10 replies to this topic

[emeline]

Et encore je ne sais rien, entre ce que je pense penser et faire et le reste on peut gravir une montagne de citrons pressés. Je n’ai plus envie de rien faire que de continuer à braver du regard intérieur tous ses filets d’acides incessants et qui se pressent sûrement et avec agilité le long des autoroutes à chair humaine.
L’homme pressé des jardins d’enfants contrains les nerfs de son cou dans une statique presque statistique perfection
d’inclinaison.
Et les contours succincts se froissent dans leur netteté. Les lignes avancent et glissent sur leurs largeurs elles bavent de tout leur poids tandis que la masse caverneuse tendue comme brandie au bout d’un pique s’élance le plus hors de sa morphologie. L’homme pressé s’émince en filet de citron.
Un élastique écartelé entre deux doigts. L’annulaire ou l’annuaire et le Pouce.
Tom
joue sur les méandres d’un toboggan à forte constitution plastique, pendant que l’homme pressé s’éclipse comme une étoile filante sans magie et qui ne peut supporter aucun vœu.
Puisque de toute façon Tom ne voit d’étoiles s’immiscer dans sa bulle que quand un moustique ose se faire un festin final de son sang palpitant à l’extrémité. Et l’enfant tend le Pouce pour que son héros quotidien lui concocte un pansement de son haleine chargée de bons sentiments. Tom s’arrête
tout
net.
Le sable vermoulu et sympathiquement artificiel pour ne pas gâcher trop tôt le postérieur déjà bien précieux. Un enfant est comme un poussin/coussin aigre-doux, mais les fesses rugueuses il n’en a pas. Peut–être parce que tous les sables des jardins d’enfants sont filtrés avec du lait.

C’est bien connu.

Mais l’homme pressé n’en a que faire et dans sa destinée rectiligne il traverse seulement l’idée de repartir au milieu de son citron frais pressé au bord de la route. Ce chemin là on y rajoute aussi , (qui sait) le sable d’en face du jardin d’enfant. De la même couleur, si tous les cafés se donnent le mot, le goût n’est pas singulier et l’homme pressé se voit forcé de freiner sa quête sans borne plus souvent. Le sable au lait on en est dépendant, et ça sauverait (qui sait ? ), l’humanité de faire boire des citrons pressés au sable au lait doux de peaux d’enfants pour refaire la netteté et volupté des cœurs des hommes pressés.

[Mouet]

Voila un texte un peu long . . .

Mais il me semble s'y concenter beaucoup de belles idées . . .

A relire et à méditer . . .

En le cherchant ou non, je trouve que tu fais et très bien . . .

Dans la modernité ou peut-être suis-tu simplement ton chemin . . .

En tous les cas, sans tout comprendre en première lecture . . .

Et avec la part de mystère qui règne dans ton écriture . . .

J'aime beaucoup . . . beaucoup . . . beaucoup . . .

Ce qui tombe assez bien car je compte y revenir . . .

Pour mieux comprendre et surtout pour le plaisir . . .

Amitiés non citronnées . . . :wink:

Jean-Michel .

[emeline]

Tu vois juste Mouet, c'est comme ça qu'il faut essayer de le comprendre.
Si il le faut. Parce que ce genre de "textes" ne peut jamais etre compris de la meme manière, il est évident que j'ai mon idée fixe sur ce que je fais passer à travers, mais je ne cherche pas à le faire comprendre par le lecteur.
Dailleurs cela serait impossible, étant donné que c'est une sorte de liasse de mots qui se suivent en gros paquets.
Je me demande aussi où ça trouve son charme, et je trouve la réponse dans les sonorités.

Mais, c'est un extrait de lettre, pas du tout voué à une lecture publique, c'est pour ça que quelques insinuations ne peuvent pas non plus être décelées.

Et je comprends tout à fait qu'un tel pavé ait du mal à se faire lire.
C'est bien normal, à quoi bon se dit on , à quoi bon piquer du bout des doigts sur des mots qui dans ce sens là ne nous disent rien.
Je l'ai posté pour ceux qui se laissaient empétrer dans la toile d'araignée d'une histoire, d'une histore universelle racontée de tous cotés. Comme un tableau de Picasso, on abolit les angles, mais en plus vivant, moins géométrique. En plus sensuel .
Un klaédioscope (je ne sais comment ça s'écrit) de tout et rien, comme on veut l'entendre. Parce que ça s'entend, les yeux fermés.
Ou ça se lit les yeux fermés, et dailleurs, c'est très bon pr le repos, se laisser porter.
Un peu comme le taï shi .. la confiance de l'énergie, et si on y arrive, au bout de la dernière ligne et du dernier point, on se sent transporté.

