paupières
Qui s'ouvre et grandi
Sur les lames du
Grand large

Ses chagrins
Vagabonds des oublis
Abolissaient la terre
Comme pour inventer nos cendres

Il était de ces hommes
Qu'aucune route n'aurait pu
Ne croiser

Il parle au soleil
Et dit aux rêves
Que les rameaux sont un continent
De chair

A nourir

Que seules les larmes
Se courbent
Et fondent

Lorsque
Vous verrez
Passer cet homme

Saluez-le
Pour moi

[Trémaouézan]

Ça c'est de la poésie


Bonne soirée


Trémaouézan

[Dedalus]

à toi, DS :

CITADELLE

Des larmes d’enceintes
Ruines arrondies par l’ennui
Dans l’immense plaine aride
Incertain précipice
J’observe
Fragile et insignifiant promontoire
Les traces de leur visage
Presque effacées

Ces rivages ennemis
Alanguis s’observant du coin de l’œil
Des mers de sable
Un angle où les courants se mêlent et s’engendrent
Creusent la terre
Un angle une pierre déposée là il y a de cela des siècles
Là que fut bâtie la Citadelle
Que pleurent désespérées
Des sentinelles ne gardant plus
Que le vent

Là
Dans ce désert nu du cœur
Dans la longue nuit froide et solitaire
Ce long envol vers les lumières de jadis
Pointes piquant au travers du ciel
Opposé de la lune
Ils ont oublié le visage
Ils ont bafoué leur empire
Renié la couleur de leur sang

Là
Que fit rage la bataille
Jusqu’au matin rougeoyant
L’aube sur les vagues de dunes
Eclatante surface océanique
Mer de sang

Et de ce ravage
Il n’y eut
Aucun survivant
Juste résiste encore au sable
Hurlant dans le vent
Un caillou
Insolite souvenir
Trace incertaine
De temps toujours oubliés

Imperturbable
Mémoire du rocher
Qui brûle
Phare sans cesse
Guide les peuples errants
Au travers des éternités
Et de tous les recommencements

Car c’est ici que se recomposèrent les fragments éparpillés de mes histoires

Car c’est ici que je dresserai la Citadelle des hommes !
Ici que s’érigera
A nouveau
Pour les siècles des siècles
L’œuvre inachevée du Souffle
Qui anime la terre
Soutient les murailles
Et encombre les rues
De trésors et de rires et de pleurs

Citadelle !
Je t’édifie lentement dans le cœur des hommes
L’un après l’autre
Brique après brique
Je dresse tes remparts et tes maisons
Et construis pour réunir leurs cœurs
Des temples et des poèmes et des danses

B. M.

[Joa]

Toujours de la magie...à perles de cristal dans tes mots...chère Amie

Bizzzz Nath


Très beau Dedalus

[.ds.]

à toi, DS :

CITADELLE

Je répondrai ultérieurement.
Ces mots animent l'inattention ; elle en devient vivante...

Tu finis ainsi :

"Des temples et des poèmes et des danses"


Je suppose que la sonorité était de mise pour la répét., non ?

Ca me fait penser à Babel...

à bientôt...
Merci.

Merci de votre passage, Joa (mon Amie), et Trémaouézan... Bonne Soirée également.

[Voyageur]

Le bruit m'est arrivé
Qu'une passante sera là
Sur le flan d'une colline

Et de son doigt curviligne
M'approchera de ciel
D'un geste délicat ...

Le bruit m'est arrivé
Qu'une passante fera escale
Et boira à mon eau


Le bruit m'est arrivé ...
J'attends qu’ enfin vienne !



Voyageur

[vallée]

bleu ténéré

[thierry]

Je ne peux que souhaiter, que tu le trouves. (mais le veux-tu ?)

Thierry.

[Serge L]

sous le charme sans avoir compris.
j'espere que tu n'es pas une victime de plus du prince charmant!
Serge

[Mikla]

J'aime beaucoup et en particulier ces deux vers :
Il était de ces hommes
Un épi aux paupières...

