24 replies to this topic

[Artemisia]

… Dont on fait les violons

Un jour,
Une fois parcourus
Les chemins du temps
De sillons et d’ornières,
De sable, de vent
Et d’herbe fraîche

Près de toi

Je serai là,
Fleur d’iris bercée,
Claire coupe de cristal.
J’aurai offert tous les fruits
Et la douceur des confitures,
mi-suaves, mi-amères.

Je serai là,
Diaphane et douce,
Translucide à peine
Dans le fané des dentelles
Et les rides d’un pétale
Veiné de bleu.

Je serai là,
Tremblante et légère, fragile,
Fauvette à petits pas,
Chevelure de lait
Et ongles de nacre
Opaline.

Je serai là,
Frissonnante,
Petit chien couché
Sur un châle de laine
Au feu pétillant,
Brève étincelle.

Je serai là,
Brodeuse
A points comptés
Trois petits fils de soie
Le temps, l’amour, le rêve,
Entrelacés.

Je serai là,
Déjà loin,
Le chant d’une alouette
A dessus des blés mûrs,
Le monde comme un bruissement d’insecte :
Ailleurs.

Je serai là,
Chèvrefeuille
Et toi, le rameau de buis
Dont on fait l’âme
Des violons, ceux qui chantent
L’amour.

Inextricable enlacement
Des racines aux branches,
Nos âmes murmurantes
S’envoleront
Dans la lumière des oiseaux
Et les parfums de la musique.

Nous serons là,
Bercés par le silence
Et portés par la grande Nuit
Etoiles jouant l’une pour l’autre
Et nous chanterons encore
Quand la musique se sera tue.



Artemisia

[Vasavoirsi]

[Aparte].

Depuis cette nuit, j'ai un papillon de nuit sur l'écran de mon ordinateur. Forcement hier, il volait. En tous sens. C'était à la fois joli et énervant. Forcement ce matin, il se repose.

- Est ce que les papillons dorment ?

Je me pose la question. Question stupide. Mais de le voir là, en face de moi, à quelques ailes de ma marque SONY, cela me paraît si incongru.

Ton texte est magnifique Artémisia. Il est triste aussi. Je me demandais. Non. Je ne me demandais pas. Je crois que tu pleurais en l'écrivant.

Je dis cela parce que chaque texte qui me fait pleurer, chaque musique, chaque tableau, je sais que l'artiste l'a aussi fait. Avant moi.

Il m'a vraiment touché. C'est pour cela que j'ai préféré attendre pour exprimer mon ressenti.

Bien sur qu'elle sera là. Bien sur qu'elle est là. Elle a toujours été là. Elle le sera toujours.
Elle était là même avant. Avant de la connaître. Dans cette force, cette persuasion qu'il existe de ces amours fulgurants et passionnels. Fusionnels.

La vie est vraiment belle. La vie, moi je la prends à bras le corps, dans mes bras, tout contre moi. Parfois, avec elle, je me bats. Je la combats. Elle me fait du mal. Elle me fait du bien.
Je ne la remercierai jamais assez pour ce qu'elle m'apporte chaque jour.
Pour ces rencontres merveilleuses, que ce soit le vent dans les arbres, l'odeur d'une fleur, une discussion par mail, un sourire dans la rue et puis cette petite chose imprévisible et inattendue que l’on appelle l’amour.

Aucun amour n’est impossible. Aucune rencontre n’est due au hasard. C’est juste une question de choix, que l’on fait ou pas. Evidement, rien n’est aussi simple qu’un geste ou pas à faire. Un pas devant ou derrière.

Moi, je fonce. Je suis impulsive parce que le temps a réussi à me rattraper un jour. Il m’a même dépassé. La passion c’est un truc que l’on attrape par ricochet. Une fois que l’on a fortement été blessé, que l’on a vu la mort de près. Forcement après, comment peut on encore se raisonner ?
Faire attention à ceci ou cela, alors que tout tient à si peu de choses.
Je ne sais même pas si j’aurais les cheveux Opaline un jour
Personne ne le sait.