Mais évidemment qu'il y a une histoire concrète .. elle fait office d'universalité, mais est concrète quand même. C'est vrai, mais elle est presque impossible à trouver, et selon les caractères, se poser la mission de la trouver.. c'est détruire son appréciation ou accélérer sa curiosité.

Je m'arrete là. personne ne lira non plus, c'est peut-être cela la modernité

[Marygrange]

Mais j'ai lu aussi... C'est un peu surréaliste, un tableau moderne de beaucoup de choses. L'image de l'homme pressé comme un citron est excellente, et le citron mêlé à la douceur du sable du jardin d'enfant aussi. C'est long, mais pas tant, pas vraiment pour de la prose je trouve. J'ai écrit des petites nouvelles bien plus longues. Ceci dit, d'un point de vue d'écriture il pourrait se travailler encore, la ponctuation entre autre, du moins si tu voulais le sortir du contexte du privé. Mais c'est à toi de voir. J'espère que d'autres le liront.

Bien amicalement,
Béa

[Quercus]

Moralité... Rien ne presse :roll:

Mais je pressens que je suis un peu à côté du bac à sable... Même la préséance voudrait que les hommes pressés cèdent leur place...

Un récit surréaliste, Emeline.. avec quelques retouches à apporter : je partage l'avis de Béa.


Amicalement

Quercus

PS : Charade :
- Mon premier est un cul-de-jatte qui dévale une pente dans une caisse à savon
- Mon second est un cul-de-jatte qui dévale une pente dans une caisse à savon
- Mon troisième est un cul-de-jatte qui dévale une pente dans une caisse à savon
- Mon quatrième est un cul-de-jatte qui dévale une pente dans une caisse à savon
- Mon cinquième est un cul-de-jatte qui dévale une pente dans une caisse à savon
- Mon sixième est un cul-de-jatte qui dévale une pente dans une caisse à savon

- Mon tout est une boisson rafraîchissante... pchittttttttttttttttttttt !!!!! :roll:

[Mouet]

Emeline je crois que je te comprends au moins mieux que Quercus . . .

Les charades et moi . . . et en plus celle là . . .

Ah peut-être . . . six troncs . . . Nade (comme Nady pour le savon) . . .

Je brûle ou je gèle ? ? ?

Je préfère la température du sable laiteux . . .

Et je m'amuse à ta définition de l'écriture moderne . . .

On ne lit plus tout simplement . . .

Lire date de la nuit des temps . . .

Mais continue à écrire pour les anciens . . .

Amitiés Emeline la coquine copine parafine sans emphétamines . . .

Aux couleurs de crayon à la bonne mine . . . :wink:

Bisous bisous . . .

Jean-Michel .

(Chevalier servant (à rien) mais servant Emeline) . . . :roll:

[emeline]

Ohlala je retrouve tout ça .
merci et les rires omoplates

[le hamster]

J'en veux encore de ces textes-là...!

Etait-ce le premier du genre, de ton nouveau style, celui qui a éclos...?

L'homme pressé (comme les citrons qui bavent) me fait penser immanquablement à celui de Noir Désir...

[emeline]

Oui si on veut, quasiment le premier

lesquels ranges tu avec celui ci ?

- yen a bien eu un autre avant. Un pour la déesse

[le hamster]

Oui je range celui-ci avec ceux que tu as commencé à écrire fin 2004 (et surtout en 2005...) ;
je suppose que tu faisais allusion au poème "Aimant"... ?


C'est fou de voir comment la petite chrysalide est devenue papillon... d'un seul coup on dirait. C'est de ça que je parlais en parlant de maturité ; ce qui signifie savoir qui on est, savoir ce qu'on veut et avoir trouvé son style (son identité) ; il y a tant de gens qui n'y parviennent jamais, étouffés par le poids de leurs pressions (sociale et familiale) et de leur névrose intérieure...

Tu vas me dire : bien s'exprimer ainsi ne veut pas dire s'affirmer en société... Peut-être, mais c'est déjà avoir fait les 3/4 du travail (ce pourquoi je t'admire) ; c'est une chance également, sers-toi en, petit papillon, ne la gaspille pas


Bisoux

[Carla.]

Toujours de belles surprises à te lire...