[Eden]

j'aime

[Salam]

A l'aube
Il était de ces hommes
Assis
A parler au désert
Des larmes

La clarté en registre
Portait l'exil

Il était de ces hommes
Un épi aux paupières
Qui s'ouvre et grandi
Sur les lames du
Grand large

Ses chagrins
Vagabonds des oublis
Abolissaient la terre
Comme pour inventer nos cendres

Il était de ces hommes
Qu'aucune route n'aurait pu
Ne croiser

Il parle au soleil
Et dit aux rêves
Que les rameaux sont un continent
De chair

A nourir

Que seules les larmes
Se courbent
Et fondent

Lorsque
Vous verrez
Passer cet homme

Saluez-le
Pour moi

Très beau texte, juste souligner ce qui fait plus sens pour moi
Mais l'ensemble est très bon.

[mistral]

Il était de ces hommes
Qu'aucune route n'aurait pu
Ne croiser

Ma route l'a croisé; mais il y a bien longtemps . Merci de l'avoir si bien dépeint.
Martine

[INFONTE]

Peut-être le croiseras-tu ?
Ou bien est-ce déjà fait ?
L'absence n'est pas un néant mais une place.
Amitiés d'un passant.

salut douce sarah ,
il y a longtemps que je ne suis pas venu
mais je retrouve tout ton talent et même plus
Romeo

[balila]

Juste une trace sur tes rivages Douce Sarah... Quand ils portent mon regard vers d'autres paysages.

balila

[.ds.]

C'est un exploit de comprendre ce que je dis, mais Balila, je ne veux... Je suis triste, enfin même désolée, et ne puis te répondre sur ce...
Toute mon Amitié en tout cas, et c'est quelque chose de sûr et certain, tout comme ta venue.

Je t'embrasse
Sans prétention aucune,
Nath

[Félice]

Expression d'une spiritualité plus que profonde.
Tiens, en voilà un, de com...lol

Bonne nuit.

Félice.

[.ds.]

Suis désolée d'avoir dû en arriver là ; ce n'était pas mon intention !

DSL encore une fois !

[Félice]

lol... c'est coool.

Très bon week end !

Félice.

[ambreance]

ecriture fortement émouvante
mais quand reviendrons-nous à de plus réelles rencontres ?
ne laissons pas trop de temps passer à quelques destinées qui s'égarent.
se tourner vers les êtres chers qui nous entourent,
près ou loin,
peu importe,
mais être là, vivant,
présent,
attentif.
Bonne nuit DS
Ambréance

[.ds.]

J'ai besoin de toi, ne me laisse pas, stp....

[Félice]

Tiens, je me rends compte que les interprétations de ton texte sont très diverses... oui, je comprends que tu penses que comprendre soit un exploit.


Félice.

[.ds.]

jE COMPRENDS QUE MON TEXTE SOIT dans le salon de publication normale; je vais essayer de le faire...

Bon, je sais trop pas comment dire, mais je sais que tu es là ; enfin je le crois... Et c'est çà je crois crois ?

Bon, j'suis sâoule, de toute façon, mais rien ne devra y chancger.

[Félice]

Difficile de dire précisément à quel point Félice est là. A ta santé.

J'attends tes prochains textes ! Bonne nuit arrosée.

Félice.

[.ds.]

Oui, c'est un de mes déficites mal arrosés, histoire de faire descendre l'enthousiasme général...
Mais trop heureuse de ta présence ; je me permettrais de temps à autre de venir te lire et de poster des trucs...


Bisous

[Voyageur]

Il était un de ces hommes
Qui cherchaient dans le feu
Un signe prouvant que tu es immortelle

Ton âme est si belle, si belle !
Comme l'arc en suspension
Quand un ange descend du ciel

Tu es de celles qui ouvrent une fenêtre
Et qui se jettent au-delà
Juste pour ouvrir un chemin !

Mon voeu rêve de cette main
Qui te prend sous son aile
Et t'apprend un refrain

Un refrain d'une transe originelle ...



Ta voix arc boute sur la voie lactée
Et je lis tes mots dans son sillage ...




Voyageur

[le hamster]

Un magnifique et grand poème
Halluciné

Il y a du génie dans ces mots épurés
On y sent une souffrance apaisée
Endormie
A la limite de l'éveil...


Bravo Douce Sarah
J'aime beaucoup ce style
Très inspiré.




Christophe

[(cloud)]

C'est sûrement un Etranger... un de ces étranger communs...
Ne se révèlent qu'avec tes mots sublimes
Merci

[Pachane]

Beau comme la première lunaison de Mai sous le voile nacré d'une paupière de femme.
Un rêve de caravane
Paisible.