Tout ce que je sais, c’est que oui il y a

… Dont on fait les violons.

Chi va piano va sano. Chi va sano va lontano. Surtout.


Corinne

[INFONTE]

Le pinceau glisse et ne se relève.
Le trait est attentif au fil.
La main est douce et aime.
La beauté est dans le regard qui se pose et la délicatesse du sourire qui se dessine.
La retenue est un art, une politesse au monde.
Belle cérémonie du thé.
J'ai vibré.

[Artemisia]

Corrine, tes lectures attentives et sensibles sont toujours enrichissantes pour l'auteur.

Et celle-ci "m'interpelle", comme on dit vulgairement.
Cela me montre comment un texte peut être reçu... le texte au départ est un don, et celui qui le reçoit, n'obtient pas forcément la même chose que ce qui a été donné au départ. Il y met aussi une part de lui-même...

En réalité, non, je n'étais pas triste. Non, ce n'est pas de la tristesse, peut-être un peu de mélancolie ou de nostalgie, mais très douce et sans douleur.

C'est la vie qui passe doucement.
Avec toutes ses étapes, ses malheurs et ses bonheurs, la vie, quoi.

Je vois souvent, ici, dans ma province, des couples très âgés, qui marchent doucement en se tenant tendrement par la main. Ils vont faire les courses ensemble et sont plein d'attention l'un pour l'autre. Ils n'ont qu'un coeur pour deux, disait Jacques Brel.

Elle a vécu, il y a bien des années, un grand Amour, avec le miracle qu'il dure encore, et elle prend conscience qu'il durera toujours, même quand elle aura des cheveux blancs et qu'elle sera une grand mère au coin du feu, elle sera avec son amour.
Et c'est un grand réconfort de savoir cela.
Un grand réconfort que cette permanence des sentiments à travers l'impermanence de la vie.


Elle sait qu'elle n'est pas du tout à la mode.
Il y en a qui doivent s'esclaffer (suivez mon regard).
Elle est horriblement ringarde avec son amour unique de plus de vingt ans,
mais c'est la grande fierté de sa vie, d'avoir reussi cela.
Et personne ne peut le lui enlever.

Je suis contente d'être à contre courant, c'est ma rébellion personnelle,
Aussi je suis contente que cela ait pu toucher quelqu'un.

Le papillon, il veut te dire quelque chose. Il n'est pas là non plus par hasard.
Je ne crois pas au hasard.
Non les papillons ne dorment pas, ils n'en ont pas le temps, leur vie est trop brève.
Si brève, mais c'est quand même une vie complète.
Qu'est ce qu'un instant pour un papillon ? Une année pour nous ?
Alors vivons aussi les années comme si c'était des instants
et apprécions ce que nous avons.


Bisous
Artemisia

[Artemisia]

Le pinceau glisse et ne se relève.
Le trait est attentif au fil.
La main est douce et aime.
La beauté est dans le regard qui se pose et la délicatesse du sourire qui se dessine.
La retenue est un art, une politesse au monde.
Belle cérémonie du thé.
J'ai vibré.

Merci, Infonte,
Merci pour la cérémonie du Thé,
Ce rituel si sensible aux moindres détails
Raffinement,
Petites choses
Accomplies l'une
Après l'autre,
Comme la vie
Qui coule,

Artemisia

[balila]

Beaucoup de douceur et de belles images ondulent sur le temps passé qui emplit le temps à venir...

J'aime particulièrement ce passage :

Je serai là,
Chèvrefeuille
Et toi, le rameau de buis
Dont on fait l’âme
Des violons, ceux qui chantent
L’amour.

