11 replies to this topic

[bergel]

Les forêts
S'embrasent sous un soleil blanc
Les tournesols sont dénudés
Des épis de maïs gisent déchiquetés
Sur la terre fatiguée

Les fusils brillent
Les épouvantails sont inutiles

Et sur les collines cuivrées
Les mains sont pleines du raisin
Dont le sang
Demain
Sucrera les gorges impatientes

L'automne s'installe.

[djibril]

très beau
images fortes et originales
juste le titre qui coince un peu

[bergel]

Djibril, merci de votre passage et de votre appréciation!
Quand au titre vous avez tout à fait raison!! J'ai simplement repris le dernier vers ne sachant trop quel titre donner à ce petit texte.Fort de votre message me confortant, j'ai donc annulé " l'automne s'installe" et cherche encore.
Amicalement

[Carla.]

Il y a quelque chose d'un peu froid, implacable (ce qui n'est pas une critique) dans cet automne qui se répand. Pour le titre, si je peux me permettre, pourquoi pas "Les gorges impatientes". Beau texte. Amitiés. Carla.

[bergel]

Merci Carla.
Je pense à "Prémices". Oui, celà me plait et résume bien mon texte,non?

[Carla.]

Pourquoi pas, mais c'est presque trop doux par rapport à ton texte, tout à fait perso. Amitiés. Carla.

[bergel]

Ce titre va peut être encore changer!
Amicalement

Bonsoir à vous,
Bonsoir Bergel,

Le titre "Prémices" est très bien, très bon pour ce texte,
je ne sais si perso, je le mettrais au singulier mais c'est un titre qui dit bien ce que je vois de ce texte...

Le sujet du poème est excellent. Bravo.


Les images s'entrechoquent un peu la réalité
tel que:


"Les tournesols sont dénudés
Des épis de maïs gisent déchiquetés
Sur la terre fatiguée "

celà correspond peu avec: "L'automne s'installe."


Le texte est très fort comme images.

Le titre pourrait aussi être: "ROUGE"


Aussi le verbe "embraser" est peut-être trop coloré
pour le soleil blanc.

Mais encore bravo ce texte est très fort,
une poésie que j'aime.


motsart

[bergel]

Motsart! Serait - ce celui ou celle des méandres?
Merci de votre passage.
Je ne comprends pas trop votre phrase"les images s'entrechoquent un peu la réalité".
E n automne , d'après moi, le soleil plus pâle s'oppose aux forêts qui semblent prendre feu de par leurs couleurs.
Mais un poème qui est une vision trés intime doit il toujours s'expliquer?
Amicalement

bonjour bergel,

je suis "la même" motsart (rire).

c'est pas si important mon commentaire mais je me réexplique pour te parler encore un peu.

Tu vois ton poème a confronté deux saisons dans ma tête et mon commentaire rejoignait un peu celui de carla qui trouvait la froidure implacable...



En fait en relisant le texte: tout ce poème se trouve dans ces mots très forts , bergel.



Les fusils brillent
Les épouvantails sont inutiles

Et sur les collines cuivrées
Les mains sont pleines du raisin
Dont le sang
Demain
Sucrera les gorges impatientes




motsart

[smoke]

Motsart l'a écrit, je le redis :

Les fusils brillent  
Les épouvantails sont inutiles  

Et sur les collines cuivrées  
Les mains sont pleines du raisin  
Dont le sang  
Demain  
Sucrera les gorges impatientes  

L'automne s'installe.

Magnifiques. Felicitations sincèrement

[Papaver]

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