Deux petites fausses notes "J'aurais offert..." et "...le chant d'une alouette (s)"

Un très joli texte que j'ai écouté tout doucement, Artémisia.

balila

[mounette]

Moi aussi j'aime les vits aux longs cols retroussés. Enduits de crème ou bien de confiture. Hum la confiture à lécher, c'est mieux que pisser dans les violons. Tiens chante donc avec moi, douce Artémisia, j'ai amené les paroles :

La confiture ça dégouline
Ça coule coule sur les mains
Ça passe par les trous d'la tartine
Pourquoi y a-t-il des trous dans l'pain

Bien sûr on peut avec du beurre
Les trous on peut bien les boucher
Ça ne sert à rien c'est un leurre
Car ça coule par les côtés

Faudrait contrôler sa tartine
La tenir droite exactement
On la met en douce elle s'incline
Ça coule irrémédiablement

Et ça vous coule dans la manche
Et ça vous longe le pourpoint
De l'avant bras jusqu'à la hanche
Quand ça ne descend pas plus loin

Et quand ça coule pas ça tombe
Le pain s'écrase entre les doigts
Ça ricoche et puis ça retombe
Côté collant ça va de soi

Au moment de passer l'éponge
On en met plein ses vêtements
Plus on essuie plus on allonge
Plus on frotte et plus ça s'étend

C'est pour ça qu'y'en a qui préfèrent
Manger d'la crème de marrons
Ça colle au pain c'est sans mystère
C'est plus commun mais ça tient bon

On fait l'école buissonnière
De retour on prend l'escabeau
On va tout droit vers l'étagère
Pourquoi tourner autour du pot

Qu'elle soit aux fraises à la rhubarbe
On l'ingurgite goulûment
La confiture on la chaparde
On l'aime clandestinement

Puis un jour on est bien en place
On mène la vie de château
Dans les avions dans les palaces
On vous porte sur un plateau

La confiture qui dégouline
Qui coule coule sur les mains
Qui passe par les trous d'la tartine
Pourquoi y a-t-il des trous dans l'pain

Bien sûr on peut avec du beurre
Les trous on peut bien les boucher
Ça ne sert à rien c'est un leurre
Car ça coule par les côtés ...

Roger Marino

Certain chanceux a pu la déguster avec mon petit cul hier.

Bises

Manon

Edited by mounette, 07 September 2006 - 08:33 PM.

[Ben-du-Toit]

Un peu de fraicheur sur ce site fait du bien.
Un beau travail et une belle réussite.

Que certain(e) ne supporte pas ce genre d'écriture,
n'est pas forcément un mauvais signe.

Bonne continuation
Ben-du-Toit





NB : mon commentaire concerne bien le poème d'Artemisia !

[vélo]

Que certain(e) ne supporte pas ce genre d'écriture,
n'est pas forcément un mauvais signe.

Pour lui ou elle, c'est certain.

[Artemisia]

Beaucoup de douceur et de belles images ondulent sur le temps passé qui emplit le temps à venir...

J'aime particulièrement ce passage :

Je serai là,
Chèvrefeuille
Et toi, le rameau de buis
Dont on fait l’âme
Des violons, ceux qui chantent
L’amour.

Deux petites fausses notes "J'aurais offert..." et "...le chant d'une alouette (s)"

Un très joli texte que j'ai écouté tout doucement, Artémisia.

balila

Merci d'être passée chez moi, chère Balila,
et merci d'avoir souligné le s intempestif sur l'alouette.
pour j'aurai, je confirme: c'est bien le futur
et non le conditionnel que j'ai voulu employer.

C'est une joie pour moi, que tu apprécies mon poème.

Amitié

Balila

[Artemisia]

Moi aussi j'aime les vits aux longs cols retroussés. Enduits de crème ou bien de confiture. Hum la confiture à lécher, c'est mieux que pisser dans les violons. Tiens chante donc avec moi, douce Artémisia, j'ai amené les paroles :

Certain chanceux a pu la déguster avec mon petit cul hier.

Bises

Manon

Merci de ne pas avoir apprécié, Mounet.

Artemisia

[Artemisia]

Un peu de fraicheur sur ce site fait du bien.
Un beau travail et une belle réussite.

Que certain(e) ne supporte pas ce genre d'écriture,
n'est pas forcément un mauvais signe.

Bonne continuation
Ben-du-Toit
NB : mon commentaire concerne bien le poème d'Artemisia !

C'est gentil, Ben, merci pour ces encouragements !

Je regarde parfois au bord des toits
pour te faire un petit signe en passant,
On ne te vois plus souvent par ici,
et c'est dommage.


Artemisia

Pour lui ou elle, c'est certain.

Ça m'aurait ennuyée, Velo,
que tu aimes
ce que j'écris.
je ne l'écris pas du tout
pour toi.

Et d'ailleurs... que fais-tu ici, à te commettre
dans le bas peuple
de la poésie vulgaire ?

Artemisia

[Artemisia]

lorsque j'étais petite le soir sous les lampadaires une multitude d'éphémères venaient finir leur course c'était à la fois stupéfiant et terrifiant.. le sol recouvert d'un tapis d'ailes immobiles les autres au dessus encore en mouvement mais en sursis...

ton texte lui emporte et virevolte comme un vol léger...
j'ai particulièrement bu les strophes 1 5 7 et 10

merci du bo voyage!


wldp

C'est moi qui te remercie
d'être venue,

Il est gens,
quand ils passent chez vous,
ils laissent
une belle trace
de lumière...

Artemisia

[Michel]

j'aime beaucoup aimé

poème très feminin
dans les mots
le ton

un délice

Michel

[Trémaouézan]

Bonjour Artemesia

Je ne reviendrai pas sur les conseils syntaxiques ou les considérations visant à mettre en doute l'intérêt et l'influence de la qualité des confitures dans les relations humaines (je suis convaincu de leur utilité ).

Ce petit commentaire a juste pour objet d'attirer ton attention sur un aspect technique concernant le violon. L'âme des violons n'a jamais été et ne sera jamais faite d'un "rameau de buis". Désolé mais ça sonnerait comme une casserole. La seule essence employée par les luthiers de France et d'ailleurs (y compris par les japonais pour les violons semi-industriels, beurkkk ) est l'épicéa, et encore pas n'importe lequel : uniquement les épicéas communs (picea abies) dits de "résonnance" qui ont une croissance extrêment lente...


Mais ma remarque n'enlève rien à l'intérêt que j'ai pris à lire ton poème

L'âme se gagne avec le temps, non ?

amicalement et merci pour cette lecture


Trémaouézan

[vélo]

Ça m'aurait ennuyée, Velo,
que tu aimes
ce que j'écris.
je ne l'écris pas du tout
pour toi.

Et d'ailleurs... que fais-tu ici, à te commettre
dans le bas peuple
de la poésie vulgaire ?

Artemisia
[/quote]

Chui communisse, arte-tv.
C'est de la poésie bourgeoise bas de gamme, mais de la poésie bourgeoise.

[Artemisia]

Bonjour Artemesia

Je ne reviendrai pas sur les conseils syntaxiques ou les considérations visant à mettre en doute l'intérêt et l'influence de la qualité des confitures dans les relations humaines (je suis convaincu de leur utilité ).

Ce petit commentaire a juste pour objet d'attirer ton attention sur un aspect technique concernant le violon. L'âme des violons n'a jamais été et ne sera jamais faite d'un "rameau de buis". Désolé mais ça sonnerait comme une casserole. La seule essence employée par les luthiers de France et d'ailleurs (y compris par les japonais pour les violons semi-industriels, beurkkk ) est l'épicéa, et encore pas n'importe lequel : uniquement les épicéas communs (picea abies) dits de "résonnance" qui ont une croissance extrêment lente...
Mais ma remarque n'enlève rien à l'intérêt que j'ai pris à lire ton poème

L'âme se gagne avec le temps, non ?

amicalement et merci pour cette lecture
Trémaouézan

Je te remercie de ton intérêt, et je suis vraiment contente d'avoir cette précision sur les violons.
je savais que le buis entrait dans les essences de bois pour leur fabrication, donc ce n'est pas dans leur âme...
Eh bien mon violon n'a plus d'âme...en quelque sorte ...
Oui, peut-être va-t-il la regagner avec le temps.
Justement, le temps, le temps, c'est ce que nous détestons le plus, mais dans certains cas, nous devrions l'aimer au contraire...

Bien à toi,

Artemisia

j'aime beaucoup aimé

poème très feminin
dans les mots
le ton

un délice

Michel

Merci de votre passage,
je l'apprécie particulièrement, Michel,

Artemisia

Chui communisse, arte-tv.
C'est de la poésie bourgeoise bas de gamme, mais de la poésie bourgeoise.

ah bon ? Communiste ?

non, tu ments

trop ringard

Artemisia

[vélo]

"Rongard", encore un adjectif tout en extériorité. Mais je ne manquerai pas cette fameuse occasion de faire acte de militantisme :

1 - le politique est malade de la communication

2 - la réalité est au-dessus du politique

3 - La communication contribue à l'instrumentalisation de la réalité par le politique

4 - L'instrumentalisation de la réalité par le politique contribue à la rendre inapte à agir efficacement

5 - Ce constat concerne tous les partis, à l'exception peut-être de Lutte ouvrière

6 - L'action politique aujourd'hui se joue sur deux terrains : le domaine des idées et celui des luttes sociales

7 - Les luttes sociales sont le fondement exclusif de toute pensée politique progressiste

8 - Les luttes sociales ne peuvent être victorieuses qu'armées d'un outil conceptuel transhistorique : le principe marxiste de la lutte des classes

9 - Si le communisme est une utopie, le capitalisme est un irréalisme destructeur

10 - la nationalisation (ou l'appropriation par la collectivité) des grandes industries est une nécessité impérieuse

11 - La gestion libérale des ressources terrestres et des industries conduit à une catastrophe inéluctable sur les plans de l'écologie autant que de la justice sociale

12 - La dématérialisation du travail et le développement des biens de consommation ont changé les conditions générales de la lutte des classes mais pas sa nature

13 - A côté du prolétariat ouvrier, dont l'existence en France et dans le monde reste considérable, se développe un nouveau type de prolétariat, que révèlent les pratiques de plus en plus courantes de "harcèlement moral" et de "mobbying" : un prolétariat intellectuel ou mental

14 - La poésie qui est le coeur de l'humain et l'acceptation même de la faiblesse, le rejet de la compétition et de la concurrence et l'affirmation d'une "commune présence", est à l'avant-garde du communisme d'aujourd'hui

15 - Prolétaires de tous les pays, unissez-vous.




Copyleft Serioscal

[Harry]

1 - le politique est malade de la communication

Tu es un vrai homme politique alors,
sur ce site on peut voir à quel point tu es "malade de la communication"

2 - la réalité est au-dessus du politique

oui, mais c'est même plus général :
la réalité dépasse la raison humaine

3 - La communication contribue à l'instrumentalisation de la réalité par le politique

4 - L'instrumentalisation de la réalité par le politique contribue à la rendre inapte à agir efficacement

Certainement, mais fais attention à ne pas instrumentaliser la poésie

5 - Ce constat concerne tous les partis, à l'exception peut-être de Lutte ouvrière

Ouais, si tu le dis.
Mais au final, l'histoire montre à quel point il faut se méfier des "purs"

6 - L'action politique aujourd'hui se joue sur deux terrains : le domaine des idées et celui des luttes sociales

7 - Les luttes sociales sont le fondement exclusif de toute pensée politique progressiste

Oui mais attention aux minorités qui veulent imposer des volontés illégitimes à tout le monde
(ex. Corse, pays basque...)

8 - Les luttes sociales ne peuvent être victorieuses qu'armées d'un outil conceptuel transhistorique : le principe marxiste de la lutte des classes

Sauf que, en France en tout cas, la classe moyenne domine aujourd'hui largement.
L'immense majorité (et même si des gens sont surendettés) a le ventre plein, sa bagnole et sa télé. Dans ces conditions, dur dur de lever une révolution

9 - Si le communisme est une utopie, le capitalisme est un irréalisme destructeur

Pour le communisme, je sais pas.
Pour la société de consommation à outrance je suis assez d'accord avec "irréalisme destructeur"

10 - la nationalisation (ou l'appropriation par la collectivité) des grandes industries est une nécessité impérieuse

Mouais,
comme en Russie soviétique quoi.
Dis, même en Chine il ne sont plus aussi radical.
Reste peut-être la Corée du nord.

11 - La gestion libérale des ressources terrestres et des industries conduit à une catastrophe inéluctable sur les plans de l'écologie autant que de la justice sociale

Ok mais ne nous faisons pas trop d'illusion avec le militantisme :
il faut d'abord attendre que ça pète un bon coup pour voir les gens réagir.
Pour l'effet de serre, il y a encore du boulot avant que le prolétaire moyen accepte de moins prendre sa voiture.


Bon j'arrète là, je fatigue un peu.

Mais franchement, c'est pas le lieu ici.
Il y a d'autres lieux pour ça, et beaucoup de ce que tu fais sur ce site n'est que du terrorisme intellectuel.
Si c'est ça l'extrème gauche égalitariste, je dis : NON MERCI

[serioscal]

Si tu veux continuer, on peut reprendre dasn le forum d'analyse textuelle. C'est à peu près ce genre de démarche que je préconise. A part les petites piques personnelles, bien sûr.

[Pritos]

La "poésie bourgeoise", c'est le genre d'étiquette fourre-tout, un peu comme ce que les musiciens sérialistes appelaient le "post romantisme", mélangeant allègrement sous cette appellation facile des compositeurs à l'écriture atypique, tels Chostakovitch, Sibelius et Bruckner... Il y a de profonds esprits, comme ça, qui ont besoin de dogmatiser les choses pour penser "juste", comme d'autres ont besoin de chausser leurs lunettes pour distinguer des formes...

Ta plume, Artemisia, a la douceur d'un stradivarius.

[mounette]

Ah bon, c'est doux un stradivarius ? Et moi à qui on n'avait toujours dit que c'était puissant... Et les guarnierius del gesù ils sont quoi ? Fiers du manche.

Il va falloir que je révise mes leçons...

C'est la luthe (rie) finale !

Bises

Manon

[serioscal]

De même qu'on confond la plupart du temps les différentes formes de musique contemporaine bien souvent quand on parle de musique sérielle ou atonale. Tous les dogmatismes se rejoignent, Pitros.

La poésie bourgeoise peut s'entendre de différentes façons, bien sûr. Les uns plus précis que les autres. Historiquement, si l'on se cantonne à la France, la rupture de la Révolution a profondément altéré le statut social de l'artiste et du poète. En ce sens il n'y a rien de politique, à la limite, de parler de poésie bourgeoise. Mais il y a l'esprit bourgeois, qui lui est proprement antipoétique à mon sens et ça, c'est autre chose ! C'est une tournure d'esprit, une pente assez voisine de ce que Breton appelle le "signe ascendant" et qui se joue à l'intérieur du langage. Le bourgeois est le fort. La poésie prévaut le faible.

[Pritos]

Mounette, mon loup


Stradivariussement parlant, tu dis vrai et ta raillerie me couaque au tympan comme un rire mal accordé -passe, j'en ai ouï d'autres

mais il n'empêche, j'ai comme l'impression au fil de tes coms que

c'est kons que tu dis


Bises pourtant

[Artemisia]

La "poésie bourgeoise", c'est le genre d'étiquette fourre-tout, un peu comme ce que les musiciens sérialistes appelaient le "post romantisme", mélangeant allègrement sous cette appellation facile des compositeurs à l'écriture atypique, tels Chostakovitch, Sibelius et Bruckner... Il y a de profonds esprits, comme ça, qui ont besoin de dogmatiser les choses pour penser "juste", comme d'autres ont besoin de chausser leurs lunettes pour distinguer des formes...

Ta plume, Artemisia, a la douceur d'un stradivarius.

Les étiquettes, les catégories, les tiroirs.
Cela rassure beaucoup de monde.
Mais ce n'est pas une raison pour s'y laisser enfermer.

L' étiquette, qu'on vous colle sur le dos, appartient à celui qui la colle.

Merci, Pritos, oui j'aime ce qui est doux,
car il y a tant de dureté sur cette planète.



Artemisia